Chapitre 5: un monde ailleur

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Après avoir enfilé mon manteau, chevauché mon vélo et mis mon casque, seule condition de ma mère, me voilà partie pour un long voyage.

Après quelques minutes à rouler, enfin... Rouler est un grand mot avec tout ces feux rouges, ces voitures qui ne te voient pas, ralentir, s'arrêter... Rien d'exceptionnel...
Je décide de me faire une petite course jusqu'à la limite de la ville, un petit contre la montre. Bon allez, on met quinze minutes en vélo, et il est...18h 02. C'est parti !

Arrivée à la limite de la ville et le commencement des champs, je regarde ma montre : 18h09, donc en sept minutes ! Yes !
Bon c'est vrai, j'ai failli y passer plusieurs fois avec ces stupides conducteurs imprudents.

Ralalala, que c'est bon cette sensation de peur !

Encore cette stupide conscience mais bon pour une fois elle a raison.

Je descends de mon vélo et enlève mon casque. Une petite pause ne me fera pas de mal. Je pose mon vélo sur le bas-côté, marche au milieu d'un champ de plantes vertes, m'allonge dans celles-ci et ferme les yeux.

C'est seulement lorsque je les rouvrent que le monde que je connaissais jusqu'à présent avait disparut pour laisser place à autre, totalement inconnu.

Le ciel est rouge sang, sans nuages, trônant en son centre un soleil noir qui, à mon grand étonnement éclaire le ciel, d'une lumière sombre.

tu as vu c'est beau ?!

Le sol est sec et dur comparé aux herbes douces.

Je me lève afin d'observer le paysage mais des flammes rouges et vives m'empêchent de voir.
Je m'approche de celles-ci et tends la main, curieuse de sentir cette matière qui ondule joliment. Mais lorsque ma main entre en contacte avec celle-ci, une douleur se propage le long de mes doigts. À peine eu-je décelé cette sensation que je fus projetée au sol d'une telle vivacité que je ne compris pas tout de suite pourquoi.
Mais alors que j'essaye de me relever, je vis ma main entière non pas beige éclatante mais violet foncé. Je fus secouée de spasme.

Où suis-je ?

Qu'est ce que c'est ?

Qui m'a mise ici et pourquoi ?

Ne t'inquiète pas...

Mais tais toi, toi.
Des larmes coulent le long de mes joues, pas de peur non, mais du fait de me retrouver, ici, emprisonnée dans cette cage douloureuse à devoir supporter cette douleur qui ne cesse de monter le long de mon bras droit.

Lorsque toutes les larmes de mon corps se sont écoulées, je décide de réfléchir à une solution afin de sortir de cette prison suffocante.

Je commence à me passer quelques idées dans ma tête, toutes plus difficiles à réaliser les unes que les autres. Lorsque la plus évidente me passe par l'esprit.

Vu que je suis emprisonné ici, il y a des gens qui sont ici, donc qui peuvent me secourir...

Je commence à crier afin de démarquer ma présence.

- Eh oh, il y a quelqu'un ?

- ...

- Merci pour le vent, c'est sympathique !

- ...

- Bon vous l'auriez voulu ! Je chante !

- ...

- Les sirènes du port d'Alexandrie chante encore la même mélodie.

Lucie(fer?)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant