Driiiiing! Il est déjà six heure mais je n'ai pas envie de me lever pour subir encore et toujours les mêmes choses. Je sécherais bien mes cours aujourd'hui, mais il est important que je termine ma chorégraphie pour mon examen du mois prochain. Je sors de mon lit, j'attrape mon petit élastique noir pour nouer mes cheveux avant de passer sous la douche. L'eau brûlante coule sur mes épaules puis sur mon dos. J'essaie de ne pas penser aux mauvaises choses qui vont encore arriver pendant cette journée, en vain. J'enfile ma paire de jean, mon haut bleu et mes baskets. Je prépare mon sac sans oublier ma tenue de danse et me voila parti : il est déjà plus de sept heure, je vais raté mon bus. Après une demie heure passé dans les bouchons de New-York me voici enfin arrivée à Juilliard.
Il est maintenant huit heure moins le quart, mon cours commence dans quinze minutes et je dois me changer. Je file dans le vestiaire, met mon collant et ma brassière en a peine trente seconde, je lace mes baskets et rentre dans la salle aux miroirs géants qui l'envahissent entièrement.
- On pensais que tu n'arriverais jamais Amélie.
-Tu t'ai encore endormi sur ton réveil ? Se moqua une fille de ma classe que je n'apprécie guerre comme le reste de mes ''camarades''. Je vais m'asseoir en silence dans mon petit coin habituel en attendant que la prof nous indique sur quoi nous allons travailler ce matin. Au programme, finalisation du spectacle de groupe de fin de semestre puis de notre chorégraphie personnelle qui va nous servir pour valider cette dernière année. Nous commençons par la danse de groupe : comme souvent je fais quelque chose de travers et je deviens une fois de plus la risée des mes petits camarades. Je ne supporte plus ces moqueries intempestives, mais je ne me suis jamais plainte ni révoltée depuis maintenant plus de trois ans. Je fais la sourde oreille et j'avance ou du moins j'essaie. Après presque deux heures de boulot et qu'une seule faute a mon actif, nous passons a notre chorégraphie personnelle. Je m'isole pour me concentrer sur mon but : réussi ce foutu examen et quitter cette école au plus vite. La prof passe voir ma danse et me félicite car je suis bien avancée, mais elle me reproche une chose.
-C'est très bien Amélie mais il manque quelque chose... De la folie, il te manque de la folie. On voit que tu es heureuse quand tu danse mais tout sa reste très scolaire et pour la danse finale il faut que tu montre tout ton panel de capacité et le grain de folie que tu peux apporter à ta choré peut tout faire basculer. Il est onze heure et demi et le cours de la matinée est terminé. J'ai réservé la salle pour les deux heures suivantes pour concrétiser ma danse et ajouter se grain de folie qu'il lui manque. Je ferais ma pause à 13h30 et j'appellerais maman pour enfin lui communiquer la date de mon spectacle final. Après ces deux heures de boulot intensives, je sors de l'école et je vais me réfugiez dans mon petit endroit à l'abri des regards. Je fouille dans mon sac pour en sortir mon téléphone. Je compose le numéro du fixe en espérant qu'elle réponde car depuis plusieurs jours je ne lui ai même pas envoyé un texto. Après trois sonneries, j'entends cette voix familière.
-Allô ?
-Allô maman, tu vas bien ?
-Amélie, que c'est bon de t'entendre. Pourquoi ne m'as-tu pas appeler depuis des jours ? Je commençais à m'inquiéter.
-Je sais maman, excuse moi mais ma danse finale me prends tellement de temps que je n'en dors presque plus la nuit... Comment vas-tu ?
-Je vais bien ma chérie, mais tu m'inquiète de plus en plus à manquer de sommeil comme sa. Tu ne veux vraiment pas que je vienne passer quelques jours chez toi ? Pour t'épargner la cuisine, les lessives, et les courses ? Je te cuisinerais ton rôti préféré, tu sais celui que tu adorais toujours que je fasse le dim...
-Maman ! Non, je ne veux pas que tu t'occupe de moi comme si j'étais encore une gamine. Désolé mais je préfère être seule dans ce moment de stresse. Tu m'accompagne à distance et ça me va ! Je t'appelais pour te prévenir de la date de mon spectacle.
-Tu es sûre, juste deux jours ?
-Maman... Je t'ai dit non, je sais me débrouiller ! Sa ne t'intéresse donc pas de savoir quand est le jour où je joue le reste de ma vie ?
-Bien sûr que si, il faut que je réserve mon billet d'avion a temps sinon je vais devoir venir en voiture et tu sais que je n'aimes pas faire plus de trois heures de voitures en une journée.
-C'est le vendredi 21 mai, tu as plus d'un mois pour réserver , c'est bon pour toi ?
-Tu sais bien que je ne louperais sa pour rien au monde. Après quatre ans de travail acharner tu vas l'avoir ce diplôme et je suis fière de toi ma puce !
-J'espère mais rien n'est fais, je dois terminer ma chorégraphie d'abord, il me reste tellement de chose à faire avant de,... Et puis j'ai ma robe à trouver, puis mes chaussures, puis...
-Stop ! Tu vas souffler, te détendre. Ferme les yeux et pense à l'avenir : ma petite fille sur les plus grandes scènes du Monde...
-Merci maman ! Oups il est déjà 13h55 et je dois filer, je commence à 14h15 cette après-midi et je suis toujours à Juilliard. Je vais encore louper mon bus comme ce matin.
-Le jour ou tu arrivera à l'heure quelque part on fête sa, d'accord ? Allez file, sinon Max ne va pas être très content. Se n'est pas parce que c'est ton oncle qu'il faut tout se permettre.
-Oui je sais maman... Je t'appelle très vite ! Je t'aime, bisous
-Je t'aime aussi chérie.
Je range mon téléphone dans mon sac et saute dans le premier bus que je vois. Je travaille tout les après-midi à la boutique de luxe de mon oncle : je suis conseillère de vente pour femme la plupart du temps. Mon oncle m'a embauché sans même que je lui demande, dès qu'il a su que je venais a New-York pour rejoindre Juilliard, il m'a proposé un poste pour que je puisse avoir mon propre appartement et ne pas vivre à l'internat de l'école. Je ne le remercierais jamais assez pour ce boulot. Il me dit que je suis très doué et que certaines clientes ne viennent que quand je suis là pour les conseiller. Aujourd'hui c'est moi qui ferme la boutique à 19h.
Il est maintenant 19h15 et la dernière cliente paye ces achats. En sortant elle me donne un pourboire comme a son habitude. C'est la cliente que je préfère, pas pour le billet en plus mais pour sa simplicité, son caractère et sa gentillesse. J'éteins les lumières, met mon sac sur mon épaule et verrouille la porte à double tours. Le rideau de fer descends et je ressens un sentiment étrange. Quelqu'un se tient debout derrière moi. Je me retourne et me retrouve face un homme, très grand. Il me regarde avec fascination et sans même m'en rendre compte je fais exactement pareil. Nos visages sont si près que je peux sentir son haleine. C'est un mélange de menthe et de réglisse avec je dirais une pointe d'anis. Ses yeux sont bleu turquoise, et se pommette creusé. Je suis fasciner par la beauté de ces lèvres rose pâle qui ont une telle délicatesse qu'on a envie d'en tracer le contour avec notre index. Nous nous dévisageons pendant ce qu'il me semble des heures. Le fer claque par terre, je sursaute par surprise puis l'homme s'en va comme si de rien n'était. Je le suis du regard, intrigué par son identité que je ne connais pas et par son comportement on ne peux plus étrange. Il tourne à gauche dès la première intersection et je ne peux plus le voir. Je prends un instant pour reprendre mes esprits et vérifie que le magasins est bien fermer. Je marche doucement jusqu'à l'arrêt de bus. Il vient de passer, je suis obliger d'attendre le prochain qui ne passe avant 19h57. Un pressentiment me dit que la nuit va être longue. Je me repasse cette scène étrange dans ma tête : chaque secondes, chaque détails que j'ai enregistré dans ma mémoire reforme cette rencontre hors du commun.
Je ne me souviens même plus comment mais j'ai atterrie devant la porte de mon appartement. Je déverrouille la porte et enfile directement mon pyjama. Je prépare me prépare une assiette de pâtes et me glisse sous ma couette pour regarder des vidéos de danse qui pourront m'inspirer pour le dernier couplet de ma chorégraphie. Il est déjà 23h et je sombre dans un sommeil profond.
Il est là je le vois, je le vois aussi nettement que je l'ai vu ce soir à 19h22 devant la boutique de mon oncle. Il me fixe, exactement comme il l'a fait tout à l'heure. Puis il s'en va au bout d'exactement 1minutes et 11 secondes.
Je me réveille en sursaut, il est 4h et je pense que je ne dormirais plus pour cette nuit. Je décide donc de me lever. Je prépare mes affaires pour la journée. J'avale mon petit déjeuner en visionnant le dernier épisode de Pretty Little Liars. Il est maintenant 5h, je passe sous la douche avant d'enfiler ma tenue et partir pour l'école. Ce matin c'est cours ''libre'', je vais donc bosser ma choré en ajoutant quelques mouvements qui me se sont venue cette nuit. Je repense à l'étrange rêve de cette nuit...