Chapitre un

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Je pose ma valise sur le sol et m'assoit à côté avant de sortir un gobelet en carton tout abîmé. Je grelotte et sert mon bébé dans mes bras un peu plus. J'éloigne un peu l'écharpe de son visage pour être sûr qu'il respire correctement et pose ma main sur son front. Il n'a pas l'air chaud mais il n'a pas l'air froid non plus ça me rassure un petit peu. Je lui remets son bonnet correctement et esquisse un faible sourire.


- Tu es beau mon petit Jamie ... murmurais-je


Je tremble de tout mon être mais ne m'en soucie pas, la santé et le confort de mon fils m'importe plus. Même si le confort en vivant dans la rue n'est pas facile à trouver. Il est déjà huit heure du matin, en tout cas vu le nombre de personnes qui traînent dans les rues c'est ce que j'en déduis. Ils partent au travail ou à l'école. Je ferme les yeux et prie pour arriver à passer cette journée. Personne ne me regarde ou alors ce n'est absolument pas pour m'aider. Je sais ce qu'il pense, je le pense aussi ...


- C'est honteux. grogne une vieille dame en passant devant moi


Je sais bien madame ne vous ne faites pas. Je me renferme un peu sur moi-même, comme une grosse boule, comme une carapace. Et je baisse la tête. J'entends parfois des pièces tombées dans mon gobelet mais c'est vraiment rare. Et plus la matinée défile, plus c'est pire. Je ramasse le peu qu'on m'a donné et le glisse dans ma poche de mon jeans tout dégueulasse avant de me lever. Je regarde dans mon portefeuille ce qu'il me reste réellement et soupire. Mon ventre gargouille mais je n'y fais pas attention. J'attrape ma valise et descend un peu plus bas dans la rue. Je rentre dans le café le moins fréquenté, les yeux rivé sur le sol. Je dois avouer que la chaleur de l'endroit me fait un peu de bien. La serveuse me regarde fixement et puis se met à rougir.


- Bonjour, est-ce que vous pourriez chauffer un biberon s'il vous plait ?- Je heu-- Je peux vous payer si vous voulez, c'est p-pour mon fils.


Je sais qu'elle a remarqué que j'étais SDF, en même temps vu mon accoutrement ça se voit. Je la supplie du regard, pressé de ressortir de cet endroit. Où le peu de gens qui s'y trouvent me regarde déjà de travers. Elle m'offre un sourire crispé et ses joues rougissent encore plus. Je baisse la tête en soupirant. Comment je vais te nourrir mon bébé ? Elle regarde tout autour d'elle et fini par me tendre la main. Je fronce les sourcils.


- Donne-le vite et attends-moi devant.- J-je heu je l'ai pas préparé.- Alors dépêche-toi, si mon boss revient je ne pourrais rien faire.


J'allonge ma valise sur le sol et sors ce qu'il faut du mieux que je peux avec une seule main. J'allonge ensuite James dans celle-ci le temps que je remplisse son biberon, les mains tremblantes comme des feuilles. Je range tout et reprend mon fils avant de tendre son bib' à la jeune fille. Elle me sourit et me fais signe de sortir. Je m'exécute sans regarder les alentours et l'attends un peu plus loin que devant la vitrine. Au bout de cinq minutes elle ne sort toujours pas, elle a sans doute dû se faire prendre. J'espère que je ne lui ai pas créé d'ennui. Je me tourne et m'apprête à m'en aller alors qu'elle m'interpelle.


- Tiens ! lance-t-elle en me donnant le repas de mon enfant- Merci. dis-je soulagé- Ça c'est pour toi. elle me tend un sac en papier Les invendus d'hier avant qu'ils ne partent à la poubelle- Mais-- Ne t'inquiète pas, tu en as plus besoin que la poubelle !- Merci beaucoup. murmurais-je les larmes aux yeux- De rien, je dois y retourner. Bonne chance !

I am his father - Niam boyxboy mpreg (FRENCH)Where stories live. Discover now