Julianna était arrivée depuis plus d'une heure maintenant, nous avions mangé et regardé notre série, mais il y avait un certain froid entre nous. Les idées, les mots, les formulations de phrases fusaient dans ma tête, je cherchais la meilleure façon de tout lui avouer, à tel point que je n'avais pas remarqué que l'épisode c'était terminé et que Julianna me fixait.
Julianna : "Jessica, T'es la ?", elle agite sa main devant mon visage
Jess : "Désolé j'étais perdue dans mes pensées"
Julianna: " J'ai vu ça ne t'inquiète pas"
Jess: " Bon Julianna tu sais que tu es ici par ce que je devais de parler de quelque chose"
Julianna :" Oui, tu m'as intrigué la dernière fois..."
Jess : " Tu as toujours cru que je m'étais éloignée de toi à cause de Jenna mais en réalité non..." Je commence à avoir du mal à déglutir, "Je sais que c'est dur à entendre et que tu ne voudras sûrement plus me voir après tout ce que je vais te dire. Mais j'ai le besoin de clarifier les choses avec toi et d'être honnête pour rattraper toute ces années ou je ne l'ai pas été..."
Julianna : " Jess parles moi tu me fait peur "
C'est déjà les larmes au yeux que je repend la parole et lui livre mon histoire, cette partie de mon passé que je lui avais gardé secrète...
Jess: " Tu te souviens lors de notre dernière année de collège, au début des vacances d'été, ma famille avait reçu des amis de Russie. C'était donc un ami de mon père, Vadim. Un homme d'une cinquantaine d'années, son teint était blafard et fermé. Son état de débauche se percevais dans ses yeux gris qui semblaient être dépourvue de toute chose. Un soir alors que tout le monde dormait j'étais allée boire un verre d'eau dans la cuisine. Je me servais lorsque la porte d'entrée c'est ouverte avec un grincement effrayant : le russe rentrait. Il titubait et empestait l'alcool fort, du whisky j'en suis sûre. Je l'avais aidé sur sa demande à monter les escaliers et déjà je trouvais sa mains un peu trop près de mes fesses... Puis une fois arrivés devant la porte de sa chambre qui se situait à deux pas de la mienne, il c'était retourné, avec une main avait attrapé mes poignets et alors que j'avais voulu crier son autre main c'était abattu sur ma bouche. Ma force n'avait pas suffit pas à le repousser et c'était sans efforts qu'il m'avait tiré avec lui dans ma chambre. C'était un combat perdu d'avance je le savais mais je ne pouvais me laisser faire alors je me débattais mais évidement rien n'y faisait. Il utilisait sa force pour me blesser, pour me dominer. Je savais que des bleus commençaient à se former sur ma peau. Je sentais sa respiration grave, son souffle rapide sur moi, tout cela me donnais des frissons de dégoûts. Ses geste était brusque, ses horribles mains salles et abîmés caressaient ma peau nu, arrachaient mes vêtements avec férocité en me griffant au passage. Mais ce qui m'écœurait au plus profond de mon être était de voir son excitation à me voir souffrir, me débattre, pleurer. Les effluves de cigares et d'alcool étaient insupportables, j'en avais la nausée. Et ce qui devait arriver arriva, ce fut les nuits les plus horribles de ma vie, par ce que oui, chaque soir jusqu'à son retour en Russie il était venu me dire bonne nuit à sa manière. Je le redoutais toutes les nuits, son départ ne m'avait pas apaisé, au contraire chaque jour je me détestait un peu plus et le sommeil ne m'était revenu seulement que quelque semaines plus tard. La violence et la peur de ces soirées étaient devenu un calvaire. Si bien que lorsque mes paupières se fermaient les sensations resurgissaient je me sentais meurtri, salle, honteuse, j'avais mal, mon âme toute entière était blessée."
Je fis une courte pause pour essayer de sécher mes larmes mais c'était trop dur. Ma tête, baissée de honte je peinais à relever les yeux pour me plonger dans ceux de Julianna et lui adresser ces dernières phrases
Jess:" Julianna, il m'a salit. Dépouillé d'humanité, de compassion. Il a abuser de moi, volé mon innocence, mon enfance, ma pureté... Il a fait de moi une chose, un objet, un jouet sexuel... Et je ne pouvais rester près de toi alors que je t'avais trahis, que la pars de moi qui nous rassemblait auparavant était partie. Je n'étais plus digne de ton amitié Julianna. "
Julianna me pris dans ses bras sans attendre, je ne pouvais plus la regarder désormais.
Julianna : " Jess pourquoi ne pas l'avoir dis plutôt! merde j'aurais compris ! Maintenant je suis ridicule, j'en ai voulu pendant des années à la mauvaise personne et toi pendant ce temps tu étais seule! "
Jess: " Tu ne devrais pas t'en vouloir, c'est moi l'abomination"
Julianna: " Tais-toi tu dis n'importe quoi!"
Jess:" Non Julianna c'est moi maintenant, je suis comme ça, une salope sans coeur qui baise avec tout le monde"
Julianna:" C'est pas vrai Jess, tu... "
Jess:" NON! avant de venir ce soir et d'entendre ce que j'avais à te dire, c'est exactement ce que tu pensais et c'est ce que tout le monde continueras de penser! "
Julianna:" Jess tu ne peux pas t'enfermer comme tu le fais dans cette situation, ce n'est pas juste"
Jess:" Si c'est juste, je ne méritais pas autre chose. J'étais une petite fille pourri gâtée alors qu'à l'autre bout du monde ou juste au coin de la rue d'autre mourraient et meurent toujours de faim. C'est Ex-ac-te-ment ce que je méritais!"
Julianna:" Jessica ce que tu dis n'est pas cohérent, réfléchis deux minutes tu ne peux pas t'en vouloir d'être née dans une famille aisée"
Jess" Mais c'est tellement plus que ça, je m'en veux d'avoir été qui je devais être tu me suis ?"
Julianna: " Pas vraiment, mais quand bien même ce que tu dis est ridicule"
Jess:" Pendant trop longtemps j'ai été une petite fille sage. Souriante, sauvant les apparences mais qui pleurait dès qu'on lui enlevait sa petite cuillère en argent de la bouche. J'étais à l'image de ce que voulaient mes parents, dominé cette fois par leur autorité. Et au delà de tout ça, je jouais un rôle dans cette société de merde, de convention et didactique. Alors aujourd'hui je peux te dire que c'est seulement ce que je méritais. Je continue de me cacher derrière les apparences parce que c'est tout ce que j'ai et d'une certaine manière c'est aussi tout ce que je suis. Une apparence, un coquille vide, le mensonge me colle à la peau, Julianna."
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Et voila le chapitre 6 qui a été difficile à écrire je dois dire, normalement pas de faute d'orthographe grâce à une amie qui à bien voulu me corriger, merci à elle...
Je vais essayer d'écrire un chapitre avant la rentré si vous êtes optimiste peut être deux... En tout cas bonne vacances à tout mes lecteurs.
xoxo, drxeamer
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Et Si Jamais...
RomanceOn dit souvent qu'il ne faut pas se fier aux apparences. Derrière chaque chose, chaque être, se trouvent une histoire, un secret. Certaines personnes se rencontrent par hazard, d'autres de facon tragique ou encore comme par évidence. Il est de...