Aimer Jusqu'à La mort.Tome 1.

Chapitre 2: Retrouvailles inattendue.

Glimmer

Je regarde le paysage défiler devant mes yeux, l'esprit un peu ailleurs. Ça doit faire une bonne demi-heure que le train à quitté la gare et il vient juste de traverser la frontière entre mon district et le Deux. Je reste subjuguée devant l'immense bâtiment, qui se trouve à plusieurs mètres de la voie de chemin de fer sur laquelle le train passe. Je me demande ce que peut-être ce gigantesque bâtiment. Je n'ai jamais vu quelque chose d'aussi grand avec une telle architecture. Mais, au fond, ça ne m'étonne pas trop. Il ne faut pas oublier que ce district est celui de la maçonnerie.
Nous passons très vite devant ce bâtiment et entrons dans le cœur du district. Je me rapproche de la vitre, désirant découvrir à quoi il peut ressembler. J'ai beau ne pas avoir envie d'être ici, je reste une fille extrêmement curieuse. Je reste ébahie en me rendant compte à quel point le district Deux ne ressemble pas au district Un. J'ai toujours cru que mon district et celui-ci se ressemblaient énormément. Mais la vérité, c'est que ce n'est absolument pas le cas. De là où je me trouve, je remarque que les maisons ne sont pas aussi grandes que les nôtres. Elles restent néanmoins imposantes, leur façade terne renforçant une monotonie qui m'est inconnu. De plus, elles n'ont pas l'air autant décorées que celles de mon district. On dirait qu'il n'y a aucun ornement ou même des motifs sur les portes, mais je reste un peu loin pour en être sûre. Je remarque qu'il y a aussi beaucoup de végétation autour des différents villages. Dans mon district, il n'y a pas un seul brun d'herbes, sauf si on dépasse la clôture, bien sûr. Ce qui est strictement interdit. Néanmoins, quelques herbes folles persistent autour de ces carcasses d'usines abandonnées.
Je suis tellement perdue dans la contemplation du paysage passant devant moi à toute vitesse, que je me rends compte que le train approche de la gare seulement quand ce dernier commence à ralentir. A cet instant, je commence à sentir l'appréhension me gagner. Je n'ai pas envie de descendre, et, je dois bien l'avouer, j'ai un peu la trouille. C'est la première fois que je vais poser le pied en dehors de mon district et je n'ai aucune idée de ce qui va m'attendre. J'ai certes vu pendant mon trajet ce à quoi cela pouvait ressembler, mais j'ai clairement peur de l'inconnu, et cet endroit est l'inconnu en question.

Cela fait plusieurs minutes que le train s'est immobilisé et je n'ai pas bougé d'un pouce. J'entends plusieurs personnes passer devant mon compartiment mais je ne trouve pas la force de faire de même. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai le pressentiment que tout va changer une fois que je serai à l'Académie. Et il faut bien avouer que tous les changements ne sont pas bons à vivre.
Je lâche un soupire en me levant du canapé. Il est temps que j'affronte le district Deux et tout ce qui risque de m'arriver aujourd'hui. Je sens que ça va être une journée éprouvante, ce qui ne changera pas trop de l'habitude. Je sors donc du compartiment en marchant d'un pas peu assuré. Je m'approche de plus en plus de la sortie et je sens peu à peu mon appréhension me quitter. Je passe la pas de la porte de sortie quand je me fait soudainement percuter par un garçon d'un blond éclatant et aux yeux d'un marron captant les rayons du soleil. Je me fige en dévisageant le garçon qui me fait face. Je le connais, il n'y a aucun doute là-dessus. Mais ça ne peut tout de même pas être...
_ Glimmer ?
En entendant sa voix mélodieuse et légèrement plus grave que dans mon souvenir, je n'ai plus aucun doute sur l'identité de ce blond au teint pale.
_ Blaze...
Je ne sais que dire d'autre. Ça fait 4 ans qu'on ne s'est pas vu, lui et moi, et je ne sais pas du tout comment me comporter avec lui. Nos adieux ne se sont pas vraiment passés en bonne et due forme et je ne peux que remercier mes chers parents pour ça. Néanmoins, je suis contente de le revoir. C'était un de mes seuls amis ainsi que mon meilleur ami quand on était enfants, et nous le serions sans doute encore si mes parents n'avaient pas tout ruiné. Un silence tombe entre Blaze et moi, et lorsque ce dernier me prend dans ses bras, je reste pantoise. J'avais souvent rêvé de mes retrouvailles avec lui, mais je n'avais jamais espéré, au grand jamais, que Blaze me prenne dans ses bras. Après que je me sois remise de ma stupeur, je réponds à son éteinte en souriant comme une enfant de 4 ans qui viens juste d'avoir un super cadeau.
_ Tu m'as manqué, dit-il en reprenant sa position initiale.
Je fronce légèrement les sourcils en observant son visage. Ses traits ne montrent aucun signe de colère ou de reproche envers moi. Pourtant, il devrait l'être. Ou alors il sait vachement bien cacher sa colère.
_ Tu... Tu ne m'en veux pas? demandai-je, un peu étonnée.
_ Glim... Tu penses vraiment que j'ignore ce que t'ont demandé tes parents.
_ Tu sais pour mon interdiction?
_ Oui. Je sais que tes parents t'ont interdit de nous revoir, Shine et moi. Ça aurait été plutôt surprenant qu'ils ne le fassent pas.
Je souris légèrement à ses mots. Ils avaient été très clairs, je ne devais pas tenter de les revoir. Bien sûr, j'avais essayer de contrer cette interdiction mais mes géniteurs avaient été plus malins que moi sur ce coup là. J'étais suivie à la trace par mon cousin Glow, et lorsque j'étais chez moi, j'étais consignée dans ma chambre. Il m'était donc impossible de les approcher ou de leur parler.
Mais, je me demande comment Blaze a pu le savoir.