• Prologue •

56 5 0
                                    

Je me re-brossa les cheveux, travailla mon plus beau sourire et regard. J'enfila enfin ma veste en cuir et partis rejoindre Gabin. Dès que je franchis la porte je ressentis le froid glacial de l'hiver.

Je marcha vers le parc, insouciante de ce qui allais se passer, de la nouvelle qui m'attendais. Je pensa à sa tête, ses habitudes, ses paroles timides qu'il m'avait adressée.

Je le vis, marchant nerveusement devant un banc, essayant de se réchauffer. Lorsqu'il me vit, il alla vers moi me prendre dans ses bras. Je sentis son odeur envoûtante.

- Salut, ça va ? me demanda-t-il.

- Bien et toi ?

- Pareil, on se promène ?

- OK.

Il me prit la main puis on marcha devant un lac gelé par le froid.

- Sinon, quoi de neuf ? lança-t-il.

- Rien de spécial, et toi ?

- Rien d'important.

- C'est mignon ta lettre...

- T..tu trouves ? Tu sais c...c'est idiot de te l'avoir envoyé.

- Non pas du tout, faut avoir du courage pour faire ça.

On s'arrêta l'un devant l'autre, se regardant dans les yeux. Ses yeux étaient d'un bleu sombre me rappelant les vagues de la mer le soir. Elles me faisaient rêver, comme lui.

- Je sais que t'es en couple avec Mike donc...

Je ne sait plus comment, mais je l'ai embrassé. Lorsque je me détacha, il replaqua ses lèvres contre les miennes. J'ai adoré ce baiser, doux, celui dont on ne s'en passe jamais.

- Je t'aime, me chuchota-t-il à l'oreille.

Ma sonnerie de téléphone retentit de ma poche de mon jean.

- Euh... désolée j'ai qu'à l'éteindre.

- Non réponds ça me dérange pas.

- OK, si tu veux.

Je décrocha.

- Allô ?

- Oui Bonjour hôpital de Pennsylvania ici le Dr Armand, êtes - vous Mlle Clynt?

- Oui, c'est moi.

Gabin me jeta un regard nerveux.

- C'est au sujet de vos parents... Ils sont dans le coma suite à un accident. Ils ne vont pas s'en sortir, désolé.

- C'EST UNE BLAGUE PUTAIN ?

- Malheureusement non.

Je raccrocha. Je sentis mon corps tomber, mon coeur lâcher, mon cerveau éteint, mes paupières se fermer. IMPOSSIBLE ILS SONT VIVANTS, ILS VONT S'EN SORTIR PUTAIN !

- Ariana ça va ?

- Mes parents... coma...

- Rho putain je t'emmène les voir ?

- Ouais, s'teuplait.

Il le prit dans ses bras pendant que je pleurais comme jamais. Je savais que cela n'allait pas s'arrêter, que ces malheurs arriveront à une vitesse éclair.

Il me prit la main puis on alla dans sa voiture, allant à l'hôpital. Les rues défilaient rapidement, pas plus que les battements de mon coeur.

Je me rappela que je sortis à toute vitesse de sa voiture, courant jusqu'à l'accueil demander la chambre de mes parents. Elle me dit quelque chose dont je me souvenais parfaitement.

" Salle d'opération n° 16 "

Inutile mais important pour moi. Je courra dans les allées et vis cette fameuse porte de la salle. Je la poussa et vis ma mère et mon père branchés à des machines.

Des médecins, infirmières les tripotaient ou autre, je ne m'en souviens plus. L'un d'eux venait et m'ordonna de quitter la salle. Je criais que j'allais rester, qu'il fallait me passer sur le corps pour que je m'en aille.

D'autres sont venus en renfort me porter à la sortie pendant que je criais, me débattais comme si je pouvais les sauver...

C'est cette nuit que tout a changé. Ma vision du monde, ma situation familiale et mon coeur qui est devenu dur comme la pierre. Ce souvenir qui date de pas si longtemps, certes, mais qui est devenu flou, plus flou que ma vision lorsque je pleure.

Je ne me souviens juste du sentiment lorsque j'ai embrassée Gabin et celui lorsque j'ai entendu qu'ils sont morts.

Ma vie est comme prête à commencer, comme si pendant tout ce temps, je me préparais au début de ma vie. Ma vie qui déroutante et stupide.

 Ma vie qui déroutante et stupide

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
TROUBLE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant