Chapitre n°1

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Mes yeux tombent de sommeil, je n'ai vraiment pas l'habitude de me lever si tôt.

- Tu dormira dans l'avion, m'avait dit mon père.

Oui, biensur avec tout ce vacarme assourdissant qui sortait des réacteurs, impossible. Je me sentais seule avec ma valise et mon sac a main dans cet aéroport.

- Mademoiselle Carter ? Demanda poliment un homme d'une trentaine d'années.

- C'est moi.

- Je suis votre chauffeur.

Ma mère tout craché, incapable d'aller chercher sa propre fille à l'aéroport. Je branchais mes écouteurs pour cacher mon mal du pays. Cinq heures à peine que j'avais quitter mon père et il me manquait déjà horriblement. Le chauffeur m'ouvrit la porte, je lui souris timidement avant de m'installer. Je devais paraître bien impolie mais, bien que ça ne soit pas le cas, j'avais l'habitude. Il y avait environ une heure de trajet pour rejoindre la petite ville où vivait ma mère. Le paysage défilait à toute vitesse, au moins c'est joli. Le taxi s'arrêta devant une belle maison à étages. Elle paraissait grande, et de fait elle l'était, dehors il y avait un grand jardin avec un petit étang et un grand arbre. L'ensemble était pas mal, ma mère avait assez bon goût il faut le reconnaître. Il faisait chaud dehors même si nous étions déjà en Novembre, ici adieu neige et froid hivernal. Les habits plutôt chauds que j'avais enfilés ce matin rendaient mes mouvements inconfortables. La porte s'ouvrit pour laisser place à ma mère. Elle n'avait pas beaucoup changé depuis 10 ans, un peu vieilli mais encore très belle. Grande, élancée, ses cheveux mi-long, oscillaient entre blond foncé et caramel, ses yeux bleus étaient légèrement maquillés. Elle souriait. Elle me souriait. Elle paya le chauffeur.

- Ma chérie dit-elle en me prenant dans ses bras.

Je m'écartais mettant fin a cette étreinte qui me semblait tellement fausse.

- Ravie de te revoir, maman.

Ma voix sèche ne laissait aucun doute sur le fait que je ne pensais pas ces mots.

- Entre je t'en pris

L'interieur était aussi charmant que l'extérieur, mais il en faudrait plus pour m'amadouer.

- Comment s'est passé ton voyage ?

- Bien, mais j'aurais préféré ne pas avoir a le faire.

Elle le cachait mais je voyais bien que mes réflexions la troublait. J'examinais la maison, je m'attendais a un intérieur mal rangé car dans les souvenirs ma mère était un peu "bordélique" mais tout était propre et rangé. Après l'entrée se trouvait le salon grand et meublé avec style, puis la salle à manger dans la même pièce. Un porte donnait sur la cuisine, une autre porte du côté opposé donnait sur une suite composée d'une chambre, d'un dressing, d'une salle de bain et d'un bureau. C'etait tout pour le bas, donc je dormais à l'étage, l'escalier se trouvait dans le salon. Ma mère voulait-elle m'éloigner d'elle ou me donner plus de liberté ? J'optais rapidement pour la première solution.

- Bienvenue chez toi.

Je sortis de mes pensée, et observais ce qui m'entourais, un grand deux pièces, une salle de bain et une grande chambre. Mais dans la chambre se trouvait une mezzanine, c'etait vraiment une jolie chambre.

- Je vais te laisser te mettre à l'aise, tu veux peu être te changer avant le dîner. Je t'appelerais.

Elle n'attendit pas mon merci, tant mieux, il aurait sonné faux. Sur le bureau se trouvaient mes affaires de cours que mon père avait envoyé et mon ordi. Il y avait une grande armoire, où je me mis à ranger ma valise puis j'enfilais des vêtements moins chaud. Une petite photo était posée sur mon bureau, à côté un petit mot

"Tu choisiras la couleur de ta chambre quand tu seras bien installée"

La photo représentait maman, papa et moi le jour de mes 4 ans. Je la posais sur le bureau, elle était trop douloureuse pour l'instant. J'ouvris la fenêtre, elle donnait sur l'étang et le grand arbre, je pus m'asseoir sur les branches, respirer l'air me fit le plus grand bien. Mon téléphone se mit a sonner. C'etait Alice, ma cousine, amie et confidente. Elle me demanda si tout c'était bien passé, je fus seulement capable de lui répondre "tu me manques". Lorsqu'elle raccrocha je m'allongeais sur le lit et ne tardait pas à m'endormir tant j'étais fatiguée. La voix de ma mère me réveilla.

- Rose le dîner est prêt.

- J'arrive.

Je descendis après un rapide coup de brosse dans mes cheveux. La table était déjà mise alors je m'assis. L'odeur qui remplissait mes narines était excellente.

- J'ai fait tes lasagnes, ton plat préféré.

- Ce n'est plus mon plat préféré.

Évidemment c'était faux mais pas de cadeaux entre nous.

- Ah...

Elle continua de parler mais je n'écoutait plus.

- Tu as reçu mes lettres ?

- Oui

- Tu ne les as même pas lu, n'est-ce-pas?

Mince, comment elle savait...

- T'en sais rien.

- Oh si, j'aurais fait pareil à ta place, je suis ta mère tu me ressemble quand même.

C'est la que ça a dérapé.

- Moi ! Moi je te ressemble? Non je ne pense pas, moi je n'abandonerais jamais mon enfant et mon mari pour mon travail

- Rose.....

Je ne lui laissait pas le temps de finir, je quittais la table et parti dans ma "chambre". Elle ne chercha pas a me retenir.
Une demie-heure plus tard, elle toqua à ma porte.

- Rose, chérie, ouvre moi..

- Vas-t-en.

- Il y a ton père au téléphone

J'ouvris doucement la porte, elle me tendit le téléphone et partit.

- Allô papa

- Ma chérie dit-il d'une voix fatiguée, comment vas-tu ?

- Tu me manques papa...

- Toi aussi, tu es gentille j'espere?

- Pourquoi n'as-tu pas appeller sur mon portable?

J'essayais de changer de sujet.

- Je voulais parler à ta mère.

Il toussa.

- Papa je sais que tu es fatigué, ne t'inquiète pas pour moi.

- Je t'appelerais souvent ma chérie, tu reviendras à la maison je te le promet.

Il raccrocha.

Le réveil marquait 22h04, je décidais de prendre une douche, l'eau fraîche me fit du bien. Une fois dans mon lit, je réglais le réveil sur 6h55. Je m'endormi aussitôt, j'étais vidée.

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⏰ Dernière mise à jour : Feb 16, 2016 ⏰

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Comme une chanson d'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant