The Bad One

"L'intrépide"

*Hope en média*

« C'est dans les pires moments qu'on se sent impuissant » : le divorce de mes parents, voilà ce qu'il m'était arrivé de pire. Ma mère avait quitté mon père et on s'était donc installés à Londres avec mon petit frère de 12 ans, Brad...  mais après ça je lui en avais voulu, j'en voulais à tout le monde : elle l'avait laissé et lui ne l'avait pas retenue  ni même cherché à comprendre ce qu'il se passait...

Nous étions à présent en vacances d'été mais qui dit vacance d'été dit aussi retour chez papa : il possédait une grande maison au Sud de l'Angleterre. Là-bas, le quartier tout entier abritait des maisons semblables à la sienne et d'ailleurs nous passions tous pour des petits « bourges », mon père, Nathanaël, était avocat et ma mère, Ella, quant à elle travaillait dans une banque. Je détestais cette étiquette : je ne me prenais pas du tout pour une petite riche capricieuse mais pourtant les gens semblaient penser le contraire...

Je dois tout de même avouer qu'à ce moment-là, la seule chose qui me donnait envie d'y retourné c'était ma meilleure amie Savannah, je ne l'avais pas revue depuis le divorce c'est-à-dire depuis 5-6 mois mais nous nous envoyions des messages tous les jours et elle me manquait terriblement. C'était une jolie blonde cendré aux yeux verts qui ne se laissait jamais marcher dessus et qui avait un assez fort caractère mais aussi une gentillesse extrême. Nous faisions vraiment la paire toutes les deux ! «  Hope et Savannah ! » ah c'était bien les deux prénoms qu'on entendait à chaque fois que quelqu'un avait découvert une de nos conneries ! Ah oui au fait j'ai oublié de me présenter : je m'appelle Hope Mc Mallen, physiquement  je suis une petite brune, assez mince à la peau claire et aux yeux noisette, mentalement je ne pense pas être une mauvaise personne, certes j'ai des défauts et mon petit caractère comme tout le monde mais je suis loin d'être méchante... enfin bref ! Fin des présentations, je continue mon histoire : c'est donc avec Savannah que j'ai eu mes meilleurs souvenirs et je me rappelle d'ailleurs qu'avec elle j'avais fumé ma première cigarette, nous étions dans sa chambre et ses parents étaient partis, nous avions détesté ça ! Et nous avions même brûlé sa moquette grise qui sentait toujours la menthe poivrée, ce qui lui avait valu une bonne gifle et une interdiction de sortir pendant des semaines...

Le jour de notre départ, Brad et moi avions mis les valises dans le coffre, lui était tout impatient et tout excité alors que moi je ne voulais pas vraiment y aller pour de « magnifiques retrouvailles » avec mon cher père mais plutôt pour des retrouvailles avec ma meilleure amie...

Pendant le trajet, il avait été insupportable ! Il n'arrêtait pas de crier qu'il était «  super content de voir à nouveau papa » et il demandait toutes les 5 minutes si nous étions bientôt arrivés. Au bout d'une heure et demie de route, mon agacement prit part sur ma patience :

Hope : « _ bon tu vas la fermer un peu le gnome ! »

Maman : « _ ne parle pas comme ça à ton frère ! »

Brad : « _ oui t'as pas à me dire ça ! C'est pas parce que toi tu détestes maman et papa maintenant que tu dois m'empêcher d'être content de le retrouver ! »

Hope : « _ tais-toi tu ne sais même pas de quoi tu parles ! »

Cela mit fin à la conversation. Il avait tort sur une chose : je ne détestais pas mes parents, c'est ce qu'ils avaient fait que je détestais... Je détestais voir ma famille se déchirer et abandonner tout ce qui avait toujours été dans ma vie m'avait été insupportable...

Et c'est ainsi qu'une heure plus tard nous arrivions devant mon ancienne maison qui était toujours un peu la mienne mais... c'était délicat...

Ma montre indiquait qu'il était 17 heures. Le soleil tapait sur le crépis blanc de la maison, mon père ouvrit la porte avec un grand sourire aux lèvres, sourire non partagé bien sûr ! Je lui fis tout de même la bise mais de manière assez froide, voir même glaciale et encore c'est un bien petit mot. Ma mère nous aida à porter nos affaires jusqu'à l'intérieur et elle salua même mon père comme si rien n'était jamais arrivé et ils se mirent même à discuter come de vieux amis le font. Mon frère ne décollait pas mon père et ils semblaient tous ignorer ma présence. C'en était trop ! Je couru dehors comme une furie pour reprendre ma dernière valise qu'il me restait, j'avais besoin d'air... j'ouvris le coffre et je sortis mes affaires quand tout à coup des sifflements se font retentir plus loin derrière moi. Je me retourne alors et découvre une bande de garçons, l'auteur des sifflements est celui du milieu : il porte des chaussures noires ainsi qu'un jean et un haut noir également. C'est un brun ténébreux, Il est assez grand, enfin plus grand que moi en tout cas et il a la peau mate ainsi que des yeux foncés et portait une barbe de trois jours.