J'étouffe , je n'arrive plus à respirer , mon corps est compressé entre deux étrangers , je ne peux plus bouger . A l'aide . Est-ce que quelqu'un m'entend ? S'il vous plaît ... Je ne vais plus tenir longtemps. Les cris incessants des enfants perdus m'angoisse . Les pleures des adultes assimilant la situation me terrifie . Je veux hurler ,frapper ,et surtout m'enfuir . Combien de minutes , d'heures , de jours , de semaines ; se sont ils écoulés depuis le départ ?
Mon ventre crie famine et ma gorge hydratation .
Un son strident et terriblement effroyable m'éclate les tympans . Tous , nous mettons instinctivement les mains sur nos oreilles dans l'espoir de ne plus l'entendre . Les pleures redoublent , les cris ne s'arrêtent plus , les bousculades s'intensifient , l'effroi nous gagne . La lumière du jour m'éblouit brusquement , je crie de stupeur à la vue de ce qui nous attend . Tout le monde se précipite pour sortir de cet enfer , enfin « enfer » ... Par rapport au futur qui nous ait assigné ce pauvre wagon n'est rien . Je suis entrainé par la foule , mes pieds nues sont écrasés , cela me fait un mal de chien .
Je me retrouve rapidement dehors . Par « chance » ce n'est pas des cailloux mais de l'herbe , mes pieds ne l'auraient pas supportés . Des hommes nous ordonnent de nous mettre en file indienne , ce que nous faisons . Les enfants regardent avec incompréhension les bâtiments trop bien symétriques , identiques .
Une veille dame à quelques mètres de moi promettait à une gosse de peut être 7 ans que tout se passerait bien . Je ne me voile pas la face , je sais quel est le destin qui m'est réservé, et je sais qu'il n'est pas joli .
Devant moi une cinquantaine de personnes attendaient sagement leurs tickets pour la maison des horreurs . Tout mon corps me crie de m'enfuir , de courir et de ne jamais m'arrêter . Sauf que ma conscience elle m'ordonne de rester si je ne veux pas voir la fin arrivé trop rapidement .
Après une vingtaine de minutes d'observation des lieux se fût « enfin » mon tour . Un homme m'attrapa brusquement le bras et remonta ma manche pour que mon avant bras soit visible . A partir de cet instant j'avais perdu le peu d'humanité qu'il me restais . Et là je pleura d'effroi , de dégout , d'impuissance ...
Il me numérota .
« Häftling : j'ai appris que je suis une Häftling. Mon nom est 174 517 ; nous avons été baptisés et aussi longtemps que nous vivrons nous porterons cette marque tatouée sur le bras gauche. »
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Nameless
Historical Fiction"Häftling : j'ai appris que je suis une Häftling. Mon nom est 174 517 ; nous avons été baptisés et aussi longtemps que nous vivrons nous porterons cette marque tatouée sur le bras gauche" Ma vie est devenue une horreur à partir du moment où mes pied...