Chapitre trois

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On est rentré dans la salle de philo. Mélissa voulait se mettre à côté de Mia alors je me suis à côté de Lily. Je vais essayer de faire un effort pour ne pas trop faire la tête car elle m'a l'air sympa et puis j'ai compris grâce à la prof de maths que ce n'est pas parce que je suis malheureuse que je dois le faire payer à tout le monde autour de moi. On s'est assis près de la fenêtre, on était assise à la table derrière Mia et Mélissa. Le prof s'est présenté, il nous a fait remplir une fiche de renseignement comme tous les profs. Lily était assez timide, elle ne savait pas trop quoi dire.

- Ça s'est bien passé ta première, tu as réussi les épreuves, demandais-je.

- Oui ça va, je ne trouvais pas les cours trop dur.

- Ba c'est cool.

- Je n'osais pas trop de parler, ça va ?

- Ouais. Désolé pour tout à l'heure, je n'aime pas trop parler de ce qui s'est passé l'an dernier.

- Je peux comprendre. Tu n'es pas obligé de le dire. Et les cours ça se passe bien, ça m'a étonné quand tu as dit que tu avais mal parlé au prof.

- Ah bon pourquoi ?

- Ba je pensais que tu étais bonne élève.

- Je l'étais avant mais j'ai bien changé. Les épreuves de la vie nous fait changer.

- Je suis vraiment désolée pour toi. Je ne te connais pas mais je sais que tu es quelqu'un de bien.

- Des fois, j'en doute.

- Ba il ne faut pas.

- Bon vous deux, taisez-vous sinon je vous change de place.

- Oui monsieur, dit Lily en guise d'excuse.

Moi je n'ai rien dit. Je m'en vous complètement car la philo ne sert à rien pour plus tard. On a arrêté de parler mais tout le reste de la classe discutait. Au bout d'une heure, on est sorti.

- On rentre, à demain, dit Mélissa.

- OK à demain, dirent Lily et Mia.

- Salut, dis-je.

On est descendu, on a été au parking récupérer la voiture et on est rentré. Dans la voiture on a parlé de la matinée et ma sœur me dit :

- Je suis contente, ça s'est bien passé.

- Oui ça a été à part le prof d'histoire qui m'énerve.

- Oui je sais mais évite de te faire remarquer.

- On aurait dit moi qui parlais avant. On a bien changé...

- Oui c'est vrai. Sinon je suis contente que tu es parlé aux gens de la classe, surtout Lily.

- J'aime bien Lily, elle m'a l'air sympa.

- Ba c'est cool alors, sourit-elle.

On est rentré à l'appartement et on a regardé la télévision. Je me sentais un peu mieux que ce matin et ma sœur l'a vite remarqué.

- Je suis contente, me dit-elle.

- Ah bon pourquoi ?

- Ba tu vas mieux, je le vois bien.

- Oui c'est vrai. Ça ne veut pas dire que je l'ai oublié ou quoi que ce soit.

- Je sais que tu ne l'oublieras jamais, me sourit-elle.

- Ouais je le sais maintenant et je sais aussi qu'il faut que j'aille de l'avant pour les personnes qui m'aime. Je suis désolée de ce que je t'ai fait vivre. Ça n'a pas dû être toujours facile de me supporter.

- Mais je suis ta sœur, je suis là pour toi, pour toujours quoi qu'il arrive.

- Ça me fait du bien que tu sois là, dis-je en souriant légèrement.

- Viens là ma sœur adorée, dit-elle en me faisant un câlin.

On a continué à parler, ça me faisait beaucoup de bien. Oh ma sœur ! Que ferais-je sans elle ? Serais-je encore là sans elle ? Je ne pense pas que j'aurai la force de me lever le matin sans sa présence. On est resté l'après-midi allongée sur le canapé avec la télévision allumée. On est restée ici pendant des heures en se regardant tout en nous comprenant. On était côte à côte et plus rien avait d'importance autour de nous. Quelqu'un sonna à la porte et interrompu notre connexion. On se leva en même, on s'est dirigé vers la porte d'entrée et on a ouvert.

- Bonjour, dit ma mère en nous prenant dans les bras.

- Maman ça va, demandais-je en reculant.

Avec ma sœur, on a toujours peur que quelqu'un découvre notre secret car comme nous sommes vampire, notre peau est glacé.

- Ça va.

- Qu'est-ce que vous faites là, demandais-je.

- On voulait voir comment tu allais.

- Entrez.

On les a fait entrer et on s'est assis à la table.

- Comment ça s'est passer votre rentrée, demande mon père.

- Ça s'est bien passé, dit ma sœur. On a fait connaissance avec quelques personnes de la classe.

- Et toi Laura ?

- Oui ça va mieux, réponds-je à mon père sans donner de détaille.

- On voulait savoir si vous pouvez venir samedi midi manger à la maison comme ça fait longtemps, rajoute ma mère.

On s'est regardé Mélissa et moi. Je ne savais pas quel mensonge raconter.

- Ba on ne peut pas samedi. On doit voir nos amis de l'année dernière pour manger, répond Mélissa.

Heureusement que ma sœur sait mentir à nos parents car on ne peut pas y aller. C'est trop risqué, il ne faut pas que quelqu'un le découvre même nos parents. Ils ne pourraient pas comprendre.

- Ba vous nous direz quand vous pourrez, dit ma mère.

On a discuté un moment, ma mère nous a demandé quels profs on avait cette année, si la classe était sympa avec nous. Elle voulait tout savoir quoi. Ils sont restés une petite heure et sont repartis.

- Ça va être dur de toujours refuser leur invitation, ils vont se douter de quelque chose à force, dis-je une fois nos parents partis.

- Je sais mais on verra ça plus tard. Personne ne doit le savoir, même pas eux, me dit-elle.

- C'est dur de ne pas en parler. Même si on en parle toute les deux mais j'en ai marre.

- Ouais moi aussi mais on n'a pas le choix sinon on est en danger si quelqu'un le sait.

- J'en ai conscience mais on peut peut-être faire confiance à certaines personnes.

- On ne sait pas comment les gens réagiront. Il ne faut pas prendre de risque.

- D'accord comme tu veux.

- Fait moi confiance, me dit-elle. Il ne faut rien révélé. A personne.

Tome 2 : Je ne peux pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant