neuf - gentillesse douteuse

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Head of Carli

Je me réveille seule, dans la chambre de Emely. En ce moment je squatte le lit des autres. Emely et moi avons discuté toute la nuit et je le suis endormie comme une merde. À côté de sa chambre se trouve celle de Malia, et on a pu entendre, contre notre gré je vous rassure, ses ébats sexuels avec Tate. J'espère qu'il va vite partir, parce qu'il me rappelle des choses dont je ne veux pas me souvenir. Je me lève et en sortant de la chambre je croise Malia. Pensant qu'elle allait encore me faire une remarque désagréable, je trace mon chemin mais elle me retient par le bras.

«- Carli, on est parti sur de mauvaises bases toutes les deux, je tenais à m'en excuser.
- Tu es malade ? Qu'est ce qu'il t'arrive ? je fronce les sourcils.
- Je me rend compte que je suis bien trop méchante avec toi, et je veux qu'on devienne amies !
- Euh...»

Elle me prend dans ses bras en sautillant. Est ce que je suis en plein rêve ? Oui bien sûr, c'est un putain de rêve, impossible que Malia soit devenue gentille en une nuit. Elle me fait un grand sourire, dévoilant sa dentition parfaitement blanche et aussi son haleine du matin.

«- Je suis contente que tu accepte ! Tu va voir, je suis adorable.»

Je la dévisage et descend les escaliers. Si pour elle faire les gros yeux est accepter, eh bien elle n'est vraiment pas normale. Je dis bonjour à tout le monde, toujours aussi abasourdie.

«- Vous pouvez me dire ce qui est arrivé avec Malia ?
- Elle s'est faite sauté par Dolan, ricane Evan.»

Je lui fais une tape. Ce qu'il peut être cru dès le matin lui.

«- Non pas ça. Elle veut être mon amie, allez comprendre pourquoi, je fais une grimace.
- C'est sûrement le coup de poing que tu lui a mis qui lui a remis le cerveau en place, dit Alec, sarcastique.
- Je trouve ça louche. Y'a quelque chose de malsain derrière tout ça, j'en mettrais ma main à couper, intervient Damon.»

Je le fixe étrangement. Il a l'air sérieux, mais Malia ne ferait pas de mal à une mouche. C'est vrai quoi, elle n'arrive même pas à se battre. Je pouffe de rire sur cette pensée et je prend mon petit-déjeuner tranquillement, laissant tout de même les paroles de Damon ancrées dans mon esprit. Après cela, je monte à l'étage prête à prendre ma douche. Mais je me cogne à Tate. Je grogne et tente de le contourner.

«- En y réfléchissant, je me demande comment Derek a pu sortir avec une fille comme toi. Sans valeurs, sans classe, sans rien en fait.
- Ferme là, je le pousse.
- Tu n'es qu'une pauvre fille, et tu le restera jusqu'à la fin de ta vie !»

Je m'enferme dans la salle de bains, et la rage m'envahit. J'enfonce mon poing dans le miroir. Ce dernier se casse et un morceau de verre se plante dans ma main. Je ne pleure pas, je reste juste devant le miroir cassé, le regard vide. J'enlève le morceau de verre de ma main et je le pose sur le lavabo. Puis je vais prendre ma douche, essayant de me détendre mais c'est peine perdue. Cet enculé a gâché ma journée.
En sortant de la salle de bains, Evan se tient devant cette dernière. Il lance un regard derrière moi, remarquant l'état du miroir. Je rive mes yeux au sol, honteuse.

«- Qu'est ce qui t'a pris ?
- Je...hum...une pulsion, je balbutie.»

Il frappe violemment dans le mur avec son poing. Il se retient de crier. Il relève sa tête et il me fait un sourire.

«- Je te couvre, mais ne recommence pas, il me dit.
- Merci.»

Je lui fais un câlin et un bisou sur la joue puis je descend. Malia tombe presque sur moi quand j'entre dans le salon. Elle me tient la main.

«- On va boire un verre, puisqu'on recommence tout à zéro ! elle s'exclame.»

Je n'ai pas le temps de riposter que je suis tirée dehors. Je monte à contre-cœur dans la voiture, puis elle démarre en silence. Une fois arrivée devant un café, on prend nos commandes et on va s'asseoir au bar.

«- Quand j'avais quatorze ans, je suis sortie avec une fille, pour chercher mon orientation sexuelle tu vois, elle rit. Quand mes parents l'ont su, ils m'ont privé de sortie pendant deux bons mois.
- Et tu as quel âge maintenant ?
- Dix-neuf ans, presque vingt. Dis moi, où tu a appris à te battre ? Parce que j'ai encore mal au nez, elle pouffe de rire.
- À la rue tout simplement. Si tu ne sais pas te battre, tu es foutue. Avec toutes les agressions et les viols qu'il y a maintenant, il faut savoir se défendre.»

Nos boissons arrivent. Je bois lentement mon verre en pensant pour quelle raison je sympathise avec cette peste.

«- Mes parents sont vraiment tout pour moi. Chaque semaine je leur rend visite, c'est eux qui m'ont aidé à faire tous mes choix, ce qui fais de moi aujourd'hui une femme responsable. Tu es proche de tes parents ? elle me raconte.»

Je serre les dents et lui lance un regard froid.

«- Je ne veux pas parler de ça avec toi. D'ailleurs je ne sais même pas ce que je fais ici, avec toi. Je ne t'apprécie pas, tu es insupportable à me raconter ta vie si parfaite ! je crie et me lève.»

Elle affiche une mine désolée en se levant à son tour.

«- Je suis désolée si j'ai abordé un sujet sensible, vraiment. Ne parlons plus de ça et rentrons, ok ?»

Je la dévisage et nous sortons du café, elle désolée, moi irritée.

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949 mots.
Que pensez vous de ce chapitre ?
Et surtout du comportement de Malia ?
Désolée si ce chapitre est nul, mais je l'écris alors qu'il est 2h du matin mdddr.
Je ne pourrais plus publier avant vendredi ou samedi, parce que bah j'suis en zone b, fait chier.
#WeAreHereForYouNate, I love you. ❤

Sans abri. (j.g)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant