Préambule et premier chapitre

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Préambule

Dans un pays où le marché du travail est de plus en plus complexe, avec un nombre de chômeurs qui a atteint le record de plus de 3 500 000 personnes au premier semestre 2015, trouver un emploi est devenu un vrai parcours du combattant.

Quels que soient leur niveau d'étude ou leurs expériences professionnelles, rares sont les personnes à n'avoir jamais eu aucun souci à se faire au cours de leur vie professionnelle. Les employeurs, conscients de ces incertitudes en profitent pour proposer des postes offrant des conditions de travail, de rémunération et des horaires toujours plus difficiles.

Il faut être polyvalent, s'accommoder de clauses contractuelles toujours plus contraignantes et pouvoir faire des efforts sans rien attendre en retour. Il faut également accepter d'être mutable, pour les plus chanceux, dans les villes limitrophes à celle dans laquelle ils travaillent. Pour les moins bien lotis, une mutation sur le territoire national doit être une éventualité envisageable.

Fort de ce constat, et conscient qu'à 30 ans, après avoir occupé différentes fonctions dans des secteurs très variés, mon niveau d'étude ne me permettra pas de quitter mon emploi actuel, je fais le choix d'entreprendre une reconversion professionnelle.

Voici mon histoire...

En route pour ma reconversion professionnelle

Nous sommes en mars 2013. Après un peu plus de cinq années dans la restauration en tant qu'employé polyvalent pour un des plus grands groupe français d'origine stéphanoise, dans lequel j'ai pu découvrir que le travail n'était pas suffisant pour pouvoir évoluer professionnellement, après mûre réflexion, je décide de faire les démarches nécessaires au développement de mes compétences en vue d'un changement de cap au niveau professionnel. Pour ce faire, mon hiérarchique ne pouvant m'apporter les renseignements dont j'ai besoin, je contacte le Responsable des Ressources Humaines de la branche restauration du grand groupe dont je fais partie.

Suite à plusieurs envois de mail à ce dernier, M. Gerd, je finis par obtenir une entrevue avec lui quelques mois plus tard. Mon premier contact date du 14 août 2012. La date de mon entretien est fixée au 18 mars 2013. Même mon ophtalmologiste, pourtant connu pour ne pas être disponible et proposer des dates avec des délais toujours plus long n'a jamais fait aussi fort. J'ai rendez-vous à 14 h 30 et j'arrive donc avec dix minutes d'avance. Mon interlocuteur, lui, ne se souvient peut-être plus de l'heure puisqu'il n'arrive qu'à 14 h 50. Après des mois d'attente, patienter vingt minutes de plus n'est pas un problème et je ne lui en tiens pas rigueur.

L'entretien débute par une présentation de lui-même et de son parcours. Il a un niveau bac+2 et a su évoluer, après une expérience en tant qu'assistant manager de quelques années dans une cafétéria, vers un poste de Responsable des Ressources Humaines au sein du groupe. Je me dis à cet instant qu'il est très bien placé pour comprendre mon problème et mon souhait d'évolution. La suite de l'entretien est consacrée à ma présentation personnelle. Puis, nous débriefons sur nos échanges précédents sur lesquels il a apparemment des choses à me dire.

En effet, selon lui, j'ai été très insolent lors de mes contacts. Alors que lui faisait tout son possible pour me répondre le plus précisément possible, étant insatisfait de ses réponses, j'aurais employé un ton qui ne lui plaisait pas et aurais reposé mes questions de manière insistante. Ce à quoi je réponds qu'il est normal que je repose mes questions si je n'obtiens pas de réponse et m'excuse cependant si j'ai pu paraître insolent car ce n'était pas mon but. J'ai envie de lui préciser en souriant que je ne suis pas assez bête pour me mettre à dos quelqu'un dont je risque d'avoir besoin dans le futur mais je garde cette information pour moi. Il n'a pas apprécié non plus que je contacte les Directeurs de Ressources Humaines des autres branches du groupe ; distribution, administrative, commerciale, etc... pour avoir les informations que je recherchais. J'explique qu'il est normal que je m'adresse à d'autres personnes si mon interlocuteur ne m'apporte pas les réponses aux questions que je me pose. Je finis mes explications en précisant avec un sourire en coin, qu'au final, si c'était à refaire, je referais exactement la même démarche, puisque sans mon insistance, je ne serais sans doute pas là aujourd'hui en face de lui.

Désolé...Where stories live. Discover now