Not So Easy...

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Tout est Noir. Très Noir. L'obscurité est totale et l'espace n'est que silence et calme. Cela fait 34 heures et 18 minutes que je suis là. Dans un caveau situé dans les entrailles de l'aile psychiatrique de l'hôpital. Deux mètre carrés, tout au plus, d'espace considéré comme suffisamment vital selon les docteurs, où l'air se montre lourd et chaud.

Plic. Ploc. Des gouttelettes d'eau tombe d'un tuyau de canalisation. Le néant est tel que je ne sais même pas d'où provient le son de cette fuite.

Je ne ferme pas pourtant les yeux. Je n'ai pas dormi et je ne dormirai pas. Je ne laisserai pas encore Jade me contrôler. Non, je ne dormirai pas. Je sais qu'elle m'attend. Je le sens. Je sens jusqu'au sourire vainqueur qu'elle aborde quand elle réussit. Quand elle réussi de tout foutre en l'air. Oui, pour ça elle est forte. Quand madame Jade veut détruire, c'est avec un plaisir perfide qu'elle accoure. Mais lorsqu'il faut assumer ses actes personnes n'est présent.

Sauf moi. Je me retrouve dans cette cave à cause d'elle et celle-ci s'en réjouit.

J'étais accroupie par terre en chemise blanche. Enfin, la teinte immaculée s'était transformée en un sombre dégradé de sang et de poussière.

J'ai voulu me redresser et c'est avec peine que je me rappela ma blessure au flan gauche. Je relevai le pan de ma robe et c'est avec horreur que je découvris une rangée de dix points de sutures . La peau était enflée et rouge comme brûlée au chalumeau. Des plaques de sang séché alternaient avec des croutes de peau sèche qui semblaient se décoller au moindre frottement.

Je rabaissai ma robe quand j'entendis des bruits de verrous que l'on ouvre. Les contours d'une porte jusqu'a alors indiscernable à cause de l'obscurité des lieux s'illuminèrent avec les faisceaux de lumière extérieure. Je ferma immédiatement mes yeux.

- Je viens désinfecté ta blessure, dit une femme au timbre doux.

J'assumai que c'était celui d'une infirmière.

- "Alors vous vous inquiétez pour moi finalement ... répondis-je

- Euh oui.. Si je ne suis pas venu avant c'est parce que ...

- Parce que vous croyez que j'étais encore elle ? Oui je sais . Merci de me rappeler à quelle point ma vie est merdique ...

- Je n'irai pas jusqu'à dire cela mademoiselle."

D'un coup je remarquais ses formules de politesse inhabituelle. Ce n'est pas tous les jours que l'on appelle Mademoiselle une criminelle pathologiquement instable. Je ne dis rien, après tout cela faisait du bien de ne pas être traité comme une moins que rien.

Elle s'approcha de moi et je reculais instinctivement. Je ne savais toujours pas ce qu'elle voulait.

-J'ai besoin de vous attribuer vos soins sinon votre blessure va s'infecter.

Je la laissai faire car même si je n'aimais pas son regard empli de pitié je devais l'admettre, se faire soigner me procuras un bien fou.

Elle partit quelques temps après, une fois ma blessure entièrement vérifiée, lavée, désinfectée et pansée.

Elle se retourna, ne dit rien mais avant de partir, elle sortit de la poche de sa blouse une bougie avec un briquet.

"-On viendra vous apporter de quoi vous nourrir d'ici quelques heures normalement."

J'hochait simplement de la tête.

"- Je n'ai pas le droit de vous le donner dit-elle en montrant le briquet, mais je ne vais pas vous laisser dans le noir non plus."

Elle posa la chandelle ainsi que le fameux briquet à même le sol et s'en alla en referma le verrou derrière elle.

Je me retrouvait encore une fois seule dans l'obscurité la plus totale pour une durée encore indéterminée alors qu'à peine 23 minutes s'était écoulées.

~~~~~~~~~

Le jeune homme était enfin rentré chez lui avec une promesse qu'il espérait voir se réaliser au plus vite. En effet, le docteur Donovan avait cédé fasse à une telle déclaration. IL suffisait maintenant de convaincre son père d'abandonner la plainte contre cette fille si belle et dangereuse soit elle. Et ce ne serait une mince affaire. Il fut accueillie par sa jeune soeur Thea. Elle sauta au cou de son grand frère heureuse que celui-ci n'avait pas disparu comme leur mère il y a quelque années.

- Tu es revenu ! s'exclama-t-elle en sera encore plus son étreinte autour du jeune homme.

- Oui, ma chérie je suis là en chair et en os ! lui répondit-il avec presque autant d'enthousiasme.

- Dit on peut aller jouer ensemble ? Toby m'a dit hier qu'il voulait prendre le thé avec toi !

- Je crois plutôt que ton frère souhaite se reposer un peu avant d'aller jouer avec toi.

Le timbre grave et doux du père se fit entendre dans le hall d'entrée. Il se tenait droit comme à son habitude. Le chef de famille imposant dans toute sa splendeur. Les cheveux gris garnissaient le haut de sa tête et les rides paraissaient lui donner un charme et une sagesse contraire au commun des mortels.

- Alors comment va le meilleur des fils ? dit-il

Il vint enlacé son fils d'une étreinte paternel qui se voulait sévère néanmoins, laissant paraitre la peur d'un père qui avait cru voir l'heure fatidique de son fils plus proche que la sienne.

- Je vais bien, père, je ne craint plus rien.

- J'espère bien sinon qui sera là pour me remplacer au boulot, dit-il en donnant un coup de coude à son fils unique. Heureusement que cette folle est en isolement, c'est un danger publique.

- D'ailleurs, tu portes encore plainte contre l'hôpital ?

- Bien sûr, ils ne devraient pas laisser des patients capables de tels choses sans surveillance.

- Certes...

- N'en parlons plus, je ferais en sorte que cette affaire ne soit qu'un ancien souvenir.

Ils partirent en direction du salon et le jeune homme su qu'une soirée ne suffirait pas à convaincre son père d'abandonner aussi facilement. 

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⏰ Dernière mise à jour : Feb 25, 2016 ⏰

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I didn't mean to hurt you ...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant