Shadow

1. Souvenir

-Quoi ? Tu dis que c'est de ma faute ?? Toi, toi qui passes ton temps à rêver, et te plaindre, tu veux m'accuser ? Je te rappelle que le premier lever ici, c'est moi

Je n'avais jamais entendu parler mon père de cette façon, lui, toujours calme et souriant ; et surtout à ma mère.

-Tu veux rire là ! D'ailleurs je le voudrai tellement ! Tu imagines ce que tu as fait ? C'est horrible, impossible ... et digne d'un lâche.

Caché dans le petit placard vide, je voyais, grâce au petit trou de l'ancienne serrure, une petite partie de la scène

- J'ai toujours tout fait pour vous ! Pourquoi tu me fais sa ? Je voulais notre bien, et je ferai n'importe quoi pour l'obtenir. Tout ceci, tu ne l'aurai pas fait pour nous, pour notre fils ?

Je sentais que mes joues étaient mouillées, mais je m'en fichais. Je voyais de temps à autres un bras, une main, une ombre passer ; mais rien de plus.

-Tu insinues que je ne me préoccupe pas de notre fils ? Je fais tout ce qui est en mon pouvoir mais je ne dépasse pas les limites ! Ce que tu as fait, sa me ... dégoute.

Moi, je n'aime pas quand papa et maman se dispute.

-Tu veux dire que, pour toi, un père prêt à tout pour son fils, jusqu'à faire appel à un sorcier noir, tu trouve sa ... dégoutant ?

Dans la voix de mon père, je sentais bien sur de la colère mais aussi ... de la tristesse.

-Est-ce-que tu te rends compte à quel point c'est grave ? Imagine si ceci avait mal tourné, et que notre fils serait à présent une créature sortit tout droit de tes pires cauchemars, une chose capable de tuer sans état d'âme, avec une lueur malveillante dans ses yeux ? Tu y as pensé à tout sa, avant de le faire ?

Dans la voix de ma mère, je sentais une très grande colère mais aussi ... du regret ; et du chagrin.

-Je te rappelle que c'était soit sa, soit la mort. Sans aucune autre porte de sortit. Et tu crois que j'en ai rien à faire de notre fils ? Eh bien, je pense que sur ce point, cet acte démontre tout le contraire.

J'entendis des objets tomber et puis ... se briser. Comme ma famille en ce moment même.

-Ne déforme pas mes paroles ! Je n'ai jamais dit que tu en avait rien a faire de notre fils, juste que tu étais l'homme le plus inconscient du monde !

Je commençais à avoir très chaud dans mon petit placard. Je veux juste que tous s'arrêtent et redevienne comme avant. Mais malheureusement, je crois que plus rien ne sera jamais comme avant.

-Je commence à en avoir mare de me trimballer avec une femme qui passe sa vie à raller, se plaindre, qui ne pense qu'à l'argent et aux robes. Tu comprends ça, au moins ?

Je me préparais au choc, je savais qu'il allait arriver et que ça allait faire mal. Très mal.

-Eh bien, si c'est comme sa, je vous laisse ! Toi et l'autre ! De toute façon notre fils est mort.

J'avais 8 ans.