Partie XV

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"Tu es le seul amour que je n'ai jamais connu, mais je te déteste, je te déteste vraiment."


J'avais essayé d'enlever cette marque par tous les moyens possibles mais elle persistait à rester même après deux jours. Et il en restait encore deux avant la fin des vacances et que je puisse enfin revoir Gabrielle et Elias. J'espérais vraiment que d'ici là, ça disparaîtra, sinon j'aurais droit à pas mal de question. Même si je savais que tôt ou tard, je finirais par leur en parler.

Et bien sûr, j'évitais Salvatore comme la peste. Ainsi que Zacharie d'ailleurs. Je faisais tout pour ne pas me retrouver avec l'un d'eux, ni les croiser. Je savais, c'était puérile mais je n'avais aucune idée de comment je devrais me comporter avec les deux.

Après le baiser de Zacharie, je voulais lui faire comprendre qu'entre nous ce n'était pas possible alors l'éviter pourrait être un bon moyen pour qu'il comprenne.

Quant à Salvatore, eh ben, c'était surtout après tous les événements qu'il s'était passé quand je me retrouvais seule avec lui. Je me souvenais que trop bien des endroits où il m'avait touché et je ne voulais pas que ça se reproduise. Si encore une fois, il venait me retrouver dans ma chambre, j'étais sûre de craquer et de le laisser me faire ce qu'il voulait. Parce que j'avais beaucoup aimé ce qu'il m'avait fait. Beaucoup trop.

« Tu as enfin décidé de ce que tu allais faire dans ta vie ? »

Mon père avait recommencé à me parler de mon avenir pendant le dîner et alors même qu'il ne faisait que commencer, j'étais à deux doigts d'exploser.

« Non mais on peut exclure la politique, répondis-je en continuant de manger. »

Les autres s'étaient arrêté de parler pour suivre notre conversation. Je soupçonnais mon frère d'écouter pour intervenir quand ça s'envenimerait parce que je savais très bien que ça arriverait.

« Très drôle. Mais je suis sûr que tu pourrais aller très loin. »

Depuis que je devais avoir quinze ans, mon père avait toujours essayé de m'enrôler avec lui et je ne comprenais pas pourquoi. Il s'était mis en tête que j'étais faite pour la politique.

« Tu peux être aussi déterminé que moi, même plus pour aller plus loin tout comme moi, une chose que nous avons en communs, continua-t-il. »

Je posais calmement ma fourchette dans mon assiette et plongeai mon regard vert dans le sien. La moutarde me montait au nez et déjà qu'en ce moment, ce n'était pas la joie, je n'allais pas tarder à exploser.

« Je ne te ressemble pas, déclarai-je. »

Mon père était un politicien impitoyable qui n'hésitait pas à écraser les autres et je ne supportais pas qu'il dise que je sois comme lui parce que c'était strictement faux. Je ne suis pas mon père et je ne serais pas mon père.

« Tu ne veux peut-être pas l'avouer mais tu es exactement comme moi et tu dois bien être la seule dans cette famille, ajouta-t-il avec un coup d'œil à l'adresse de Sacha. »

Mon père n'était évidemment pas ravi que Sacha ait préféré la médecine à la politique.

Je lâchai un ricanement méprisable.

« Moi comme toi ? Parce que c'est moi qui suis allée me taper mon adjointe ? »

Silence de mort. J'en avais trop dit mais pour moi ce n'était pas assez. Donc au lieu de la fermer, comme une personne saine d'esprit l'aurait faite, je continuais.

Diablement tentant Où les histoires vivent. Découvrez maintenant