The Killing Machine

Première épreuve

 BANG !

C'est un bruit sourd qui réveilla Olivia. La jeune fille sursauta et se cogna la tête contre un mur, du moins, c'est ce qu'elle pensa. Elle avait ouvert les yeux et pourtant n'y voyait rien. Pour le moment, il lui était impossible de s'habituer aux ténèbres qui l'entouraient. Elle jura. Sa vision était son sens le plus aiguisé, et le fait de ne pas pouvoir l'utiliser la fit paniquer. Son pouls s'accéléra soudainement alors qu'elle se rendait compte de la situation : mais où diable était-elle ? Pourquoi ? Comment ? Qui ? Les questions se bousculaient dans sa tête et le souffle lui manquait de plus en plus comme elle ne savait y répondre. De plus, une odeur infâme semblait flotter dans l'air, la rendant encore plus mal à l'aise. Soudain, comme pour apaiser son esprit, elle ressentit une violente douleur au niveau de la cheville, un peu comme une décharge électrique. A tâtons, elle releva son pantalon pour voir de quoi il s'agissait. Sa main heurta une espèce de petit boîtier posé sur un bracelet qui entourait sa cheville. Le boîtier émit une petite lumière verte ainsi qu'une nouvelle décharge, plus faible cette fois.

La tête d'Olivia se chargea à nouveau de questions. Cependant, elle essaya de rester plus calme : paniquer ne servirait à rien à part empirer les choses. Elle fit le point dans son esprit. Premièrement, elle semblait être dans une cellule. Deuxièmement, on lui avait attaché un boîtier à la cheville. Elle pensa donc d'abord qu'elle était en prison. C'est ce qui semblait le plus plausible, vu la situation. Mais comment aurait-elle atterri là ? Et puis, de nos jours, les prisons étaient bien moins glauques que cela...

« Reste calme. Réfléchis à ce que tu as fait hier, ça t'aidera peut-êt... » commença-t-elle à murmurer. Mais elle mit rapidement sa phrase en suspens. Elle avait beau réfléchir, elle n'avait aucun souvenir. Rien. Sa tête semblait pleine à craquer tant elle avait de questions, mais était aussi paradoxalement vide de tout souvenir. Elle ne se rappelait que de son prénom : Olivia. Pas d'informations sur le nom de famille – avait-elle au moins une famille ? - aucune idée de son âge, de qui elle était réellement. Elle n'avait même presque aucune idée sur son apparence physique ! Elle était totalement perdue, désorientée. A bout de nerfs, le crâne prêt à exploser, elle se leva brusquement – si bien que sa tête tourna un instant – et se mit à hurler. Elle se savait ridicule de réagir ainsi, mais elle avait besoin d'évacuer sa colère ou peu importe ce qu'elle ressentait. Prise par son impulsion, elle avança d'un pas et soudain, quelque chose s'éclaira dans le fond de la pièce.

Elle était trop loin pour voir de quoi il s'agissait. La lumière que diffusait l'objet lui faisait mal aux yeux. Elle s'avança maladroitement vers la source lumineuse, sans savoir où se trouvaient les murs par rapport à elle. Elle distingua assez rapidement qu'il s'agissait d'un petit écran sous forme d'hologramme qui diffusait d'abord simplement une image blanche. Mais une fois qu'Olivia fut à assez bonne distance, l'écran se brouilla et une silhouette apparu à l'écran. Toute de noire vêtue et le visage brouillé, on ne pouvait savoir à quoi la personne ressemblait. On pouvait juste savoir que c'était un homme, vu sa carrure. Lorsqu'il prit la parole, sa voix grave confirma les suppositions d'Olivia.

- Bon réveil à vous, sujet n°01130 A. J'ose espérer que vous ne vous êtes pas encore blessée en explorant cette pièce lugubre.

La jeune fille crut distinguer une pointe d'amusement dans la voix de l'homme. Mais son cerveau était bien trop en ébullition que pour se concentrer sur de telles futilités.

- Vous n'êtes pas prisonnière, si c'est ce que vous pensez. Vous êtes juste... enfermée. Votre but : sortir. Ce sera votre première épreuve. Plutôt enfantin, non ? Gloussa l'homme. A vous de trouver comment. Nous vous donnerons plus d'information lorsque vous serez sortie... Du moins, si vous y parvenez. Le seul indice qui sera à votre disposition sera les vidéos de surveillance de votre arrivée dans la cellule. Je vous souhaite bonne chance, cher sujet !