Une ombre est venue sur le sable
S'assoir dans le grand jardin jaune.
Déposer une nouvelle fois son âme
Nue devant la torpeur des diables.
Dans l'immédiat et unique calme,
Tenant le désert entre ses mains,
L'ombre veille sur ses merveilles.
Pendant qu'en silence les cyclones
Soufflent les minutes sur les dunes.
Et des nuits aux voutes sans lune,
Renaissent en nombre les soleils.
Le temps s'évapore si vite au loin.
Les sombres secondes pressent,
Les souvenirs et les caresses
Lointaines, à fatalement cesser.
L'ombre est finalement restée.
Le désert n'est jamais pressé.