chapitre 12

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-point de vue So-

Armand est fils de tatoueur mais étant toujours mineur il ne peut exercer. Punk et fière de l'être il condamne la barrière entre : avant et après 18 ans, trouvant cela injuste de ne pas pouvoir tatouer pour une question d'âge. Je ne sais combien de fois il m'a rabâché son concept d'enlever les étiquettes majeur et mineur, les remplaçant par un test pouvant être passé à n'importe quel âge pour voir si nous avons la capacité de faire du bon boulot ou si quelques années d'étude supplémentaire doivent être accordé. " Moins de vieux con s'en mettraient plein les poches pour un travail où ils font de la merde " comme il dit...

Il a alors créée le tatoo night empruntant depuis ses 15 ans la boutique de son père la nuit du vendredi et samedi, tatouant les mineurs à partir de 13 ans ( question de santé ) seulement si la demande à une histoire et que cela n'est pas sur un coup de tête.

Ses clients, eux aussi dans l'illégal, ne peuvent le suivre en justice. Armand se laisse donc le loisir de modifier le projet de base pour créer quelque chose qui lui plait avant tous mettant au second plan l'avis du futur tatoué. 

Ainsi il s'amuse quelques fois à "coupler" des inconnus créant des tatouages très similaire... Et c'est se qu'il vient de nous arriver avec Harry.

Harry : " Va t'habiller. "

Je cligne des yeux, la voix roque de ce boulimique de pessimisme me sortant de ma rêverie.

Moi : "pourquoi ?" dis-je sans comprendre le pourquoi de sa demande.

Harry : " Louis organise une soirée chez lui, et tu es invité. "

Cela risque d'être intéressant.

-point de vue Harry-

-flashback-

Moi : " Allez Louis... S'il te plait ! "

Cela faisait bien une heure que je suppliais mon meilleur ami pour organiser une fête chez lui ce soir, j'y emmènerais alors So et le rapprochement sera obligatoire.

Louis : " Comment cela se fait que tu sois aussi accro à ce pari?"

Sa question était toute simple et il ne porterait surement pas beaucoup d'importance a la réponse mais si je m'ouvrais, elle durait des heures.

Depuis combien de temps n'avais-je ressentis une telle résistance ? une demande d'effort, ce pari était comme un barrage en un fleuve au courant léger sur lequel je me laisse aller, tous passe tout est simple.

Mais So est compliqué, mystérieuse étrange et attirante à la fois; elle fait ressortir mon côté joueur ainsi que curieux, je suis peut être masochiste mais cela fait tellement du bien d'être frustré, cela faisait tellement longtemps...

Sur des lignes et des lignes je pourrais décrire ce sentiment d'enfin avoir un but, tous cela le sourire aux lèvres.

Mais Louis n'est pas ainsi, il ne porte pas autant d'importance aux réflexions psychologique que peu avoir un adolescent incapable de rester dans le même établissement plus de 2 ans. Alors je me la suis fermer.

Harry : " Pour les 1300 euros. "

Il laisse échapper un rire vite perdu dans le vent sûrement peu étonné de ma réponse.

Louis : " d'accord d'accord.... j'organise une fête ce soir mais interdiction de la faire boire comme jamais pour gagné ! "

Voila... ici est le pervers paradoxe de notre relation, je laisse de coté mes commentaires et pensées malsaine envers le monde et lui invente des répliques et blagues pour voilé sa peur de l'avenir. Mais c'est ce dont on a besoin. Oublier et mettre en pause nos cerveaux en surchauffent pendant un moment. Là était la force de notre amitié.

-fin flashback-

Allongé de tous mon long, les mains soutenant ma tête. Je me perd les yeux fixant cette tâche sur ce plafond trop blanc que j'ai tant chercher et pourtant je n'ai qu'une envie c'est qu'elle disparaisse. Remplissant parfaitement son rôle de tache je ne peux lever les yeux sans, du coin de l'oeil la regarder tant elle me dérange. 

Cela fait maintenant quatre minutes que So est monté se changer me demandant avant de disparaitre à l'étage, de ne pas bavé à son retour. 

Je rêvasse en maudissant ce que ma grand-mère aurait appelé mon esprit d'escalier. C'est ainsi, m'avait-elle appris, que l'on qualifie l'esprit des personnes toujours en retard d'une bonne réplique. Ce n'est qu'en bas de l'escalier, lorsqu'elles quittes le salon de leur hôte, qu'elles se disent : « Ah zut ! J'aurais dû répondre ceci ou dira cela ». 

Ma grand-mère connaissait beaucoup d'expressions de ce genre. Elle en était très fière parce qu'elles sont la marque d'une grande intimité avec une langue. Avoir l'esprit d'escalier fait partie des expressions qui m'ont plues car l'image est assez belle et, surtout, je comprends très bien les gens dont elle affirme les regrets.

 Je suis de la même race qu'eux, celle des « j'aurais dû ». J'aurai dû dire ça comme j'aurai dû faire ça. Nous laissons toujours passer les bonnes occasions et nous prions afin d'avoir la chance, au moins une fois, de revenir en arrière dans le temps. 

C'est le bruit vif des marches craquelantes sous les pas de So qui me ramène à la réalité. 

-multimédia-

Nan... Ce n'est pas de la vulgarité mais plutôt de la provocation. Que cela soit pour son rouge à lèvres foncé qui m'attire, son haut trop grand cachant un short noir qui ne demande qu'à être enlevé ou même ses chaussettes montant par dessus son collant gardant une part de mystère et créant un personnage transpirant le désir...

So : " Harry ? Tu ne te changes pas ? "

Elle sourit, et CE sourire changea tous. Le défi n'est plus l'énoncé de ce pari que je trouve en cet instant stupide. Le défi n'est plus de la faire tomber amoureuse. Oh que non. 

A son regard je comprends que le jeu maintenant est de faire craquer l'autre. Non cela va même bien plus loin : Découvrir l'autre, le désirer, le rendre accro, le jeu est de devenir le plus précieux possible à l'autre, le rendre fragile... 

En cette tenue provocante elle me demande de faire de même, de la provoqué, de faire du rentre dedans sans avoir peur de la briser en y allant trop fort. Je ne sais comment l'on arrive si bien à se comprendre mais voilà... il y a cette attraction, cette attirance entre nous on le sais et on ne se le cache pas contrairement à ces héroïnes n' osant s'avouer amoureuse de ce cliché bad boy.

Alors je lui souris aussi, je le lui rend. 

Moi : " Je rentre chez moi me change et viens te chercher dans une heure cela te va ? "

Tu veux jouer ? on va jouer, tu ne sais pas a quel joueur tu as a faire puis : je suis très mauvais perdant.

SnowOù les histoires vivent. Découvrez maintenant