Why did you leave me ? ~ ONE SHOT

Why did you leave me ?

Comme tout le monde j'ai été très touchée par la mort de Lexa. Et du coup ça m'a donné envie d'écrire. D'imaginer la réaction de Clarke à tout ça.

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Je n'ai pas bougé. Cela fait maintenant plus d'une heure que Titus est sorti en l'emmenant. Mais je n'ai pas bougé. Je ne veux pas bouger. Je suis allongée sur le dos sur le béton dur et froid. Le temps s'écoule au ralenti. À vrai dire, il n'y a même plus de temps. Il n'y a plus que le froid et la douleur. Murphy essaye d'ouvrir la porte à grands coups de poings. Cela fait du bruit. Mais je n'en ai rien à faire. Je revis encore et encore et encore et toujours la même scène. Mes mains sont couvertes de sang. De son sang. Le sang ne part pas. Mes mains n'ont pas pu la sauver. C'était peut-être pour ça que le sang ne part pas. C'est pour me rappeler que je n'ai pas pu la sauver. Le bruit s'est arrêté. Murphy s'est arrêté. Il s'est assis. Je crois. Je m'en fiche. Rien ne compte. Le froid du sol s'infiltre peu à peu sous ma peau. Je sens les milliers d'aiguilles traverser mon corps. C'est presque agréable à côté. Je ne suis plus rien. J'ai l'impression qu'on m'a arraché une partie de moi. Une partie que je venais juste de retrouver. Pour une fois depuis longtemps j'avais eu la sensation d'être complète. Mais il faut croire que c'est quelque chose qui m'est interdit ici-bas. Pourquoi ai-je attendu si longtemps ? J'ai été stupide. Je m'en veux. Je repense à tous nos moments ensemble. Je me souviens de la première fois que je l'ai vue. Elle m'avait semblé tellement jeune. Et pourtant tellement puissante. Je l'avais haïe. Finn est mort par sa faute. Puis j'avais appris à la connaître. J'avais découvert un être tourmenté qui cherche à éviter tous sentiments. Quelqu'un qui ne vit que pour son peuple. J'ai passé du temps à ses côtés. J'ai appris à la connaître. Je sens les larmes rouler sur mes joues. Elles coulent encore et encore mais je ne ressens rien. Je l'ai haïe. Oui je l'ai haïe. Après le Mont Weather je l'ai détesté comme je n'ai jamais détesté personne d'autre. Elle était la cause de tous mes malheurs. Quand je l'ai revue trois mois plus tard, j'ai voulu la tuer. Les larmes redoublent d'intensité à cette idée. Je lui ai craché dessus et je lui ai dis que je voulais la tuer. Je le pensais. Je voulais vraiment la voir disparaître. Je pensais que mes malheurs disparaîtraient avec elle. Si seulement j'avais su. Elle a risqué sa vie et sa place de commandante pour moi. Et moi je l'ai haïe. Maintenant je me hais. Je me hais pour avoir gâché nos moments ensemble. Je me hais pour ne pas nous avoir donné plus de temps. Je me hais pour l'avoir haïe. Je me hais pour l'avoir laissé mourir.

J'entends la porte s'ouvrir. Murphy se lève. Je crois. J'entends des voix. Je ne comprends pas ce qu'elles disent. J'entends des pas. Quelqu'un s'approche de moi. Quelqu'un s'agenouille près de moi. On me parle. C'est la voix de Murphy. Je n'écoute pas. Je ne comprends pas. Je ne veux pas comprendre. Je veux juste qu'on me laisse. Je veux rester là et mourir. Juste mourir. Plus rien ne compte. Je ne veux plus continuer à vivre. La voix de Murphy est toujours là. Mais je n'écoute toujours pas. Tout à coup je sens des bras autour de mon corps. Serait-elle revenue ? Non cela ne lui ressemble pas. Ce ne sont pas ses bras. Ce n'est pas son odeur. Je tourne la tête. Ce n'est que Murphy. Murphy qui me tient dans ses bras. J'ai l'impression de voler. C'est agréable comme sensation. Je ne sens plus le froid du béton. Je m'y étais presque fait. Ça me rappelait que j'étais encore en vie. Maintenant plus rien ne me prouve que je suis toujours en vie. Suis-je morte alors ? La souffrance est toujours là. La mort n'est-elle pas censée nous délivrer de la souffrance ? Je dois être encore en vie alors. Murphy a arrêté de parler. Le silence est revenu. Mais nous avançons toujours. Je vois le paysage changer autour de moi. Nous somme sortis de la tour. Le soleil se couche et l'horizon est rouge. Rouge sang. Je ferme les yeux. Je ne veux pas voir. Je ne veux pas voir que même le ciel me rappelle ce qui est arrivé. Alors je ferme les yeux. Je ferme les yeux et tout disparaît. Il n'y a plus que le noir. Et elle. Elle est là. Elle me regarde. Elle sourit. Elle ne parle pas. Elle n'a pas besoin. Elle est là cela suffit. Alors je m'endors. Ou du moins j'essaye. Je ferme les yeux. Mais j'entends encore la voix de Murphy. Je ne veux pas écouter mais mon cerveau en a décidé autrement.