Chapitre 1

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On avait payé la maison pas trop chère.

Elle était vieille et plutôt en mauvaise état. On fait refaire la tuyauterie, la plomberie, l'isolation, etc. avant de venir emménager. Il nous restait bien sûr la peinture des murs à faire et en retirer quelque uns pour faire un séjour plus grand. On a laissé le mur porteur et la salle de bain du bas.

Le tout à mis plus d'un mois.

Ce qui parait étonnant. Je sais.

Et j'ai dû manger les lasagnes de tante Abi pendant plus d'un mois. Je vous raconte pas les kilos que j'ai pris...

Ma nouvelle chambre était  immense. J'aurai pu mettre un deuxième salon dedans. En plus d'être grande, elle donnait sur le balcon de l'étage. Il était au dessus du perron et de la terrasse devant l'entrée de la maison. Des plantes grimpantes montaient le long des poteaux. De belles fleurs de couleur différentes avaient éclos. Cela faisait juste magnifique.

Pour le première depuis deux ans, je me sentais vraiment à ma place. Depuis la mort de papa, je ne me sentais plus comme chez moi dans notre ancienne maison. Comme si j'étais de trop dans mon ancienne bâtisse. Les larmes me montent aux yeux quand je m'aperçus que ma chambre aller me manquer, ainsi que le vieille cuisine qu'on avait récupérer après le décès de ma grand-mère, le salon avec ces canapé abîmé, la salle à manger en chêne, je n'arrive pas à croire que je n'y ai pas pensé plus tôt.

-Tout va bien Tris?

J'essuyai mes larmes tombés sur mes joues d'un revers de main. Je regardai maman par dessus mon épaule.

-Oui oui, tout va bien.

Je l'entendis soupirer et s'approcher de moi. Elle posa une main délicate sur mon épaule gauche et vint devant moi. Elle me regarda de ses yeux bleus, un sourire triste aux lèvres.

-Je sais que c'est dur, ma chérie. Mais on était d'accord, tu te rappel?

Je fis oui de la tête, les larmes aux yeux.

-Il faut aller de l'avant, tu l'as dit toi même. Mais tu te sentiras vite comme chez toi, je peux te l'assurer.

-Je me sens déjà comme j'ai moi, ne t'en fais pas, je souris timidement.

Elle me rendit mon sourire, en posant sa main sur ma joue. Je posai ma main sur la sienne, tandis qu'elle me caressait la joue - appréciant ce contact.

-Ma belle et grande fille, murmura-t-elle les larmes aux yeux elles aussi.

Je m'approchais d'elle et la pris dans mes bras. D'autre larmes tombèrent sur mes joues avant d'atterrir sur le vieux t-shirt que ma mère avait mit pour le déménagement. Quand je pense qu'il y a quelques mois encore, elle avait encore les larmes aux yeux en me regardant dans les yeux, je n'arrive pas à croire que c'est mon franc parler et ma teinture qui ont fait qu'elle s'est repris en main. Et pourtant c'est elle qui me l'a avoué. 

J'étais heureuse qu'elle soit enfin là pour me parler de ce qu'elle ressent, pour que je puisse lui raconter mes joies, mes tristesse. Ses bras, ses baisers, son sourire, son rire, toutes ces choses que je n'avais pas vu pendant plus d'un et demi, bientôt deux ans, m'avaient tellement manqué. Je retrouvais enfin ma mère. Ma vrai mère. Celle qui m'avait soutenu depuis toujours. Celle m'a épaulé durant des moments difficiles. Celle qui faisait rire mon père lorsqu'il rentrait d'une mauvaise journée de boulot. Celle qui était toujours souriante même quand cela n'allait pas pour elle.

Elle me serra contre elle encore quelques secondes, avant de s'écarter doucement.

-Allez, dit-elle en reniflant, enfile quelque chose. On va faire l'inscription au lycée aujourd'hui, comme ça tu pourras y aller dès demain.

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⏰ Dernière mise à jour : Jun 01, 2016 ⏰

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