Chapitre 3

24 4 1
                                    

Il me fallut environ quinze minutes pour retourner à tanka.
Je me dirigea directement vers le box de Tino. Il restait encore du foin mais il n'avait pas l'air d'avoir envie de le manger.
Je rentra dans son box.
-Alors, on fait le difficile?
Il appuya son museau sur mon épaule tandis que je posa ma main dans le creux de son dos.
-Aller avance gros patapoufe!
Il hennît en rejetant la tête en arrière comme si il se moquait de moi.
-Ah bien... Ok d'accord!
Je passa derrière lui en caressant son arrière train pour lui signaler mon emplacement.
Une fois positionnée, je placa une main de chaque côté de sa queu et commenca a pousser.
-Mon dieu, ce que tu es lourd !
Voyant qu'il ne bougeait pas d'un pouce je remplaça mes mains par mon épaule.
Au bout de quelques secondes seulement, je m'épuisa et me laissa aller contre lui.
Bon apparemment ça ne marchait pas...
J'avanca de façon à être face à lui.
Il tendit ses oreilles en avant, les yeux remplis d'étonnement et d'amusement. Je recula doucement et me plia légèrement avant de tendre les deux bras vers lui et de l'appeller.
Oui je sais c'est complètement idiot. Je l'amadouais comme on l'aurais fait avec un chien mais je n'avais pas d'autre solutions.
Je devais être tellement ridicule qu'il finit pas s'avancer. D'abord prudemment, puis rapidement, se laissant guider par la curiosité.
Une fois qu'il fut complètement sortit, je me précipita vers la porte pour la fermer avant de m'adosser à celle-ci.
-ouf! Enfin! Il va falloir t'apprendre l'obéissance à toi!
Il hennît comme si il aprouvait ce que je disais puis je me mis en route vers la sellerie. Je le sentit me suivre pendant que je soulevais sa boîte a brosse. C'était une grande boîte en bois qui semblait peser une tonne. Son nom était inscrit en lettre capitale avec, ce qui me semblait être, du crayon. Nous retournames devant sa porte et je lâcha prudemment la boîte sur le sol. En m'accroupissant pour l'ouvrir je sentis son souffle sur mon dos. Je pris entre mes petits doigt, l'énorme étrille ronde qui me terrifiait étant petite. Il m'avais fallut bien des années pour m'habituer a celle ci et a réussir a l'appuyer contre la robe d'un cheval sans avoir peur de lui faire mal. Je me retourna et lui se mît bien droit sur ses sabots. Je commença par le haut de son dos en dessendant tranquillement vers son ventre rond. Ne sachant que dire je me mis a fredonner une chanson que j'avais entendu quelque part. Je réfléchis a la provenance de cet air en obligeant mon cerveau a remonter bien des années auparavant. Lorsque j'arrivais sur la dernière note, un système se déclencha dans ma tête et le souvenir d'une jeune fille effrayée aux cheveux noir et aux levres rouge emplit mon esprit. Je savais enfin l'origine de cette magnifique mélodie.
Un jour mon prince viendra... Ça vous dit quelques chose? Pour vous, ses mots sont le symbole d'un film culte que vous écoutiez étant petit et que tout le monde connais. A mon époque ce film était un nouveauté et même dix ans après et le grand succès qu'il avait connut, je ne l'avais vu qu'une seul fois seulement dut a la fortune de mon père. J'avais adoré l'histoire et je rêvais pouvoir en parler avec quelqu'un mais toutes mes amies en avaient seulement entendut parler sans avoir eu l'occasion de le voir. Je l'avais petit a petit oublié, le rangeant dans la boîte des souvenirs solitaires.
Pourquoi me remontait-elle maintenant? J'arrêtais d'y penser pour entrer plus profondément dans la chanson. Je la chanta en boucle durant une heure et demi jusqu'à avoir enlevé la plus petite poussière sur le pelage de Tino.

-----------------------------------------
Voilà! Encore plus que quelques jours d'attente avant de commencer réellement l'histoire d'alex!

Bonne lecture!

L'être cachéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant