Je dormais profondément, quand mon portable se mettait à vibrer .
Mon portable ! Pensais-je en souriant. Cependant, quand mes yeux décidèrent de s'ouvrir, l'heure qu'il indiquait été erronée .
Oh merde !!!!!!!! 7h45, je commence dans un quart d'heure !!!!! Faut que je me bouge ...
Ainsi, je me dépêchais en m'habillant, attrapant une tartine, pas le temps de manger. Je finissais de me coiffer, me maquiller et c'était partie pour le marathon le plus rapide de ma vie. Je voyais défiler les immeubles à chaque foulée que je faisais. Le soleil se levait, laissant apparaître les reflets rougeâtres de mes cheveux. Toute la foule me regardait, se partageant entre l'encouragement et le désespoir. Mon lycée laissa enfin voir le bout de son nez, une vieille bâtisse grisâtre, pas vraiment encourageant d'y aller ...
Je passais le portail imposant et rouillé, pour accéder au bâtiment. Je montais les escaliers 4 à 4, le dernier effort avant de pouvoir assister aux cours magistraux de la professeur d'histoire. Enfin, j'entrais et je la voyais sur sa chaise me dévisageant. Ses cheveux grisâtres tombaient dans ses yeux sauf certains qui étaient retenus par la monture de ses lunettes :
Professeur : Bien, First vous savez pertinemment, que je déteste que l'on soit en retard, et voyez vous, la sonnerie a retentit, il y a de cela 5 minutes donc vous seriez priée d'aller ME CHERCHER UN BILLET DE RETARD !!!!!
F :Oui bah ça va, pas la peine de crier !!!!
Professeur : ET ARRÊTEZ DE ME RÉPONDRE J'AI HORREUR DE ....
Je ne la laissais pas finir sa phrase, puisque je m'en allais pour aller chercher son billet tant aimé et surtout tant attendu ...
Je redescendais les 3 étages, et m'en allais au bureau de la vie scolaire. Cette pièce était froide et sans-âme, je me dirigeais vers un surveillant.
Pion : C'est pourquoi ? dit-il d'un ton blasé.
F : Je suis arrivée en retard, il faut me donner un papier comme quoi je suis une retardataire.
Pion : Oui et bien, vous n'allez pas m'apprendre mon métier, jeune fille.
F : Mais, je n'ai jamais rien dit de tel, je suis juste venue chercher un billet, c'est tout !
Pion : Euh, un ton en-dessous mademoiselle !
Je m'empêchais de répliquer par crainte d'un nouveau renvoi avec comme motif : insolence au personnel éducatif ! Il se mis à rire.
Pion : Ah bah c'est bizarre, on s'est plus quoi dire. Bien, voila votre billet de retard !!
Je lui arrachai des mains et lui lançais un merci, ce qui m'écorchais la langue de lui dire.
Les surveillants observaient les couloirs, au cas où, un ou une élève rêverait de déserter ce magnifique lieu de travail. Quand je frappais à la porte de ma salle de cours, ils se retournèrent et me regardèrent de haut en bas. Je les fixais également, ils ne vont pas gagner à ce jeu-là. J'enclenchais la poignée de cette porte, où la peinture s'écaillait à petit feu.
