Chapiter 1

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J'observais admirativement le paysage majestueux qui se dressait de l'autre côté de la vitre du taxi dans lequel je me trouvais. Des dizaines de grattes-ciels arborant des affiches colorées de célèbres enseignes défilaient sous mes yeux ébahis. Et la foule conglomérée, déambulait dans tous les sens, animée par une énergie singulière pendant que les taxis médaillons s'arrêtaient pour prendre les passants qui les hélaient. New York m'offrait déjà un spectacle féerique.

J'avais accosté pour la première fois dans cette mégalopole vertigineuse quelques heures auparavant. Et je savais pertinemment que je ne regretterais pas mon choix.

J'avais embarqué depuis Orly la veille et après 5 845km et 8h40 de vol, je m'étais finalement retrouvée à John F Kennedy.

Après m'être prestement emparée de mes deux énormes bagages, j'avais sauté dans le premier taxi, bien décidée à rejoindre l'appartement que j'avais loué à Brooklyn pour les deux prochains mois où je séjournerais dans la Big Apple.

Quand j'avais découvert qu'il était temps de choisir un stage pour clôturer ma troisième et dernière année d'école de marketing de luxe en spécialisation mode et publicité, je m'étais immédiatement penchée sur les alternatives qui s'offraient à moi. J'avais consulté et interrogé mon superviseur Marc à plusieurs reprises dans l'espoir de décrocher un avantage inattendu, ce dernier ne s'était pas fait prier en m'aidant à dénicher dans le plus bref délais ce si prestigieux stage auprès d'un collaborateur renommé de l'école.

Ainsi je leur avais fait parvenir ma candidature, témoignant de ma détermination et de mon dynamisme. La réponse ne s'était pas attardée et j'avais instantanément été reçue.

Je n'avais pas temporisé, me démenant pour déceler un appartement à louer. Mettant à profit mes économies durement gagnées dans le coffee shop parisien où je travaillais précédemment, j'étais parvenue à mettre la main sur une garçonnière située à Brooklyn dans un immeuble parsemé de briquettes andrinoples.

C'est devant ce dernier que me déposa mon chauffeur et je me pressai de le payer en déposant quelques liasses vertes dans sa main. C'est presque en courant que j'atteignis l'entrée principale, excitée et impatiente comme jamais.

Une fois arrivée au numéro 5 je fis la connaissance de Mona la propriétaire, une petite femme blonde aux traits doux, âgée d'une cinquantaine d'année qui me céda les clés après m'avoir fait visiter les lieux.

Composé d'une pièce faisant office de séjour, cuisine et chambre et d'une salle de bain, l'appartement n'était pas particulièrement vaste. Mais c'était largement suffisant pour moi.                                     Je dépassai la cloison qui séparait l'espace salon de l'espace chambre et inspectai vigoureusement ce dernier de mes prunelles noisettes. L'endroit était vraiment sympathique et je savais que je m'y sentirai rapidement comme chez moi.                                                                                                                                 Je rangeai ensuite mes vêtements dans la commode blanche avant d'envoyer un rapide texto à mes parents, les laissant savoir que j'étais bien arrivée et que tout se portait à merveille. Je préférai les rassurer. L'idée que leur fille unique soit actuellement à l'autre bout du monde, livrée à elle même dans une ville cosmopolite dont elle ignorait tout ne les rassuraient apparemment pas; ce que je pouvais concevoir. Je leur avais garanti que tout se passerait bien, puis à vrai dire la situation ne différait pas particulièrement de d'habitude. Cela faisait maintenant deux ans que je ne vivais plus au domicile familial. En effet à 18 ans, j'avais rejoint Paris pour y faire mes études, laissant ainsi derrière moi mon sud natal et chaleureux.

La capitale française s'était montrée très accueillante avec moi et j'avais immédiatement trouvé mes racines là-bas. Mes divers stages, lors de mes deux premières années, m'avait conduit à parcourir l'Europe et notamment Londres où je me rendais régulièrement pour pratiquer la langue de Shakespeare à laquelle j'étais particulièrement attachée.

J'avais débuté mon apprentissage au collège de l'anglais et m'étais rapidement détachée de l'enseignement scolaire minimal.

Grâce à mes capacités linguistiques et des heures de pratique, j'atteignis rapidement ce qu'on définit souvent comme le « bilinguisme ».

Soudain assommée par une fatigue grandissante, je m'écroulais vulgairement sur mon petit lit double, songeant à ce qui m'attendait.

Même si je n'y avais jamais posé les pieds, j'avais toujours désirer connaître New York la ville qui ne dort jamais. Le cinéma, les séries télé, la musique et la littérature qui faisaient de New York une machine à rêve n'avaient fait que renforcer ce désir profond. Je n'attendais plus qu'une seule chose, commencer mon aventure invraisemblable dans celle que l'on surnomme Gotham.

New York New YorkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant