Chapitre 19 : Alex

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La lumière vint se poser sur mon visage, ce lit était confortable mais il n'était pas mien. J'ouvris les yeux, j'avais oublié que j'avais dormi avec Ross, je ne devais pas laisser transparaître mes envies comme cela... Je devais travailler à être plus discret. Je prenais le temps de me réveiller, je pensais à tout ce que pourrait être ma vie si j'avais une famille comme la sienne... J'étais jaloux, je détestais cette sensation. Depuis je me sentais vide et triste mais heureux pour lui, c'était l'essentiel. Sa voix me tira de ma rêverie, il était torse-nu, son corps était musclé et je n'écoutais plus ses paroles, le désir ne faisait qu'un avec ma présence et plus rien autour ne comptait.

 "Alex ? On a cours, faut que tu ailles chercher des vêtements chez toi "! fit-il en me souriant légèrement

Je ne lui répondis pas, trop absorbé à contempler ce corps. Il rit.

" Je sais que tu aimes ce que tu vois mais s'il te plaît réveilles-toi un peu  ! 

- Comme si te regarder m'était intéressant, tu as raison, je m'en vais."

Je me levai sans plus de cérémonie, je récupérai mes affaires et retournai chez mes parents. Le bonheur dans l'âme, ils étaient là et ils me jaugeaient de haut en bas. Je les haïssais.

"Je suis gay."

Je les entendais crier, m'insulter mais tout me laissait indifférent, c'était comme si ce qu'il s'était passé la veille avait cassé quelque chose en moi... A moins que quelque chose de nouveau en moi fit son apparition , je n'en savais rien. Je m'habillai simplement et redescendis les marches de l'escalier, je sortis de la maison quand la voix de mon père retentit :

" Cette maison... N'y compte plus pour y retourner,nous t'inscrirons à l'internat .  Ne reviens plus jamais ."

Ross était là, il m'attendait, il me regarda d'un air interrogateur mais il comprit simplement que ce n'était pas le moment. Dans un élan de gentillesse il prit mon sac à dos et marcha derrière moi. Je guidai quelqu'un mais j'étais perdu... Arrivé au lycée, je me tournai vers lui, il semblait inquiet mais il me redonna mon sac. C'était parti pour une heure d'anglais... Tous les cours se succédèrent, en Italien Shawn avait tenté une conversation mais tout se gâta, il ne comprit pas ce qu'il se passait et il me fit comprendre bien vite que si je ne changeais pas cela n'allait pas être possible. Je ne changerais plus.

L'heure du repas arriva, je pris mon plateau puis je le reposai, je n'allais pas manger au self. Je pris donc un bon stock de pain et une pomme pour la postérité dans mes poches et je me dirigeai dehors. Le vent m'accueillit, l'air du printemps était doux, le soleil inondait la cours c'était tellement agréable. Je me décidai à aller manger vers le stade, dans les gradins, c'était un endroit calme si l'on oubliait que la plupart se cachaient sous ces derniers pour essayer d'échapper à la réalité grâce à la drogue. La fumée pouvait toujours cacher le soleil que les dégâts de ce dernier finiraient toujours par nous frapper... Comme une réalité indubitable à laquelle nous ne pourrions jamais nous échapper...

Je me sentais tellement mal, c'était peut-être pour ça qu'ils avaient plongé la dedans... Ne devrais-je pas tenter ? Ma vue se troubla, les larmes coulaient et personne n'était là... Il y avait juste mon pain et ma pomme qui s'ils le pouvaient se moqueraient j'en suis sûr. Je n'avais pas envie d'aller en cours. Je ne voulais rien faire, plus rien faire du tout, dormir, je ne vis plus... Et si je donnais une vraie raison de me virer à mes parents ? 

Ma décision était prise, d'un pas décidé je me dirigeais vers cette maison dont le jardin fade reflétait l'état d'esprit de ses habitants. Je tentai d'ouvrir la porte, elle était fermée. Tant pis. Je pris une pierre, une vitre cassée. Je passai mon bras par le trou et débloquai la fenêtre. Rentré chez ces inconnus, tout était possible.

Je commençai par arracher rageusement chaque croix des murs, par détruire chaque tableau tout ce qui avait un attrait avec cette religion qui m'avait si longtemps bouffé, je ne détestais pas cette religion,non, je détestais ceux qui me l'avait inculqué. J'avais tort mais ma liberté commençait ici. Je montai dans ma chambre, elle était si bien rangée... Je pris ma valise et fourrai tout ce que je pus dedans. Ce qu'il restait, était éparpillé par terre. Je défais mon lit et éventrai mon coussin dont je laissai les plumes s'envoler partout dans la chambre, plus rien n'avait d'importance désormais... Je me dirigeai ensuite dans la chambre de mes parents, mes larmes coulaient. Une photo de nous trois se trouvai sur la table de nuit, je la récupérai et la déchirai. J'éventrai aussi leurs coussins et découpai leurs vêtements. Ma colère devenait moins intense, je fouillai alors dans mon sac ; ce compas ferait l'affaire. Chaque mur de cette maison aurait ma marque, chaque parcelle de ce sol aurait ma haine et chaque pierre de ces murs aurait ma tristesse. 

Je quittai cette maison en jetant ma valise par la fenêtre, plus rien n'avait d'importance désormais. 

Une fois sorti la réalité revient, Ross se tenait là les bras croisés, son regard était réprobateur, il tapait du pied.Je déglutis, comment je pourrais lui expliquer ? 


BEEEM P'tit chapitre car je vais partir en Italie bientôt et qu'avec le bac et tout ça  va devenir difficile de vous approvisionner ! La fiction touche petit à petit à sa fin ! Mais j'ai déjà une idée après Wrong et Disturbed, j'espère juste que ça vous plaira. Que dire de plus, merci pour les 10k lectures, je ne pensais pas qu'en menant ma petite révolution sur wattpad (à savoir que aucune fiction gay sur les personnages que je traite sont disponibles) celle-ci prenne de l'ampleur et c'est pour cela que votre intérêt me touche ^^ De plus, cela fait presque un an que j'ai débuté cette histoire, ça marque bien le coup *o* ! 

Enfin, si vous voulez proposer des idées, ou même me demander de l'aide (ou faire une collaboration( j'ai toujours rêvé d'en faire un) n'hésitez pas à m'envoyer un message privé. Abonnez vous pour être tenus au courant et votez et partagez ça fait toujours plaisir, vous êtes géniaux, merci.

Disturbed [Gay Ross Lynch Fiction ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant