The Conjuring, la vraie histoire

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En 1970, Roger Perron et son épouse Carolyn décidèrent d’acheter une vieille maison à Harrisville, dans le Rhode Island. La propriété était une ancienne plantation qui avait été établie par le colon John Smith en 1680 et vendue à Roger Williams lors de la formation de l’État de Rhode Island. Située sur un terrain de 800m2, on la surnommait The Old Arnold Estate et elle était constituée d’une ancienne ferme de 10 pièces, construite en 1736, et d’une grande grange. C’était exactement l’endroit dont rêvaient Roger et Carolyn, une grande maison à la campagne où leurs cinq filles, Andrea, Nancy, Christine, Cindy et Avril, pourraient s’épanouir et grandir en toute liberté aussi étaient-ils particulièrement enthousiastes le jour de leur aménagement. Cependant, le conseil que leur donna l’ancien propriétaire alors qu’ils déballaient les meubles les laissa perplexes:  ''Laissez les lumières allumées la nuit '' . L’homme ne leur dit rien de plus, mais les membres de la famille Perron n’allaient pas tarder à découvrir la raison de cet avertissement.

Si ces mots leur avaient permis de comprendre que quelque chose n’était pas normal le jour même de leur arrivée, ce ne fut qu’en 1971 que les premières entités surnaturelles commencèrent véritablement à se manifester. Ils découvrirent alors que de nombreux esprits hantaient la vieille ferme. Au début, les fantômes, ou les esprits démoniaques comme l’affirmeront plus tard Edward et Lorraine Warren, semblaient inoffensifs. Ils étaient opaques, plutôt solides en apparence mais ils n’étaient pas agressifs. L’un des esprits laissait une odeur de fleur alors qu’un autre passait chaque soir embrasser délicatement les filles dans leur lit afin de leur souhaiter bonne nuit. Parfois, un jeune garçon de petite taille poussait de sa main invisible des voitures miniatures et ils entendaient souvent des bruits de balayage en provenance de la cuisine. Quand ils entraient dans la pièce, Roger et Carolyn constataient que le balai avait été déplacé d’un endroit à un autre et qu’un petit tas de saletés récemment balayées attendaient au milieu de la pièce d’être jetées à la poubelle. Un autre esprit, qu’ils appelaient Manny, rôdait également sur les lieux. Cindy et Avril l’adoraient. Ils pensaient qu’il était l’esprit de Johnny Arnold, un homme qui s’était pendu dans le grenier de la maison au 18e siècle. Manny apparaissait régulièrement près des enfants. Il se tenait debout à côté d’eux et il les regardaient alors qu’ils vaquaient à leurs activités quotidiennes, un sourire tordu sur son visage, amusé par leurs jeux. Si un contact visuel s’établissait entre eux, alors Manny disparaissait aussi soudainement qu’il était apparu.

En plus des apparitions fantomatiques, les membres de la famille Perron étaient aussi témoins de nombreuses manifestations télékinétiques. Les lits lévitaient à quelques centimètres du sol, les combinés téléphoniques planaient dans les airs puis retombaient sur leur base quand quelqu’un entrait dans pièce, des photos se décrochaient inexplicablement des murs, divers objets de la maison semblaient bouger de leur propre volonté et il arrivait parfois que des chaises soient brusquement retirées alors qu’un invité était assis dessus. Si ces manifestations pouvaient sembler inoffensives, il y en eut de plus angoissantes, comme le sang qui suinta d’une orange ou le mur qui s’évapora dans le néant.
Le spectre d’une petite fille portant une robe de velours vert tenait régulièrement la famille en éveil, criant toute la nuit:  ''Maman! Maaaamaannn!'' tandis qu’une autre apparition torturait la jeune Cindy, alors âgée de 8 ans, en lui répétant continuellement:  '' Il y a sept soldats morts enterrés dans le mur '' .  Si cette apparition était pénible mais inoffensive, tous les esprits n’étaient pas bienveillants. Certains tiraient sur les jambes et les cheveux des filles au beau milieu de la nuit, alors que d’autres faisaient claquer les portes, les refermaient ou les bloquaient de telle sorte que personne ne parvenait plus les ouvrir.
Andrea Perron, qui écrivit un livre sur les événements par la suite, House of Darkness House of Light: The True Story, laissa entendre qu’à cette époque, un esprit particulièrement maléfique avait agressé certaines des petites filles. Interrogée quand à la nature des agressions, elle éluda la question en répondant au journaliste:   '' Disons qu’il y avait un très mauvais esprit masculin dans la maison… avec cinq petites filles. ''  Aucun membre de la famille ne voulut jamais en parler.

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⏰ Dernière mise à jour : Mar 20, 2016 ⏰

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