Ma vie ordinaire... Ou presque

Chapitre sept

Ma vie ordinaire... Ou presque

Septième chapitre

Ma première nuit passée au Camp était, disons, spéciale ? Puisque habituellement je dormais seule dans ma chambre, sans bruits ni lumière, m'endormir dans la même chambre d'une vingtaine d'autres personnes relevait du défi pour moi. Les ronflements et les bruissements de draps émis par mes camarades de chambre m'empêchaient de sombrer dans le sommeil. Je poussais un long soupir en me mettant un oreiller sur la tête en espérant que cela cesse. Je fermais les yeux en réfléchissant à ma toute première journée passée ici. Cela c'était relativement bien passé malgré mes expectations douteuses...

Après qu'Annabeth ait fini de raconter son histoire, tout le monde était retourné dans son bungalow respectif. Connor et Travis, les jumeaux fils d'Hermès, nous raccompagnâmes, Marie et moi, à notre bungalow :

«En entendant que vous soyez revendiquées par votre parent divin, vous allez dormir dans le bungalow d'Hermès, qui est, entre nous, le meilleur...» dit Travis avec un sourire en coin

«Je suis totalement d'accord avec toi, Travis, c'est notre bungalow qui a la meilleure ambiance.» répondit Connor

Nous les suivîmes jusqu'à ladite bâtisse qui était la plus «normale» du camp ; celle des Apollon était jaune-dorée, celle des Arès ressemblait plus à une base militaire qu'à un bungalow et celle des Hadès, et bien... leur bungalow dégageait une aura assez menaçante.

Nous entrâmes dans le pavillon et le décor était assez chaleureux ; un parquet de bois pâle, une dizaine de lits superposés avec des coffres en face de chacun, deux salles de bain, des sofas datant du temps de mon grand-père et nos camarades de chambres, évidemment. Environ 15 adolescents, filles et garçons, de différents âges. Je croyais qu'ils allaient être beaucoup plus, mais je crois que plusieurs autres ont été revendiqués à cause de Percy et sa demande envers les dieux, dans le dernier tome de la série. Les jumeaux nous présentâmes à tout le monde en même temps et je retenais que deux noms et Marie n'avait pas plus l'air avancée que moi. Finalement, Travis (ou Connor, il faudrait que je sache les différencier) déclara que tout le monde devrait déjà être au lit, alors je me dirigeais vers une couchette libre. Marie prit celle du haut et moi celle du bas. Nous nous fîmes un regard complice voulant dire : tu-me-retrouves-dehors-quand-tout-le-monde-va-être-endormit-et-ceci-est-non-négociable. Environ une heure plus tard, alors que les ronflements de nos colocataire emplirent la pièce, nous nous dirigions sur la pointe des pieds vers le balcon du bungalow, à l'air frais.

Dehors, il faisant nuit noire. La pleine lune éclairait nos visages fatigués de toutes ses aventures arrivées en une journée, la plage reflétant son image. Je fus la première à parler, murmurant presque :

« Je ne suis pas complètement sûre de comprendre ce qui vient d'arriver ses dernières 24 heures.»

Marie commença à rire, doucement :

- Tu crois que je comprends plus que toi ? C'est toi l'experte de la mytho grecque et tous les montres, dieux et autres machins bizarres.

- Est-ce qu'on pourra retourner chez nous avant la fin de l'été ? dis-je, soucieuse.

- Je ne sais pas Raph, mais je crois qu'on va se plaire ici..