Chapitre IX

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Alors que j'étais assise sur le lit de l'infirmerie, je regardais autour de moi. Ma tête continuait de tourner, peut être que ce n'était pas qu'à cause du sang mais de la chute. Dino, qui avait tenu à m'accompagner, faisait les 100 pas à côté de moi. Je souris un peu, il était adorable, s'inquiéter autant pour moi..

- Emyyyyy.. lança-t-il en venant s'asseoir à côté de moi.

J'hochai légèrement la tête en signe de réponse, n'ayant pas envie de parler.

- Comment t'as fait pour ne pas voir que tes baskets étaient en mauvais état ?

J'haussai les épaules. À vrai dire j'aurais dû le remarquer, je suis d'accord avec lui, mais le fait que tout le monde attendait, et que c'était la première fois m'avais tellement excitée que je n'ai fait attention à rien, encore moins mes chaussures qui étaient dans mon sac, fermé. Je ne l'avais pas ouvert, je n'avais vu personne s'approcher, je n'aurais pas put penser un seul instant qu'on les salirait à ce point.

Je baissai la tête vers mes pieds. L'infirmière, qui s'était absentée quelques minutes pour appelé mes parents pour leur dire que je m'étais blessée (je n'imagine même pas comment ils font pour communiquer..), de ce qu'elle a dit, m'avait mît un bandage autour de ma cheville gauche, tandis qu'elle m'avait juste mit une bande froide sur l'autre. Alors que j'avais du coton dans une narine, et un sac de glace sur le front, je posai doucement la tête sur l'épaule de Dino.

Après plusieurs minutes de silence avec Dino qui caressait mes cheveux, et que j'étais prête à m'endormir, lasse et fatiguée, je pus entendre des bruits de pas violents dans le couloir. Une silhouette masculine déboula en trombe dans l'infirmerie, ouvrant violemment la porte, ce qui me fit sursauter et redresser, alors que Dino se leva et parti contre la fenêtre. Il me fallut quelques secondes pour que mon cerveau reconnaisse Woozi, qui m'avait prit dans ses bras. Je lançai un rapide regard interrogateur a Dino, voulant savoir si c'était lui qui lui avait demandé de venir, avant qu'il ne lève les bras comme pour dire qu'il n'était pas coupable. Je tournai de nouveau la tête vers la furie qui venait d'entrer.

- J'ai entendu des gens de votre école parler d'une européenne blessée en riant dehors.. J'aurais préféré que ce ne soit pas toi..

Il me serrait toujours dans ses bras, alors que j'essayais de le pousser un peu parce que j'étais un peu en train d'étouffer. Dino, lui, arriva et s'assit de nouveau sur le lit.

- Woozi, je crois que tu l'étrangles là..

- Ah ? Oh oui, pardon ! s'exclama-t-il alors en se reculant. J'ai eu peur pour toi..

Je souris, touchée, et pencha un peu la tête. J'embrassai sa joue, avant de m'installer correctement les jambes dans le vide, trop petite pour toucher le sol.

Nous restâmes un moment dans un blanc. Mais pas le genre de blanc gênant, oppressant non, un blanc calme et reposant, agréable et doux. Woozi fut finalement le premier à rompre ce silence si paisible.

- Bon je dois y retourner, j'ai laissé les autres s'occuper d'écrire certaines paroles, j'ai peur du résultat ! commença-t-il en se levant. Je repasse ce soir pour te raccompagner chez toi.

Je secouai alors la tête, en signe de désapprobation. Je ne voulais pas qu'il me raccompagne et me suive, je voulais simplement rentrer, et ne pas à avoir à nouveau devoir me blesser comme ça. Woozi déposa un baiser sur ma joue, je lui adressa un petit sourire, mais toujours sans rien dire. Je n'en avais pas la force, mais pas seulement, c'était comme si je n'arrivais pas à ouvrir ma bouche. Enfin, c'était peut-être juste la fatigue. C'est ce que j'ai cru aussi. Mais bon. J'ai passé la journée à dormir, attendre, et essayer de parler. Impossible.

Une fois la journée finie, je suis rentrée à mon appartement. Ce n'était pas chose facile. J'ai appelé un taxi, et lui ai écrit l'adresse sur un papier, il m'y emmena. J'avais l'impression que la voiture derrière nous nous suivait, mais j'étais bien trop exaspérée et fatiguée pour y faire attention. Une fois qu'il me déposa, je le payai et boitai jusqu'à l'entrée.

Je me rappelle être montée dans ma chambre et lavée. J'ai avalé rapidement un truc, avant de m'allonger sur le lit, épuisée. Je n'ai pas tardé à m'endormir, plus qu'épuisée par cette journée.

Le lendemain, mon portable sonna : le réveil. Je n'avais pas envie d'aller en cours. Sérieusement, qui voudrait retourner en cours alors que la veille il a eu l'air plus que ridicule, et en plus de ça, ma cheville me faisait mal. J'ai envoyé un rapide sms a Dinosaure (oui, je l'ai enregistré sous ce nom) pour le prévenir. Il n'a pas tardé à me répondre, lui non plus n'était pas là, il avait une émission à enregistrer. J'ai ensuite cherché à me rendormir. Je n'y suis pas parvenue. Du coup je me suis levée, et j'ai allumé la télé en me préparant un petit déjeuné. La tête ailleurs, je n'ai pas réussi à suivre l'émission qui passait, et pourtant dieu sait que je l'aimais, en France je ne pouvais pas assister à un live de chanteurs en direct.

J'ai fini par me lever et éteindre la télé, partant dans la salle de bain. Je me suis posée devant le lavabo, relevant la tête afin de fixer le miroir. Une bosse trônait au milieu de mon front. J'avais, bien évidemment, encore mal à la cheville, mais j'allais devoir faire avec quelque temps. Après m'être brossée les dents, et avoir enfilé d'autres vêtements, dans l'optique de finalement aller à l'école cet après midi à cause de l'ennui, je suis repartie sur le canapé. Mon cerveau s'est mit à réfléchir : Pourquoi ? J'avais l'impression d'être dans un drama. Une poupée Barbie qui embête la nouvelle élève étrangère. Le scénario parfait.

J'ai longtemps réfléchis, mais en voyant l'heure avancée, j'ai décidé d'aller en cours. Je n'ai pas mangé ce midi là, je n'avais pas faim et pas envie de manger.

Après un trajet qui m'a parut interminable, je suis arrivée devant le bâtiment. Soudain, j'ai sentie des tas de regards se poser sur moi. Déjà que je ne me sentais pas bien, j'étais encore plus mal. J'ai finalement réussi à posé un pied devant l'autre, et ceux jusqu'à la salle de cours. On avait un cours théorique, alors j'ai rejoins la salle. Personne. Je me suis sentie soulagée, et je suis allée m'asseoir. Je suis restée une demie heure, à me questionner si je devais rester ou non, puis les élèves sont entrés, les uns après les autres. Aucun ne m'a regardé, aucun n'a semblé me voir. Était-ce normal ? Je n'en savais rien, mais je me suis dit que c'était banal. Ils n'avaient pas dut faire attention. Si seulement. Si seulement ils n'avaient juste pas fait attention.

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Je sais, ça faisait plusieurs mois, j'essaie de faire plus vite, desolee, mais j'ai beaucoup réfléchis à quelle direction cette histoire prendrait. J'espère que vous ne m'en voulez pas. >.<

Sinon, dans ce chapitre il ne se passe pas grand chose, c'est vrai, mais à partir de la suite j'essaierais de tout faire bouger, pour que ça vous plaise !

Saranghae ~
Mathilde <3

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⏰ Dernière mise à jour : Aug 09, 2016 ⏰

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