Mon cher amour

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Ma femme est morte hier. Elle a luté contre la mort autant que possible. Désormais, elle gît sur son lit, je n'ose pas bouger.
J'ai pris la dernière bougie allumée et l'ai posé à côté d'elle, les mouvements de la flamme me donnent l'impression qu'elle bouge encore mais je sais que c'est faux. Suis-je intelligible? Je ne sais pas, seul la tristesse règne dans mon coeur. Je me sens rempli, rempli d'amertume et de désespoir.
Je lui souffle une dernière phrase avant de partir à tout jamais de cette maison.

"Merci d'avoir enchanté ma vie."

À toi seul je veux m'adresser. Je t'écris cette lettre avec chagrin, mais les évènements ne m'en laissent pas le choix.
Tu liras cette lettre seulement quand je ne serai plus de ce monde. Tu n'auras pas à me répondre. Mon corps sera bientôt gisant et sans vie. Je n'arrive pas à écrire plus vite, mes mains tremblent et des frissons brûlantes m'envahissent.

Maintenant que je suis mort, mon coeur en pleur peut te parler sans honte.

J'avais entendu parler de toi depuis une éternité mon amour, tu étais une rumeur qui se baladait, tout le monde parlait de toi mais personne ne savait qui tu étais. La curiosité que j'éprouvais s'accrut lorsque j'ai reçu un fameux journal, ce fut mon plus grand secret mon chéri, ne m'en veux pas pour celui-ci.

Après avoir reçu ce journal, pendant des journées entières je pensai à toi, et pourtant, ton visage m'était encore inconnu. J'espérais qu'un jour tu t'intéresses à moi.

Mon premier jour à l'université arriva rapidement, j'étais sûr de moi puisque je savais que j'étais le meilleur. Tu vins me parler, je ne m'y attendais pas. Quelle surprise! Quel trouble, tu étais si différent de l'idée que je m'étais fait de toi.
Tu m'as dit que tu savais qui j'étais, mon cœur battait si fort, pour la première fois de ma vie je me sentais vivant.
Tu avais une douce voix, je n'osais pas réagir.

Tu es venu me voir par la suite pour jouer au tennis avec moi. Sache qu'en réalité je pensais perdre, l'ardente curiosité avec laquelle je t'observais m'empêchait de jouer convenablement. Tu étais terriblement fort. Je gagnai. Tu me jetas ton regard froid mais je vis autre chose, une lueur inconnue.

Je savais que tout allait basculer à partir de ce moment, puis tu m'as dit, dans un murmure : " le jeu commence."

L & LOù les histoires vivent. Découvrez maintenant