Réveil à mes riques et périls

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Je respire.
C'est la première chose qui me vient à l'esprit.
Où est ce que je peux bien être ?
Je me risque tout de même à ouvrir un œil, juste un, et grimace en le refermant tout de suite au souvenir du coup de poing de Christie dirigé tout droit vers ce même œil.

- Et bah enfin !

J'ouvre mes deux yeux en même temps cette fois, de surprise, et relève mon dos tout en m'appuyant sur mes coudes.
Bon, ben ce n'était pas une hallucination...

- Je peux ... savoir ce que tu fais là Clost ?
- Je t'en prie c'est rien August.
- Je ne ...

Et là, Ashton me sourit. Il me sourit et c'est la plus belle chose que j'ai jamais vu de ma vie.
Je détourne mon regard de son visage afin d'inspecter le lieu où je me trouve et pour pas qu'il ne voit mes yeux surpris, mes yeux agréablement surpris.
Je suis à l'infirmerie.

- Qu'es-ce que...
- Tu te souviens de ta crise de panique rassure-moi December ?
- Oh mon dieu...
- C'est le cas de le dire, pour du spectacle c'était du spectacle !
- Tout le monde a vu... ?
- Pas tout le monde non, mais c'est devenu le sujet de discussion principal depuis ce midi. Et il est 17h pour te dire...

Ashton se lève et sort de la pièce, ce mec est vraiment bizarre... Et il est grave sexy aussi, mais ça tout le monde le sait. Tout comme qu'il est inaccessible. Mais j'en ai rien à faire, c'est le frère de ma meilleure amie donc ça ne change rien qu'il soit attirant, très attirant, ou repoussant.
Je me rallonge sur le dos et ne me rends compte que maintenant que je suis exténuée.
Ashton revient à ce moment là, suivit d'une infirmière au visage inquiet.

- Comment tu te sens ma chérie ? Ça va ?
- Oui, je crois, oui.
- Je vais prendre ta température d'accord ? Et après on va vérifier que tu vas vraiment bien ma puce.

Elle demande à Ashton de sortir tandis qu'elle m'ausculte. Je suis dans un état se mi-comateux lorsque je me rends compte que l'infirmière est repartie. Ashton rentre et s'installe sur le siège où il se trouvait lors de mon premier réveil. Mes yeux mi-clos le fixent. Pourquoi est-ce qu'il est là ? Pourquoi il m'a parlé ? Pourquoi il me paraît presque gentil ? Mon cerveau se déconnecte un instant, trop fatigué pour réfléchir, mais il se reconnecte brutalement quelque secondes plus tard à peine. Il ne faut pas que ma tante l'apprenne. Il ne faut pas qu'elle s'inquiète. Il ne faut pas qu'elle sache que ça recommence. Il n-

- Dors July.
- Je peux pas... Ma tante va s'inquiéter, il faut... Que je rentre chez moi... Il faut...

Ashton se leva et se posta près de mon lit, près de moi.
Il remet la couverture sur moi et me sourit doucement en glissant une mèche de cheveux qui tombait sur mon visage derrière mon oreille.

- Penny a envoyé un message de ton téléphone à ta tante pour lui dire que tu dors chez nous ce soir.
- C'est toi qui m'a embrassée Ashton ?

Pitié tuez moi. Pourquoi ai-je demandé ça ? Pourquoi ? Non mais je dois le faire exprès c'est pas possible d'être aussi débile ! Débile débile débile. Punaise faites qu'il fasse comme s'il n'avait pas entendu, qu'il ne se moque pas de moi, pitié...
Et voilà, bien sûr, forcément, il se moque de moi. Et moi je ne trouve rien d'autre à faire que de rougir. Rougir, sérieusement... Pourquoi ? Pourquoi une personne aussi débile existe-t-elle dans ce monde cruel ?
Je me détourne de lui avant qu'il ne puisse voir mes joues rouges de honte, ou du moins je l'espère...
Mais apparemment, le sort s'acharne sur moi. Je ne dois pas être sous une bonne étoile puisque Ashton se moque une nouvelle foi de moi tout en prenant mon visage dans une de ses mains pour le tourner face à lui.
Il cherche mon regard, j'évite le siens.
Mais Asher avance son visage, encore, encore, encore et encore.
Maintenant oui, je le regarde droit dans les yeux, et je me rends compte trop tard qu'il a encore une fois gagné.

- Oui c'est moi, et je ne t'ai pas embrassé mais je t'ai mis de l'air dans les poumons May.
- Super, ok, cool, d'accord bah ... hum ... merci alors ... je suppose non ? Ou alors ... oui ... non ... merci ok merci.
- Je te rends nerveuse ?

Hum, bah disons que tu es le frère de ma meilleure amie, que tu es grave sexy, que tu m'as vu assise en position phoetale sur des toilettes, que tu m'as faite tomber de ces mêmes toilettes les quatre fers en l'air rien qu'en me touchant, que je me suis fais tabassée par ta copine devant toi, que tu m'as sûrement vue entrain de pleurer toutes les larmes de mon corps, que j'ai fais une putain de grosse crise de panique, que tu m'as embrassé et tout ça en seule journée, donc -

- Non.
- Oh, vraiment ?
- Vraiment.
- Et là ?

Il s'approche encore plus de moi jusqu'à coller son bassin contre le lit, il passe une main dans mes cheveux emmêlés, et descend cette même main sur mon visage. J'en ai déjà des frissons. Il caresse ma joue quelques secondes, ses yeux ne quittant plus les miens, sa main descend maintenant jusqu'à mes lèvres, qu'il caresse du bout de son pouce. Pourquoi est-ce que je me sens si bizarre juste à cause de son doigt sur mes lèvres? Son pouce fait le tour de mes lèvres, puis les caresses doucement. Toujours son pouce sur mes lèvres il attrape mon menton avec ses autres doigts et me fait basculer la tête en arrière. Cette fois, c'est sa tête qui s'avance vers moi, et je n'ai ni le temps ni l'envie de réagir avant que ses lèvres ne touchent mon cou. Ses lèvres sont douces, et ses baisers lents et langoureux. Qui aurait cru Ashton Clost si délicat ? Je sens son corps se pencher de plus en plus sur le miens. Tandis que ses lèvres parcourent mon cou dans tous ses recoins inexplorés, je sens sa main continuer de descendre. Sur mes épaules, le long de mon bras, sur mon ventre et mon bassin, j'ai des frissons de la tête aux pieds, mais je ne le repousse pas car j'aime ce qu'il me fait ressentir. J'ai l'impression de ne plus être jugée, d'être libre. Sa main descend maintenant sous mes fesses, et je ne dis toujours rien, même quand il les pince. Sa langue si sexy dans mon cou qui se promène, sa main sous mes fesses qui les pince si fort que je devrais avoir mal, mais non, je ne ressens que du désir. Je devrais l'arrêter mais je ne peux pas. J'aime ce qu'il est en train de faire. Combien même s'il ne devrait, ou plutôt si nous ne devrions pas faire cela.

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