Aeden

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Aeden. Ce nom t'obsède, te hante. Comment as-tu pu croire qu'il tenait à toi ? Comment as-tu pu croire que tu étais devenu son monde car il était devenu le tiens en l'espace de quelques mois ? Dis-moi, explique - moi, comment as-tu pu être aussi naïf Tom ? Comment as-tu pu te laisser berner aussi facilement ? Tu savais qu'il fallait se méfier de lui, on te l'avais assez répété, non ? Mais toi, il a fallu que tu n'en fasses qu'à ta tête, têtu comme tu es. Tu es devenu accro' à lui, à son corps, à ses mots, à son odeur. Tu es devenu accro' à lui tout entier, à ses défauts comme à ses qualités. Et tu as plongé dans cette histoire sans te poser de questions, sans écouter les autres. Et tu t'ais brûlé les ailes, mon pauvre petit Tom. Toi, si frêle et fragile comment as-tu pu penser qu'il puisse t'aimer ? Qu'il puisse ressentir ne serait - ce qu'un minimum de sentiment autre que de la pitié et de l'amusement à ton égard ? Tu étais son petit jouet, sa marionnette. Il te disait de faire quelque chose et quelque soit cette dernière tu le faisais sans broncher. Tom, mon petit Tom, pourquoi les méandres de l'amour sont tombés sur toi ?

Et je sais que tu repensais à son souffle contre tes lèvres. Et je sais que le souvenir de ses lèvres contre les tiennes te hante, que ces danses endiablées entre vos langues ne cessent de venir dans ta tête. Que tu te souviens de chaque frisson que tu ressentais quand tu sentais sa peau nu contre la tienne. Ses mains sur toi, te touchant partout, te caressant, profitant de ton pauvre corps si maigre. Et je sais que le souvenir de ces nuits d'amours te hante. Que tu te repasse chacune d'elles. Tu aimais ça, tu adorais ça. Quand il te poussait sur le lit puis qu'il revenait t'embrasser. Quand tes vêtements et les siens se retrouvaient à terre, quelque part dans la chambre et que vous vous retrouvez peau contre peau, souffle contre souffle, sexe contre sexe. Que ses doigts te touchaient partout et nulle part à la fois. Quand il embrassait et embrasait ton corps. Mais ce que tu aimais le plus dans ces moments d'amour, c'est quand tu le sentais en toi, dans chacun de ses mouvements. Quand il s'approchait doucement de ton entrée, te demandant l'autorisation pour y aller. Et quand tu sentais son sexe dur entrer en toi qui était assez étroit pour lui. Quand tu le sentais se mouvoir en toi et que ses vas et viens se faisaient de plus intensif et violent. Tu gémissais de plaisir, hurlant son nom à la Mort et à l'Amour et la Terre entière savait ce que vous étiez en train de faire tellement le plaisir te faisait crier. Et puis à la fin, tu sentais ce liquide en toi, sur toi. Et t'étais heureux Tom, vraiment. Mais dis-moi, comment l'Amour peut - il être si cruel ?

Tom, te souviens - tu de ce que étais avant de le rencontrer, avant qu'il parte, te laissant seul avec tes sentiments beaucoup trop fort pour toi ? Moi je m'en souviens parfaitement. Parce que tu étais pour moi ce que lui était pour toi. Sauf que contrairement à lui, je n'ai jamais eu la chance de te goûter. Lui il l'a eu, il a eu ton amour et bien plus encore. Et maintenant la seule chose qu'il reste de toi, c'est ce corps inerte, vide. Un cœur qui ne bat plus dans un corps meurtri par ses coups. Et une âme meurtrie par ses mots, ses insultes et ses adieux. Et des larmes, des larmes partout, tout le temps. Et du sang tout partout autours de toi.

Aeden [BOY×BOY]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant