Chapitre 8 : "La princesse flirt donc avec l'illégalité." ~ Killian

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Lundi 15 septembre 2015

8h30 ~ Parloir de la Brèche

- Comment c'est passé ton weekend princesse ? T'ai-je manqué ?

Il est vraiment bizarre aujourd'hui et beaucoup trop enjoué à mon goût !

- Mon weekend a était très divertissant, je t'en remercie et non ta personne, aussi minuscule soit sa place dans mon cœur, ne m'a pas manqué.

Un sourire en coin, plein d'ironie, apparaît sur le visage du criminel. Il se fout vraiment de moi. McCarthy encre son regard acier dans le mien, tout en s'approchant de la table, de sorte à ce qu'il puisse poser ses avant-bras sur la surface plane de la table. Il est maintenant à quelque centimètre de moi, les yeux dans les yeux me dominant d'une bonne tête avant de me chuchoter quelques mots très déroutant.

- Dans quelque temps, j'aurai pris une si grande place dans ton cœur que tu seras incapable de passer, ne se reste, qu'une journée entière sans penser à moi.

- C'est ce qu'on verra mon coco. Pour le moment, je suis ici aujourd'hui pour en apprendre plus sur toi.

Il reprend sa place initiale en s'appuyant confortablement sur le dossier de sa chaise pour m'épier de son regard. Je me sens mal à l'aise, j'ai l'impression qu'il essaie de lire en moi, et cela, ne me plaît pas du tout.

- Quel a été ton sentiment lorsque le juge à prononcer ta condamnation ?

J'attends une réponse, mais elle ne vient pas. McCarthy se contente seulement de me regarder et je sais qu'il n'a pas l'intention de me répondre. Je tente donc une autre approche même si celle-ci me coûte, je suis obligé si je veux en apprendre plus et avancer.

- Je vois que tu n'as pas envie de me répondre donc je te propose un marché. Je te pose une question, tu me réponds sincèrement et inversement, tu as le droit de m'en poser une à ton tour. expliquai-je Est-ce que cela convient à monsieur le criminel ? ne puis-je m'empêcher d'ajouter

Il réfléchit un petit moment avant d'accepter, assez content d'en connaitre plus sur moi. Je le sais rien qu'à son regard, comme si cela l'intéressait vraiment.

- J'entends encore le bruit du maillet qui annonce la fin de l'audience et les derniers mots du juge. À ce moment précis, j'ai rien ressentit, je me sentais vide. De toute façon, je m'y attendais un peu. Mais quand le garde à fermer la porte de ma cellule, j'ai compris que je vivrai entre ses murs durant 20 ans et que lorsque j'en sortirai, j'en aurai 40 ou au mieux 35 si mon comportement et irréprochable. Tout ça pour te dire que tu réalises seulement quand tu y es vraiment et que tu passes par plusieurs états d'esprit en l'espace de quelques heures.

Son discours laisse place à un terrible silence dans la salle. J'essaie de ne pas avoir de pitié en me disant qu'il a ôté la vie à plusieurs femmes, mais je ne peux m'empêcher de me mettre à sa place et de ressentir de la compassion pour cet homme qui semble, à ce moment-là, si impuissant face à son sort.

- Et toi, tu ne m'as toujours pas dit où tu es sortie vendredi soir ? Maintenant, tu peux me le dire, il n'y a plus aucun risque.

- Si, parce que je vais certainement y retourner.

Il sourit encore une fois. Je commence sérieusement à détester son sourire, il se croit supérieur, et cela, à le don de me mettre hors de moi.

- De toute façon, si tu veux en savoir plus sur moi, tu n'as pas le choix ! C'est donnant-donnant.

Le pire, c'est qu'il a raison, je ne veux pas m'arrêter en si bon chemin. J'ai encore plein de questions à lui poser. Je souffle de résiliation avant de me lancer.

Attraction prisonnière [Tome 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant