Chapitre 3

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WILD 3

Aujourd'hui, je ne peux pas faire comme hier. Fuir et me réfugier. Je dois leur faire face et surtout avancer. Rester éternellement dans un état pareil ne fera que nuire à ma santé. Et puis je suis jeune alors j'ai l'obligation de ne pas m'effondrer maintenant, pas dans un moment comme celui-ci où se laisser aller est interdit. Je dois réagir ! Comment ? Aucune idée, mais je trouverai bien. En attendant, je vais juste continuer ce que j'ai l'habitude de faire, c'est-à-dire travailler et travailler encore. Ce qui, par conséquent me renvoie à la dure réalité que quoique je puisse faire, ils seront toujours là, soit prêts à m'accepter tel que je suis ou à me piétiner. Cela en est étrange.

Je ne les ai jamais connus ainsi. Méchant et détestable. Alors, j'ai l'impression de vivre dans un autre monde. Un monde parallèle où je suis entouré de leur double maléfique. Néanmoins, ce que je ressens pour chacun d'entre eux ne peut pas venir d'ailleurs. Ils ont changé, voilà tout. Je dois m'y faire aussi. Accepter et attendre. Attendre que les choses puissent s'arranger ou observer la situation se dégrader pour devenir enfer.

Merde. Interdit de déprimer.

Je me fous une légère baffe et m'observe une dernière fois dans le miroir du vestiaire. La première et dernière fois où je me suis senti aussi mal, c'est lorsque j'ai dû abandonner mes parents pour entrer dans ma période de trainee au sein l'agence. Aujourd'hui, j'avoue qu'ils me manquent tout autant que les deux premiers mois. Peut-être que je peux toujours demander l'autorisation au manageur, mais je doute fort qu'il me l'accord à cause de notre emploi du temps ne nous laissera bientôt plus le temps de dormir. Je vais devoir faire sans eux.

« Vous me manquez. » Envoie-je rapidement à ma mère. Vu l'heure, elle doit être partie au travail tandis que mon père est très certainement déjà dans son bureau. Je n'aurais aucune réponse avant demain mais le message déjà envoyé, je me sens un peu mieux. Il est temps pour moi d'aller affronter les autres. C'est les mains propres, fatigué et le teint pâle que je vais rejoindre notre salle de répétition.

À l'opposé du soleil qui se fait de plus en plus présent en début de cette journée, mes paupières elles, ne demandent qu'à se fermer pour un peu de noirceur. Hier, je n'aurai pas dû dépenser autant d'énergie. Je sens chaque partie de mon corps engourdi.

C'est en soupirant lourdement que je pénètre dans la pièce. YoonGi est dos contre le miroir à discuter avec TaeHyung à ses côtés, Hoseok aide Jin sur quelques pas de la chorégraphie qu'il connaît pourtant par cœur, et le leader et JiMin s'attardent à parler de je-ne-sais-quoi. Tous en tenues de danse, aucun ne se retourne vers moi.

Ils se lancent des sourires, des regards et des murmures.

Je suis invisible.

Enfn ils portent toute leur attention sur moi. Je cache très vite mes mains derrière mon dos et reste où je suis : bloqué près de la porte. Je veux avancer mais des mains invisibles soudainement apparues du sol, agrippent mes chevilles, me clouant à ma place. Si je ne parviens pas à bouger, ils sauront qu'ils m'ont atteint et si je ne parle pas, ils comprendront que leur petite farce m'a touché. Trouve quelque chose à dire JungKook, vite...

_Je peux te parler ?

Super. J'aurais pas pu faire mieux ! M'adresser directement àTaeHyung, devant tout le monde et avec une voix si peu virile qu'ils finissent par en rire.

_Toi, t'es vraiment du genre suicidaire. Tu n'as pas compris la dernière fois ? Je dois être encore plus clair ?

Durant un petit moment, mes yeux se perdent à regarder son sourire si particulier et bêtement, je me mets à sourire, bien que je n'aie aucune raison de le faire mais chez moi, c'est une grave maladie. Quand il sourit, je ne peux m'empêcher de faire la même chose. À croire qu'il est contagieux et à croire que je suis bien suicidaire.

WILD [ vkook ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant