Chapitre 2: Le sang du miroir

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Morgan

Il se mit à pleuvoir.

J'était devant le grand portail noir et grillagé, j'appuyais sur la sonnette pour qu'il m'ouvre le portail. En espérant qu'il ne soit pas couché... Car j'avais deux mots à lui dire.

Le haut parleur grésilla et j'entendis le déclic du verrouillage. Pas de voix, aucune parole.

D'ailleurs aucune lumière n'était allumé.

J'ouvris la petite porte d'accès avec soin et pénétra dans son domaine.

Je traversa la petite cour en regardant l'entretien des arbuste, je soutins le regard à la statuette d'ange planté au milieu et jeta un œil à son autre voiture qu'il n'avait pas laissé dans le garage.

J'arriva à hauteur de la porte, je remarqua qu'il avait changer de paillasson.

Lui qui n'a jamais été très joviale disposait maintenant d'un "Welcome" doré sur son palier.

Intéressant, mais ça ne lui ressemblait pas.

Je ne pris pas la peine de frapper avant d'entrer, mon père avais la mauvaise habitude de laisser ouvert. Il comptais un peu trop sur son système d'alarme...

Ça faisait longtemps que je n'était pas venu, l'aménagement avait changé. Je m'en aperçu rien qu'en étant au rez de chaussé.

Des meubles ont été déplacé, le papier peint modifié. Pareil pour l'éclairage. Globalement l'intérieur semblait plus lumineux, j'attendais de voir le reste.

Je garda mes chaussures. Posa ma veste au bas des escaliers et fit le tour des pièces pour trouver mon père. En bas il y avais un salon qu'il occupait souvent, une chambre d'amis, une salle de bain et un petit bureau où il entassait de la paperasse.

- Papa ?!

Pas de réponse, il devait être à l'étage. Je m'empressa de monter à l'étage.

Il était forcément réveillé, néanmoins il faisait plus sombre à l'étage. Je ne distinguais pas grand chose, jusqu'au moment où j'aperçus un mince filet de lumière provenant d'une porte entre-ouverte. La cuisine... Bien-sûr.

J'ouvris silencieusement la porte, espérant que ce n'était pas un inconnu qui se servait dans le frigo.

- Alors fiston, qu'est ce qui t'amène à cet heure ci?

Pas de doute, c'était bien lui.
Il était en robe de chambre, et se faisait un sandwich au beurre de cacahuète. Niveau alimentaire, malgré qu'il soit un avocat avec une bonne réputation, il n'a jamais eu des goûts très raffinée.

- J'ai besoin de te parler.

Il finit d'étaler la mixture sur sa tranche de mie et pointa son couteau dans ma direction.

- Un sandwich pour décuver? J'imagine que les examens ont dû te stresser, tu sens fort la boisson des pirates.

- Qu'est ce que tu raconte? Je n'ai quasiment rien bu.

- Ah.. Fort bien, dans ce cas ce doit être moi.

Il eu son petit rire habituel avant de mordre dans son sandwich. Je n'aimais pas trop cette attitude, d'autant plus qu'il avait toujours son couteau dans l'autre main...

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