Partie 7

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Je ne savais pas à quel moment cette certitude s'était emparée de mon être, mais je ne pouvais la faire taire : c'est aujourd'hui -me disait-elle.

J'avais les yeux rivés sur le mur pâle qui me séparait de la liberté.

La peur avait déserté mon esprit : celle-ci avait été remplacée par une lassitude tenace et un profond sentiment d'injustice.

Ça n'aurait jamais dû finir comme ça.

Ma vie n'avait jamais été exceptionnelle mais elle ne méritait pas de s'éteindre aussi rapidement.

Je ne méritais pas ça.

Je sentis la présence de mon démon avant même de l'apercevoir.

- Je vous ai vu, dans cette boite de nuit.

Il eut l'air surpris mais se reprit bien vite.

- C'est exact.

- Et vous allez me tuer dans quelques minutes.

- Je vais te sauver, Mariah.

- Peu importe.

Il s'approcha jusqu'à se retrouver à mes côtés et se baissa à ma hauteur.

- Tout va bien se passer.

J'éclatai d'un rire jaune, peu convaincu.

- Tu ne sentiras rien. -me promit-il d'un ton apaisant.

- Je ne vous crois pas.

- Tu as toujours été courageuse, Mariah. C'est une honorable qualité. Peu importait les difficultés, tu semblais toujours plus forte à chaque fois. Je te respecte beaucoup pour cela.

- Alors...

Pourquoi ?

- Mais tu semblais si lasse, si triste. Ils allaient te prendre. Je ne pouvais pas les laisser faire. Tu seras bien, ici. Tu seras protégée d'eux. Ta beauté sera éternelle. Tu rayonneras dans les cieux.

Il sortit alors quelque chose d'un étui, un poignard aiguisé qui miroita à la lumière du jour.

Je ne cherchai pas à le raisonner, je ne le suppliai pas : mon sort était scellé, mon destin... brisé.

- Lorsque tu dormiras, je veillerai à ce que tu sois aussi belle que dans cette boite de nuit, tu seras éternellement magnifique. Tu seras enfin en paix, petite colombe.

Il se plaça au dessus de moi, prêt à m'accorder le coup fatal.

Une question. -me rappelai-je, les larmes aux yeux.

- Quel est votre nom ?

Sa main se figea en l'air et il me dévisagea, déstabilisé.

- Deamon.

J'eus un petit sourire ironique.

C'était bel et bien un démon.

Il se pencha vers moi, mortellement sérieux.

- Je suis désolé, petite colombe.

Puis, il m'embrassa.

Au moment où ses lèvres touchèrent les miennes, la lame fondit sur moi, transperçant ma poitrine.




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TAADAAAM ! Une histoire en deux jours, pas mal , non ?

Comment l'avez vous trouvée ? ^^

A vos commentaires ! ;)

La poupée de verreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant