ONE

734 30 4
                                    



One

Le moment de panique passé, Castle se calma un peu en voyant sa muse debout au milieu de cette immense tente de quarantaine, elle avait l'air aussi inquiète que lui. Dépitée, elle s'assit sur un des banc, les coudes posés sur ses genoux. Déstabilisé par le comportement de sa partenaire, il s'approcha et s'assit en face d'elle. Les rares fois où il l'avait vu aussi troublée c'était quand ça concernait la mort de sa mère, alors, il ne pouvait pas être indifférent. Elle, la détective impassible, droite dans ses bottes était plongée en plein doute. Il se lança, voulant l'aider à exprimer ses peurs mais connaissant sa muse, ça n'allait pas se faire aisément. Mais il se trompait, elle avait besoin d'en parler, de lui parler. Il rompit le silence d'une question qu'il pensait anodine.

- Comment va Josh ?

- Très bien, il est en route pour Haïti pour une nouvelle mission humanitaire avec une ONG.

- Pour longtemps ?

Elle haussa les épaules de dépit.

- J'en sais rien.................c'est curieux Castle, au début j'appréciais son côté hyperactif, ça me permettais de ne pas trop m'engager en gardant un pied en dehors de la relation.

- Oui mais en gardant un pied à l'extérieur on ne sait plus trop ou on en est.

- Même si je le savais à quoi ça rime tout ça ? Il va il vient, il sauve des vies dans le monde entier, comment je peux rivaliser avec ça ?

- Vous ne pouvez pas, non, personne ne le peut.

- Pourtant ça fait partie des choses qui m'ont le plus attirées chez lui, cette passion, cette énergie. J'arriverais jamais à comprendre un truc, pourquoi ce qui vous attire le plus chez quelqu'un fini toujours par vous rendre complètement dingue. Je ne demande pas grand-chose, j'aimerais juste rencontrer un homme qui serait présent pour moi et pour lequel je serais présente afin qu'on puisse construire quelque chose ensemble.

Le visage de Castle changea, il entrevit là l'occasion de se lancer. Trois ans qu'il s'était attaché à elle, à présent ce n'était plus seulement de l'attachement ou de l'amitié, il savait que les sentiments qu'il ressentait pour elle dépassaient largement le stade de l'amitié. Les joutes verbales, les pics qu'ils se lançaient en longueurs de journée avait fait naître en lui des troubles, des sensations qui ne laissaient aucun doute sur la nature de ses sentiments. Il était amoureux de Kate Beckett, les coups de chaleurs lorsqu'elle effleurait ses doigts en prenant son café, les papillons qui s'agitaient dans son ventre quand il se perdait dans ses yeux étincelants étaient les symptômes de cet état. Mais il avait peur, peur de la réaction de sa muse, et si ses sentiments n'étaient pas partagés. Si elle ne ressentait pour lui qu'une belle amitié il risquait de la perdre en lui avouant son amour. Mais si au contraire c'était réciproque............ Tant de questions et si peu de réponses. La dernière phrase de sa muse tournait en boucle dans sa tête. « Je ne demande pas grand-chose, j'aimerais juste rencontrer un homme qui serait présent pour moi et pour lequel je serais présente afin qu'on puisse construire quelque chose ensemble ». Il était là pour elle depuis 3 ans et elle, peut-être sans s'en rendre compte, elle était présente pour lui, elle demandait souvent des nouvelles de Martha, elle était là pour Alexis. Ils étaient là les uns pour les autres.

Il releva la tête vers celle qui occupait ses pensées, pas toujours très chastes, elle avait baissé les yeux vers le sol certainement perdue dans ses pensées.

Son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine, le souffle court, ses mains moites trahissaient son angoisse.

- Je t'aime Kate !

Enfin oserOù les histoires vivent. Découvrez maintenant