Chapitre 1

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Je me réveille en sueur, mon réveil annonce 9h26h. Mes cauchemars sont de plus en plus terrifiants.
Je fais beaucoup de cauchemars en ce moment, ce qui m'empêche de dormir, j'essaye de ne plus y penser et je vais m'habiller.
Aujourd'hui il fait un froid glacial, je m'habille chaudement. Comme d'habitude je marche en direction de la boulangerie, emmitouflée dans mon manteau.
Ma mère veut que se soit moi qui aille chercher le pain comme je suis toujours la dernière à me réveiller, j'en paie les conséquences !!! Mais cela ne me pose pas de problème d'y aller car j'ai l'habitude. Aujourd'hui je décide d'y aller sans que me mère me le demande, la boulangerie n'est qu'à quelques mètres de la maison.
J'habite dans un village où tous les murs sont gris, où personne ne sort de chez soi, même le soleil reste caché à travers les nuages.
Le seul moment où je sors c'est quand il fait beau, c'est à dire dix fois pas ans, ou alors pour aller faire les courses parce que ma mère m'y oblige, je n'ai presque pas d'amis ici alors rien ne me retient vraiment ici, mais je n'avais pas prévu que je devrai quitter ma famille pour aller en pension.
Aujourd'hui n'est pas un jour comme les autres, c'est le dernier jour que je passe ici, dans vingt quatre heures je serai séparer de ma famille.
J'ai la boule au ventre, je regrette de pas être plus sortie de chez moi, avoir passé des jours entières enfermée dans ma chambre a regarder si le soleil voulait bien arrêter de se cacher sous les nuages.
Mais mes parents veulent absolument que je parte en pension, ils me disent souvent que je serai contente une fois là bas et que de toute façon je n'ai pas le choix car c'est eux qui décident. J'ai essayé de trouver tout un tas d'arguments mais aucun ne fonctionne et n'est vraiment valable.
Quatre cents kilomètres vont me séparer d'eux.
C'est la dernière fois que je viens à la boulangerie, la rentrée est demain et mes parents ne voudront pas que je rentre ici les week-end car cela coûte trop cher donc je viendrai pour les vacances.
Quand je rentre dans la boulangerie, l'odeur exquise du bon pain frais m'emplie les narines.
Le boulanger, Marcus, vient vers moi :

- Salut Louise, ça va ? Tu m'as pas l'air dans ton état normal. Encore un cauchemar ?

Marcus me connaît depuis que j'ai 5 ans, nous nous connaissons bien et il s'est que je fais très souvent des cauchemars.

Il est toujours très chaleureux et très souriant, il a des yeux marrons noisettes et des cheveux bruns, il est marié avec une fermière. Je l'aime beaucoup et cela me frustre de devoir le quitter même si j'aurais toujours l'occupation de le voir pendant les vacances.

- Ça va et oui dans le mille, et je suis triste de devoir partir !

- Oui tu vas nous manquer. Je suis désolée ma puce mais tu pourras toujours venir nous voir pour les vacances !

- Oui mais cela va me manquer !

- J'imagine mais sache que tes parents ne veulent que ton bonheur poulette et que la pension est chère pour eux, bon tu prendras quoi ? Comme d'habitude j'image.

- Oui s'il te plait lui répondis-je.

Marcus me tend une tradition que je prends avec des mains tremblantes dû au froid et je lui donne un bille de cinq euros, il me rend la monnaie avec un petit sourire triste.

Je le remercie et sors de la boulangerie sans demander mon reste.

Sur le chemin de la maison, la baguette de pain sous mon aisselle, je marche en rangeant l'argent dans mon porte monnaie.

Une fois l'argent rangé, je mets mes mains dans mes poches comme à mon habitude et marche la tête baissé comme une petite fille qui se fait gronder.

Des rires moqueurs derrière moi m'interpellèrent mais je ne me retourne pas, encore ses imbéciles d'ados de mon quartier qui se moquent de tout et n'importe qui (surtout de moi, j'avoue)

Trois mots, Sept lettres, un sens Où les histoires vivent. Découvrez maintenant