Théme libre.

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Désoler par avance, ce n'est pas un texte joyeux, il résume mon état.
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Dépression, quand tu nous tiens...

"Bon, tu viens ?"
"..."
"Si tu ne te bouges pas on va être en retard, je ne vais pas être obligée de venir te chercher quand même !"
"..."
"Ok, j'ai compris, il faut que je te prendre par la main..."
"..."
"Mais qu'est-ce que tu fous là assise par-terre ?!?"
"..."
"Mais dis moi au moins pourquoi tu pleures !"
"Je ne sais pas, c'est comme ça, j'ai plus la force de me lever, j'ai plus la force de retenir mes larmes, je suis désolée..."

Au début, c'est comme ça. On est vide. Un trou noir qui nous ronge l'estomac, on noeud dans la gorge. On est triste, triste. Ah, si seulement on savait pourquoi... Alors on n'a plus la force. Plus la force de sortir, de travailler, parfois même de manger. on pleure, beaucoup, souvent, comme ça, sans raison valable. On pleure, c'est tout. Tout s'effondre, les projets, la vie, on n'y croit plus, on ne cherche plus à y croire. On ne dort plus, ou au contraire, on dort trop. On a trop faim, on n'a pas faim. On maigrit, ou on grossit. Parfois, on se fait du mal, on se mutile. On se coupe du monde, on se laisse couler. On continue à sourire, pour ne pas inquiéter les autres, car dans notre esprit, on ne mérite pas d'attention, on mérite d'être abandonné. Qu'on nous laisse nous retirer.

Ce moment où notre tristesse se lit sur notre visage.

Une fois, je suis restée là, en sortant de mon bain, à regarder ma tête dans la glace. les cheuveux mouillés, les cernes noires, les vaisseaux claqués. Le bras pendant le long de mon corps, au bout duquel, le sèche-cheveux allumé me cramait la cuisse. je suis restée là, une bonne demi-heure, sans bouger, à lire cette tristesse sur mon visage, à lire ce désespoir dans mes yeux translucides. Puis je me suis laissée glisser, le long du mur, et je suis restée assise, par-terre, un minimum de deux heures et demie. Ce n'était que le début. Le début d'une longue descente.

À ce moment précis, on va mal ? Oh, non, comparé à ce qui nous attend... Ce n'est rien. Enfin, je parle à la vue de ma propre expérience, je suppose que c'est différent selon les sujets.


Bref, j'en étais où... Ah oui, la suite. Le moment où ça dégénère, le moment où on devient dur, solide, mais pas face à la douleur. Le moment où on se forge une carapace à laquelle on fini par croire. Le moment où l'on arrête de pleurer. le moment où il nous arrive même de rire du corps vide que nous sommes devenu. Le moment où nous sommes capables du pire, tout en le prenant comme un jeu. Le moment où la vie n'as même plus la valeur d'un mouchoir. Le moment où l'on préfère mourir que de devoir se battre.

C'est là, le plus dur, c'est là, le plus dangereux. Eclater de rire quand on avoue à son psy avoir essayé de mettre fin à ses jours. Sourire quand on dit qu'on s'est taillé les veines.

Ce moment où l'on minimise chaque évènement que n'importe qui d'autre traiterait comme "au delà des limites de la souffrance".

Ce moment où l'on s'amuse des blessures que l'on se fait, comme si elles n'était que de simples dessins enfantins faits au feutre.

Ce moment où l'on ment si bien sur notre moral, qu'on finit par y croire, tout en continuant à se détruire, à se tordre de douleur.

Là, c'est vraiment horrible. Alors on se détruit, encore et encore.

Il faut se battre, il faut vivre. Une dépression que l'on laisse gagner se termine au cimetière. Il faut arriver à trier ces idées, ne sélectionner que les idées les moins noires, et mettre à la poubelle toutes celles qui viennent nous hanter malgré nous. Il ne faut grader que ses propres pensées, et non celles de la dépression, comme si nous n'étions plus seul à penser dans notre esprit.
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Désoler encore, j'espère qu'un texte plus joyeux et plus rigolo passera après celui la ^^

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⏰ Dernière mise à jour : Apr 07, 2016 ⏰

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