Jour zéro

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La nuit dernière, la première sans toi, tout était silencieux, vide, étrange. Toutes les lumières étaient éteintes, tu en laissais toujours une allumée. La cuisine était sans âme, j'avais l'habitude d'être accueilli par les bons effluves d'un plat qui mijote sur le feu.

La nuit dernière, le lit était défait, les draps pas changés. Notre salle de bain regorge de tes produits, maintenant inutiles. Tout respirait ta présence, mais le silence me rappelait ton absence. J'ouvrais la penderie, tes affaires sont là. Que vais-je en faire ? Que dois-je en faire ? Je n'avais pas la réponse, je refermais la penderie.

La nuit dernière, je n'avais pas mangé. Je n'avais pas faim. J'avais juste besoin de toi.

La nuit dernière, je rentrais d'un enterrement. Le tien.


Lettres à ma femmeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant