La libération d'un enfant de la souffrance

C'était un jour de printemps. Un jour comme un autre. Ilhoon âgé de 20 ans seulement, se promenait, comme chaque printemps, au bord de la mer, contemplant les vertus de celle-ci. D'ailleurs il ne s'en lassait jamais. Avec ses parents, il s'y rendait souvent. Sa sœur, Bora, âgé de 24ans était parti très tôt de la maison. Cela avait beaucoup affecté Ilhoon qui était très proche de sa Unnie. Mais après un certain temps, il s'y était habitué. Ce jeune homme au caractère doux et patient, n'as pas toujours été ainsi.

Enfant, il était très timide, ne se mélangeait pas aux autres garçons et ne parlait pas ou peu. A cause de cela tous les enfants le harcelaient. Ils le harcelaient moralement et psychologiquement.

Un jour, toute cette tension prit le dessus. Cette tension prit de plus en plus d'ampleur dans son cœur à un tel point que psychologiquement il était à bout. Il n'allait plus en cours, ne dormait plus, ne mangeait plus rien. Il s'était renfermé sur lui-même. Son père et sa mère ne se doutaient pas du calvaire que leur fils était en train de vivre. Il était devenu le souffre-douleur de sa classe, et pour y échapper, il n'allait plus du tout en cours. Ses parents avaient remarqué son changement de comportement, mais ils ne se doutaient pas un seul instant que leur fils était harcelé.

Dans sa classe se trouvait une fille aux cheveux bruns et longs, des yeux bleus ciel, des jambes subliment mais au caractère agressif, amer. Son caractère elle le tenait à cause de ces parents. Ces parents qui étaient alcooliques, violents. Le caractère de Jae, la violence et l'alcoolisme de ses parents étaient liées. Et au fil du temps son caractère elle se l'était forgé elle-même pour pouvoir se défendre face à ses parents alcooliques et violents. Elle pouvait, mieux que quiconque comprendre Ilhoon. Elle savait ce qu'il ressentait, éprouvait et par quelles souffrances il passait. C'est pour cela qu'un jour Jae s'était rendu chez Ilhoon pour l'aider à travers ces moments difficiles. Pour qu'il puisse libérer son esprit, se libérer de tout le chagrin accumulé jusqu'ici. Malheureusement, arrivé à la porte, de là où se trouvait JAe, elle avait pu entrevoir que Ilhoon n'allait pas bien, mais pas bien du tout. Alors, elle hésita. Elle hésita un certain temps à toquer et se demanda si elle devait venir le déranger à un moment pareil. Après mûre réflexion, elle fini par toquer. Dans son esprit tout était clair. S'il ne devait ne pas m'ouvrir ou s'il voulait que je m'en aille je l'aurais fait. Après quelques minutes, la porte s'ouvrit. Mon cœur battait et se retournait en pensant à sa décision et à celle de ses parents. Les parents d'Ilhoon étaient en face de Jae et lui demandèrent :

-Bonjour, à qui avons-nous l'honneur?

-Bonjour, je m'appelle Jae et je suis dans la même classe que votre fils. Je venais prendre de ses nouvelles, car cela fait plus d'une semaine que je ne l'ai pas vu et je m'inquiète, ce n'est pas dans ses habitudes.

-Merci de t'inquièter pour notre fils. Ne t'en fais pas pour lui, d'ici demain il retournera en cours. Il ira mieux je te l'assure.

-Je pourrais le voir, s'il vous plaît? Je ne resterais pas longtemps. Je pense que s'il me voit, il sera content et cela lui ferait un bien fou de pouvoir se confier.

-Bon, entendu. Mais pas plus de dix minutes car il est vraiment très affaibli.

-Entendu, merci beaucoup.

-Je vais te conduire jusqu'à sa chambre. Suis-moi.

Arrivé à son chevet, il n'était vraiment pas bien. Sa peau était blanche. Blanche comme la neige. Son regard était aussi vide qu'un aquarium sans poissons. Mais ce qui était le plus terrifiant, c'était sa maigreur. Je ne l'avais pas reconnu. Il était tellement maigre ! Si je ne le connaissais pas, je l'aurais pris pour une de ces personnes qu'on enferme entre quatre murs.