Chapitre 2

32 3 0
                                    

Connaissance et reconnaissance

Je regardais le plafond, la mémoire était la première chose à laquelle on fait confiance.
Je prends un exemple, un calcul, je sais rare sont les personnes qui aime lire sur les calculs. Mais je vous explique, une action + un sentiment = à un souvenir.
Voilà ce qui est la mémoire, il y plusieurs mémoire, mais si je commence à parler de tous ce que nous avons dans le corps humain, ce livre ne serait plus un roman, mais un dictionnaire scientifique.
Quand celle-ci déraille, que peut-on faire ?
Qui n'a jamais fait quelque chose tellement machinalement qu'il ne se souvient pas d'avoir rangé un cahier ou un album au quel vous tenez le plus.
Et ne me dite pas que ça ne vous ai jamais arrivé, car cela arrive à tout le monde, et quand je dis tout le monde, ce n'est pas ceux qui sont au loin, dans l'horizon, non, ils sont plus proches que vous ne voulez le croire.
Des gens disent que c'est le destin, mais le destin. Il n'est écrit nulle part, on peut l'inventer, le contourner, ou simplement l'effacer. Mais on est aussi sur terre pour une raison, pour ma part, j'en ai strictement aucune idée.
Bon, revenons à la confiance.
La confiance se gagne, elle ne se donne pas comme si on venait de donner un mouchoir, notez bien ça, car beaucoup de gens souffre car ils ont donné confiance bien trop vite.
Faire confiance aux personnes qui vous dit ce que vous avez fait mais dont vous n'avez aucun souvenir ?
C'est un peu comme dire saute de la fenêtre, je ne sais pas si tu survivras.
Mais quand vous ne connaissez pas la personne en face de vous, mais cette personne justement c'est qui vous êtes, qui vous avez été, et ce que vous voudrez plus tard.
La confiance est le pilier d'une relation, n'importe quelle relation, amicale, amour, professionnel.
Et si vous ne vous faites pas confiance à vous-même, qui pourrait bien avoir assez de confiance vous vous deux ?
Voilà, je croix que vous êtes assez embrouillé pour ne faire confiance à personne, seulement à vous-même.
Je parle de confiance parce que selon les médecins, je peux rentrer chez moi, le truc c'est que mon chez moi c'est un appartement, enfin dans les souvenirs qui ne se sont envolés.
Donc pourquoi devrais-je suivre ce Mike, mon « mari ».
A chaque fois que je pense à ça, j'ai envie d'éclater de rire.
Moi, mariée, je ne crois pas, non ?
Je me trouvais à présent dans la voiture, de mon cher mari avec James, notre fils.
Ce qui me choque le plus, c'est d'avoir un fils, mais j'aurais cru que quoi qu'il se passe, j'aurais toujours assez de mémoire pour savoir qu'il est pour moi.
Qui pourrais bien oublier son enfant, ma chair et mon sang, tout de même !!
Je vais vous raconter quelque chose, je sais parle beaucoup, c'est une de mes principales qualités.
La vie, c'est comme un jeu vidéo, sauf qu'on n'a pas de vie supplémentaire. Dans les jeux, on appelle ça des épreuves, un combat, n'importe quel truc qui ne vous arrivera surement jamais en vrai.
Alléluia !!
Par contre en vrai, il y a beaucoup de chose qu'il n'y pas dans les jeux, les sentiments, les sensations, la vie et tous ses désagréments.
Dans un jeu, il a plusieurs solutions, à droite, à gauche, tout droit, et voilà vous êtes le héros du jeu.
En vrai, c'est beaucoup plus compliqué que ça. Et encore, on n'est pas héros. Quand il y a plusieurs chemins, on s'arrête, reconnaissez le, tout le monde s'arrête.
A gauche, mariée, trois enfants, heureux en ménage.
Au milieu, mariée, mais il y quelque relation extraconjugale.
A droite, vous êtes seule.
Voilà ça c'est un peu le global mais vulgairement, je n'ai pas mis les moments si heureux ou drôle.
Pendant que je vous racontais tout ça, Mike conduisait jusqu'à la maison, chez nous.
La maison a des volets bleu claires, et les murs sont blancs. James courrait derrière la maison, il devait surement avoir un jardin.
Ce que je ressentais en ce moment, c'était un mélange de joie avec de la tristesse, ce qui est très bizarre.
- Tu viens, demande Mike.
Nous entrions dans la maison, Mike me montrait les pièces et puis il s'assit dans un fauteuil avec un album photo.
- Voilà, notre famille.
Les photos étaient récente, je reconnaissais bien, James, il souriait sur une balançoire jaune. Les photos défilaient, les sourires s'intensifiaient, des moments de joie évaporés.
- Celle-ci, c'est ta préféré, dit Mike en me tendant une photo.
Je tenais dans mes bras une petite couverture où était emballoté un petit être tous rose. Et puis Mike était au-dessus, nous prenant tous dans les bras.
Cette image me fit monter les larmes aux yeux, j'ai oublié.
J'ai oublié que j'étais heureuse.

Au nom du souvenir...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant