I Want To Kill You

Deux

- Allé on se bouge un peu. Vous voulez gagner la coupe inter lycée ou non ?

Courir est magnifique. La sensation de l'air caressant tes joues, ta peau nue, te coupant presque sous la vitesse. La brûlure grandissante dans ta poitrine qui menace de te consumer de l'intérieur ou encore l'épuisement de tes jambes qui menacent de lâcher.
Malheureusement cette discipline est la plus part du temps utiliser par les nuisibles pour s'enfuir lors d'un quelconque combat, moment de lâcheté.
La voix du professeur me tire de mes réflexions haineuses et me commande de m'approcher. Je me retrouve à côté de Martin qui freine de ne pas comprendre. Le professeur nous explique que nous sommes les espoirs de notre classe, mais une question le chamboule. « Qui est vraiment le meilleur ? Outre l'aspect de compétition qui va se jouer entre vous deux, ce sera l'occasion d'améliorer vos capacités en travaillant avec quelqu'un de la même force ou rapidité que vous. Allez-vous mettre en place. »
Nous obéissons et allons nous mettre sur la ligne de départ. Devant nous se profile la course, un cercle étiré en long de 500 mètres. Course rapide : sprinte. Le terrain est légèrement glissant, du à la rosé du matin.

-Je ne te laisserai pas gagner Stillman. Même si tu es une fille. Je te battrai pour tout nos camarades que tu terrorises. Je te ganerai dans ta discipline !

Le coup de feu retentit, le laissant étourdi une fraction de seconde. Quand on se concentre sur la temporisation du départ, on est capable d'entendre les battements de son coeur. Ceux-ci te permettent d'être en accord avec l'arbitre qui gère le temps.
Les battements de ton coeur sont donc la clé d'un départ parfais. Mais peu arrive à le découvrir.
Martin essaie de me rattraper, il a de plus grande jambe que moi mais gère mal sa respiration sur un temps plutôt long. Sans parler qu'il n'a pas pris en compte le terrain glissant. Lors du premier virage il manque de glisser mais se rattrape au dernier moment dans un parfait équilibre.
Je peux sentir sa frustration. Il ne prend pas se combat à la légère. Non plus personnellement mais comme une chance inouïe de venger ses amis, camarades ou autre titre d'affection. C'est répugnant...
Un cri retentit. Mon sourire s'étire entre mes cheveux volant devant mes yeux. Ils l'ont enfin trouver. Ma foulé rapide ne s'arrête pourtant pas. Quand je commence quelque chose, je le termine à la première place du classement ! Même lorsque mon concurrent abandonne.
Je passe la ligne d'arriver et m'arrête quelques mètres plus loin, portée par la vitesse me sciant les jambes. Je me penche en avant pour reprendre mon souffle.
Quand l'incendie qui se déclare dans ma gorge commence, je me tourne vers l'attroupement de fourmis. Tous regroupé autour du corps de Lisa, évanouie la pauvre petite.
Je cache mon rire dans ma main rouge d'effort. Une chose étrangement pâle et pourtant boueuse lui à fait un croche patte. « Une branche ? » se demandent ils tous. Non, non, regardez bien votre branche. Vous la reconnaitrez facilement, votre ami.
Je tente de masquer mon sourire. Une branche ? Une branche ?! Ah, elle est bien étrange ta branche !

*

La sirène des pompiers s'atténuant me fait deviner que la gamine est partie à l'hôpital suite à un choc émotionnel. Celle de la police ne tarde pas à arriver. Ils évacuent les élèves qui se trouvent vers les terrains, attirés par les hurlements d'une classe terrorisée.
Une branche ?! Je n'en reviens pas, faut il être bête pour ne pas reconnaître un corps à première vue ?! Sourd crétin, c'est ce manque de considération pour les gens qu'ils appellent amis qui m'horripile.
Mes pas résonnent dans les couloirs. Aucun élève ne s'y trouve. Le calme renne en maître dans ces murs blancs me faisant penser à une chambre de médecin légiste.
Une ombre se détache enfin de ce paysage monotone et immaculé, jonché parfois de couleurs grisés, flashs, rouge ou encore verte.
Les cheveux blonds d'un garçon haut et musclé plus que fin me parviennent devant les yeux. Mon sourire tombe. Louis.
Il vient à ma rencontre avec un dégoût et un désarrois mal contenu.