La fille et le père

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La balle transperce, dans une gerbe de sang, le crâne de ma cible. Je remonte la culasse de mon fusil, faisant sauter la douille et je rabats ensuite la culasse, à nouveau prêt à tirer. Mais à peine ai-je le temps de voir une autre cible que Florence me tire par le col et me fait tomber par terre. Au choc, ma respiration est coupée et mon fusil m'échappe des mains.

- Mais t'es fou Vincent ! gronde-t-elle, tu vas nous faire repérer ! 

- Elle va mourir, il faut l'aider ! rétorquais-je en reprenant mon souffle.

- De qui parles-tu ? me demande mon père tout aussi furieux que Florence. 

- De la fille en bas, elle est en dang... 

Une balle ricoche sur la façade de l'immeuble. On est repérés ! Plusieurs coups de feu sont tirés dans notre direction. Florence quitte le bâtiment suivie de mon père. Je récupère mon fusil avant de les suivre. Nous descendons les escaliers du bâtiment à toute vitesse, entendant des échos de tir à travers les murs. Enfin arrivés en bas, nous contournons le bâtiment pour nous retrouver face à la Grande Avenue. La chaleur dégagée par l'avion en flamme, me brûle le visage. Je suis dos au mur, fusil en main, entre Florence et mon père. Ce dernier jette un coup d'oeil sur l'avenue. 

- Bravo ! Grâce à tes conneries ils se dirigent vers nous ! me reproche-t-il énervé. 

- Je voulais la sauver ! m'indignais-je, elle est mal en point et...

- Mais tu ne la connais même pas ! 

- CE N'EST PAS UNE RAISON POUR LA LAISSER MOURIR ! criais-je. 

À peine ai-je terminé ma phrase que d'autres balles se fichent dans le mur contre lequel nous sommes adossés. 

- MAIS TU VAS LA FERMER ? me hurle mon père pour couvrir les bruits des tirs.

Mon père tire à son tour et tue deux brigands. Soudain, j'aperçois en face de nous, de l'autre coté de l'avenue, une torche qui s'agite. Merde ! Les autres aussi sont repérés ! 

- Rick et les gosses sont en face ! dit Florence qui aperçut la lumière à son tour.

Devant nous, se trouve une barrière de béton. Sans réfléchir, je fonce derrière, échappant à mdr deux protecteurs. En voyant ça, mon père jure et Florence panique. Une fois à l'abri, je me retourne et vise en face de moi. Je tire quasiment instantanément. Et un de moins contatais-je en faisant sauté la douille. Les balles fusent maintenant dans ma direction. Il me reste encore trois balles. Je les insère dans mon fusil avant de rabattre la culasse. J'attends que les tirs cessent pour m'y mettre. Je vise. Je balaye la partie gauche de l'avenue, cherchant une cible. J'entends un cri de détresse. La fille ! Trois coups de feu. Pourvu qu'elle s'en sorte priais-je. Je vois soudain deux brigands qui viennent vers moi. Je prends celui de gauche pour cible et appuie sur la détente. Ma balle transperce son cou, répandant son sang sur son partenaire. Je recharge. "BLAM !" Celui-ci se prend le projectile dans le ventre avant de s'effondrer. Je m'abrite. Mary et les autres se défendent, je les entends. Mon père me rejoint enfin, accompagné de Florence. 

- Je vais chercher ta protégée avec Florence, me dit-il, vas aider les autres ! 

Nous nous dispersons. Je cours aussi vite que je peux, passant derrière la carcasse en feu. Je cours, je cours, je cours. J'atteins enfin l'autre rangée d'immeuble. Mes amis sont dans le bâtiment, je les vois à travers une fenêtre. Je fonce et saute dans cette fenêtre. Je la traverse, me protégeant des bouts de verre tranchants. J'atterris brutalement sur le sol, protégé derrière une commode en bois. Je me relève et m'adosse contre le mobilier. Ce dernier se fait soudainement transpercer par une balle, faisant jaillir des éclats de bois dans tous les sens. Merde ! Je pose mon fusil et dégaine mon revoler. Je le charge. Un autre coup de feu, éclatant une nouvelle fois la commode. 

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⏰ Dernière mise à jour : May 26, 2017 ⏰

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