Chapitre 18

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-Bon, tu te décide ou je dois t'emmener de force?

-Euh...

Mes yeux trainent partout, sauf sur son visage. Sa petite gueule d'ange qui cache en faite un pur et simple con. Mes mains deviennent moites, mon cœur doit semblablement s'accélérer, tout ça pour quelqu'un qui n'en vaut pas la peine.

Il se lève, je le suis du regard. Oui, oui, je le regarde. De son pantalon noir, il sort les clefs de sa voiture. Cet homme, ce gars, se place à ma droite, prends mon manteau. Oui oui, il prend mon manteau. Et il me le donne.

-Prends, on y va.

J'ai l'air déboussolé à mon avis, je ne comprends pas trop ce qu'il se passe. Il me ramène chez moi?

Je pose le pied gauche par terre. Mais mon pied droit fait encore des siennes, il se prends dans le barreau du tabouret et perds l'équilibre comme un enfant de trois ans aurais pus le faire.

Et merde.

Il y a quelques secondes il se tenait à une distance respectable. Mais la distance, ou devrais-je dire les centimètres, nous séparant à présent, n'est plus du tout respectable.

Je suffoque, mon rythme s'accélère, mes mains moites, et mon visage certainement tout rouge. Rouge de honte.

Je redresse la tête, il me regarde. James essaye de cacher un rire, oui, il se moque. Cela lui fait un p'tit sourire tout mignon.

Ta gueule Lisa, je te rappelle qu'il se fout de toi. Pauvre fille... Et puis, je te rappelle au passage que tu est "censée" le détester.

Oui, c'est vrai. Cette petite voix autoritaire dans ma tête à presque toujours raison.

Comment ça "presque toujours"? C'est toujours point.

Oh, non. Des fois tu te trompes c'est comme ça, ça arrive à tout le monde.

Quoi?! Mais n'impor

Je te coupe, je veux pas de débat entre ma conscience et moi. Reprenons les choses sérieuses.

Alors que j'étais étaler par terre comme un vulgaire tapis, je ne rigole plus du tout.

Il se penche, et me tend sa main. Je le regarde, oui, il vient bien de faire ce que je viens de voir. Il est "galant".

J'affiche ma tête de boudage extrême. Il ne se retient plus de rigoler, je ne sais pas où me mettre.

Je tente tant bien que mal à me relever sans me servir de son aide.
Entre deux fous rires, il arrive à me dire:

-Pff... Trop de fierté celle là.

Je le toise de haut en bas, et lui alors...

Trop d'arrogance.

J'enfile mon manteau aussi vite que possible.

-Bon, elle est où ta voiture?

Il recommence à rigoler de plus belle. Je me demande ce qu'il ne va pas chez lui.

-Quoi?! Qu'es-que j'ai dis encore!!

Il retrouve son sérieux peu à peu.

-Rien, mais je n'ai pas de voiture.

Je le regarde perplexe. Comment il veut me ramener si il n'a pas de quoi me ramener. C'est une perte de temps. Je commence à partir avec mes affaires.

-Lisa... Tu me soules à toujours partir sans prévenir.

En réponse je lui fis un doigt.
Je devais être à quelques mètres déjà, je dirais 10 mètres, quand il me dis, ou cri plutôt:

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