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>> Tant pis, je me lance. Alors voilà, je vais commencer du début. Un petit hasard, un numéro mal composé, et puis des messages quotidiens. Tu t'es rendu compte autant que moi qu'on était en harmonie, qu'on se comprenait comme personne. J'étais Anouk, tu était Gab. Faut dire qu'on s'était mis d'accord pour ne pas s'envoyer de photos, pour laisser à l'autre s'imaginer notre visage, notre beau visage. On s'est ensuite aimé, alors on a voulu se rencontrer. Si j'ai été comme ça avec toi, c'est que j'avais peur. J'étais assise, et puis je t'ai entendu prononcer mon nom. Sur le coup je n'ai pas compris que la jolie blonde aux yeux bleus devant moi, c'était toi. Et puis j'ai compris que Gab n'était pas un garçon. Tu étais Gabrielle. Tu étais, tu es une fille. Alors j'ai pris peur. J'ai eu peur parce que j'ai pensé à ce que j'avais vécu la dernière fois que j'étais tombée amoureuse d'une fille. Mes parents, et même mes amis, j'avais tout perdu. C'est stupide, hein, je sais. J'ai fini par les retrouver, après avoir répété que c'était qu'une erreur de jeunesse, que je me suis trompée, je leur ai tellement répété que j'ai fini par me convaincre moi -même, que c'était une erreur de jeunesse, que je ne l'aimais pas réellement. Alors voilà ce qui s'est vraiment passé lorsque j'ai réalisé, lorsque je t'ai frappé. J'en ai honte, mais maintenant, je suis prête à assumer. Parce que oui, Gabrielle, moi, Anouk, je t'aime comme une folle. Je suis une fille et j'aime une fille, mais merde j'en ai rien à faire.

>> Oh mon dieu...

Au FinalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant