Run There's A Huntsman ( Vernon SEVENTEEN) EN PAUSE

Love from Laure's garden shed

C'était Théo qui avait eu l'idée du fan-meeting. Naturellement. Qui d'autre que lui aurait pensé à se mettre au milieu d'une foule hystérique acclamant TON copain ? Mais bon, il fallait bien trouver un moyen de rentrer en contact avec eux, sinon mon excursion au bout du monde était franchement contre-productrice.

La concordance des dates était par contre vraiment désagréable. Théophile en particulier avait des cernes abominables sous les yeux qu'il tentait en ce moment de faire disparaître avec une bonne dose d'anti-cerne, tandis que j'essayais tant bien que mal de me tresser les cheveux seules. Je me résignais finalement à les laisser pendre, ayant peu de force dans les bras et vu qu'il n'y avait pour le moment pas l'ombre d'une âme féminine dans cet appartement pour me venir en aide. Merci tante Jade.

- Tu es prêt à le revoir ? demandai-je pour combler le silence.

- Franchement, je ne sais pas. avoua-t-il en se tapotant les joues. Je verrai quand je serai devant lui. Et toi ?

- Je pense que oui. En tout cas,  ça n'a pas traîné pour que l'on se revoie !

- Ne crie pas victoire trop vite. Ce n'est pas dit qu'ils te verront dans la foule de gens.

- Je hurlerai en derniers recours ! ricanai-je en vérifiant que j'avais bien tout ce qu'il fallait dans mon sac à dos.

- C'est ça. pouffa-t-il. Il faut qu'on y aille, c'est à quatre stations d'ici et ça commence dans un quart d'heure.

On était mal placé. Horriblement mal mis. Le fan-meeting se déroulait à l'extérieur, dans un parc. Il aurait été plus judicieux de le faire dans un endroit chauffé, sachant que nous étions en novembre. Quand Théo et moi étions arrivés un quart d'heure plus tôt pour notre tranquillité, nous nous étions rendus compte que l'on était pratiquement les derniers. Alors nous étions à présent debout, ensevelis par trois tonnes de gens, attendant patiemment que les SEVENTEEN daignent à montrer le bout de leur nez.

Ce fut d'ailleurs ce qu'ils firent, avant que je ne commence à les maudit un à un. Ils montèrent en file sur la scène, saluant leurs fans. Je vis le sourire de Théophile doubler de longueur lorsque SoonYoung se présenta. Il n'avait pas changé en quelques semaines, hormis le fait qu'il arborait à présent une couleur de cheveux bleu océan.

Vernon arriva dans les derniers. J'aurais été un robot que j'aurais disjoncté. Mignon tout plein. Et pour l'avoir eu en observation dans mon abri de jardin, Je pouvais affirmer que ses manières de loup ressortaient fortement. Alors qu'il effectuait une courbette, les cris des filles au tour de moi s'amplifièrent, ce qui les fit tiquer.

- Oppaaaa ! scandaient-elles.

- À moi, pétasses. avais-je envie de hurler.

Dans ma tête, tout devenait clair ; mon rôle se dessinait au fur et à mesure des hurlements affluant de tous les côtés. J'étais une mouette, et je devais attraper mon Némo aka Hansol avant les autres mouettes en furie afin de les garder pour moi et, dans un moment de cannibalisme, le manger.

Ils se mirent à danser sur ce qui s'apparentait être leur dernière chanson titre. À vrai dire je n'en savais strictement rien, regarder leurs clips avait été ma dernière priorité ces temps-ci. La foule vociférait des fanchants et me ballotait dans tous les sens. Je m'accrochai au bras de Théo, ma tête me tournait.

- Est-ce que ça va Laure ? s'inquiéta-t-il.

- Absolument pas. murmurai-je plus pour moi-même que pour lui.

- Tu vas voir. tenta-t-il de me rassurer en me serrant la main. Après ça elles vont s'asseoir.

La musique s'arrêta. Les garçons furent applaudis bruyamment, pour ne pas changer. Et non, sans blague, les filles restèrent debouts. Je respirais profondément pour me calmer, et cela portait ses fruits. Je n'avais jamais spécialement aiméêtre entourée d'autant de personnes, mais je n'avais jamais fait de crise de panique. Peut-être le stress de ces derniers jours était-til un facteur déterminant là-dedans ?