Emptiness - BB (Tome 2)

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Alors que je commençais à balader mes mains sur son frêle corps, elle se retira en une fraction de secondes, me laissant perplexe mais surtout frustré et confus. J'ouvrais les yeux et fronçais des sourcils.

-    Mais lâche moi bordele ! Pourquoi quand je m'amuse il faut toujours qu'on me dérange ? S'exclama-t-elle.

Le jeune homme qui la tenait fermement essayait de la reculer de moi le plus doucement possible même si les traits sur son visage démontraient le contraire. Il avait l'air très irrité. J'ai cette chance inouïe de toujours m'orienter vers la mauvaise voie mais j'ai surtout le chic pour me mettre dans des situations pareilles. Sauf que le problème est que j'aimais celle ci. Il a fallut qu'elle ait un petit ami et que je me laisse faire. La femme était de dos mais je pouvais l'entendre riposter juste après que son copain lui ait chuchoté quelque chose à l'oreille.

-    Putain Hugo, t'es trop relou là, j'allais choper mais tu viens de tout gâcher !

Un sourire s'empara de mes lèvres mais il s'enleva aussitôt que le mec s'avança vers moi alors que la femme s'en allait en traînant des pieds. J'essayais de voir où elle pouvait bien aller mais peu à peu, elle disparut parmi la foule.

-    Eh toi, on t'a jamais appris à ne pas abuser d'une femme saoule ?!

Je me retournais pour faire face à cet homme qui m'avait gueulé dessus, attirant quelques regards curieux autour de nous. Soudain, j'eus l'impression que son visage eut changé à la minute où il sut qui je suis. Je leur fais toujours cet effet là, ça en devient si lassant.

-    Elle s'est jetée sur moi, je n'y suis pour rien alors je te conseille de baisser un ton avec moi, répondis-je d'un ton sec.

Malgré le peu d'éclairage, je savais que son regard s'était assombri et que sa mâchoire était contractée.

-    Ce n'est pas parce que tu es qui tu es que tu oses te permettre de me parler plus mal que je ne le fais, lança-t-il gravement.

-    Oh, mais excuse moi, ce n'est pas de ma faute si ta copine a préféré s'intéresser à moi puisque tu ne lui plais plus apparemment.

Je ne pus m'empêcher de sourire face à lui alors que je savais très bien que cela ne faisait que le mettre encore plus en colère. L'alcool ne me réussit vraiment pas, ça me fait dire des choses dont je regrette des heures plus tard. Je m'attire beaucoup plus de problèmes qu'autre chose et Dieu sait que ça se finit toujours mal.

Il allait répondre mais quelqu'un l'interrompit et se mit entre nous. Il mit ses mains sur ses épaules et lui demanda de se calmer. Sincèrement, je ne savais pas pourquoi je restais encore là, debout, en face d'eux. Je n'avais plus rien à faire ici à part retourner au près de mes amis. Mais quelque chose me retenait sur place. Soudain, l'homme qui venait de faire son apparition se retourna. J'haussais les sourcils, il semblait avoir la même expression de choc tout comme moi.

-    Hayes ? Demandais-je.

-    Brooklyn ?

Un sourire se dévoila sur son visage et il s'approcha de moi pour me serrer dans ses bras. Je fus incroyablement surpris de le rencontrer là mais fus tout aussi heureux de le voir. Ces dernières années, je n'ai fait que le côtoyer grâce à nos amis communs mais le temps nous a rapproché. Il est devenu quelqu'un de très proche et sans doute l'un des seuls sur qui je pourrais compter dès à présent. D'ailleurs, cela faisait trois mois que je ne l'avais pas vu à cause de tous les déplacements et de ses matchs. Évidemment, le temps semblait long puisque nous avions l'habitude de se voir très fréquemment.