-J'en ai envie Sean mais je sais pas si je suis prête à faire le grand saut, je veux dire pour moi cela a toujours été qu'un simple rêve et non une chose réalisable. De plus je ne peux pas abandonner Anastasia tu sais elle est orpheline, je suis sa seule famille. Je suis comme sa bouée de sauvetage, je suis sa sœur et sa mère en même temps. Et j'ai bien peur que si je parte elle parte aussi et abandonne le combat contre sa maladie et je ne veux en aucun cas la perdre et me sentir coupable jusqu'à la fin de ma misérable vie. Il regarde l'horizon et semble réfléchir, intensément, je dirais même se battre contre les pensées de son subconscient.
-Je comprends totalement ton point de vue, j'ai ressentis ça la culpabilité le jour où tu as fais ta crise pour me faire une bonne impression. Je me suis sentis coupable et j'avais cette culpabilité qui rongeait mes pores, j'avais aucunement envie d'avoir ta mort sur ma conscience. Donc emmenons la avec nous. Conclu t-il.
-Tu sais tu n'étais pas responsable de ma crise, attends là tu viens de dire quoi !
-Anastasia part avec nous.
-Tu es pas sérieux, tu ferais ça ? Tu supporterais une enfant de huit ans, pour moi, pour elle ?
-Oui, en plus supporter n'est pas le terme adéquate car Anastasia est un vrai petit ange et je vivrais avec elle et toi bien sûr, sans aucun problème.
-Je veux bien tout ça moi. Mais on partirait où, avec quel argent, quelle maison, quand ?
-Aha, une question à la fois tu veux. On partira où vous voulez même si j'ai une préférence pour les États-Unis, pour l'argent on trouvera un travail là-bas mais on en aura guère besoin puisque depuis que je suis jeune et assez mature, tout mon argent de poche, anniversaire, noël et directement placé sur un compte bloqué et j'ai donc une somme assez conséquente vue ma famille. Pour le logement on logera à l'hôtel puis on achètera une maison. Et dès que vous êtes prête, je n'attends que vous.
-En fait, tu as tout prévu pour me convaincre n'est ce pas ?
-Oui. Tout, absolument tout.
-Et il faudra qu'il y est un hôpital pour qu'on puisse faire les séances de chimiothérapies de Anastasia.
-T'inquiète, c'est rare les villes sans hôpital tu sais. Il rit légèrement. Je te laisse la nuit pour cogiter, tu sais ce que l'on dit la nuit porte conseil.
Le choix est vraiment cornélien, qui n'a jamais rêvé de tout quitter et de reprendre un nouveau départ, surtout qu'ici à part Anastasia rien ne me retient. Ce n'est pas ma mère qui vient me voir une fois tous les deux mois qui va m'en empêcher de plus je suis majeure j'ai le droit de vivre où je veux. C'est dur de faire un choix mais encore plus d'être indécise. Je pèse le pour et le contre, il y a plus de pour mais est-ce pour autant une bonne idée. Je n'en sais fichtrement rien. Je vais aller demander l'avis à Anastasia vu qu'elle fait également partit de l'équation de ce nouveau départ.
**
Je toque à sa chambre, doucement car je ne sais pas si elle dort vu qu'il est dix neuf heures et que les séances de chimiothérapies la fatiguent énormément. Elle me répond positivement je rentre donc dans la pièce. Je m'avance hésitante, j'ai envie de poser la question qui me brûle les lèvres mais j'appréhende sa réponse. J'ouvre la bouche à plusieurs reprises pour parler mais me ravise.
-Que veux tu me dire Mia ?
-Tu me connais trop Anastasia. Je rigole doucement. En fait j'ai une question à te poser..
-Je t'écoute. Je la regarde droit dans les yeux et commence à parler.
-Tu sais que j'ai toujours eu se rêve de partir et de tout recommencer. Elle hoche la tête. Et bien j'en ai l'opportunité et je pense avoir envie de partir Anastasia. Elle me regarde tristement.
-Je comprends que tu veuilles me quitter tu sais Mia, c'est pas une enfant qui va te tenir compagnie toute ta vie et puis.. je la coupe.
-Anastasia, je veux que tu viennes avec moi et aussi Sean.
-Tu veux que je vienne avec toi, vous, réellement ?
-Oui et Sean aussi. En fait c'est lui l'inventeur de cette merveilleuse idée. Je souris doucement en attendant sa réponse.
-On y va. Je la regarde et comprends que sa réponse est positive en même temps qui dirait non pour pouvoir quitter cet endroit de malheur, peu de gens.
**
Deux jours étaient passés, et tout était quasiment prêt. Nous avions décidé d'un accord commun de partir à San Francisco et cette destination m'enchantait au plus haut point, j'avais toujours eu une admiration pour cette vile, pour ses maisons colorées, ses tramways pour tout en fait. Mais toutes les villes dans ce monde m'auraient plus, je veux juste un nouveau départ, tourner la page je dirais même changer de livre. Je veux commencer un nouveau livre, oublier mon ancienne vie et commencer réellement à vivre et non survivre. Je veux oublier toutes les questions qui me taraude sur mon passé. Oui, mon passé n'est pas tellement clair, je sais que mon existence a toujours été que mensonge. J'ai bien essayé de questionner ma mère mais je me heurtais à un mur. Je n'avais pas dans mon esprit l'optique de prévenir ma mère de mon départ. J'ai par contre prévenu le personnel soignant de l'hôpital qui avait veillé sur moi comme une vrai famille et j'allais sans aucun doute ressentir un petit pincement au cœur en les quittant mais c'était pour mon bien et je n'allais tout de même pas rester toute ma vie dans cet hôpital.
Nous avions tous les papiers nécessaire à notre départ, vu que Anastasia était orpheline et que j'étais majeure, je suis devenue sa tutrice légale. J'avais donc la responsabilité de veiller sur ce petit bout de choux et cela me posait aucun problème. J'ai toujours considéré Anastasia comme une sœur que la vie ne m'a pas donné, j'ai toujours eu ce rôle au près d'elle. Je veux qu'elle grandisse dans le bonheur d'un foyer, d'une famille et je sais que je peux lui apporter ça et cette pensée me réchauffe le cœur. J'ai grandis dans un hôpital et je n'ai pas eu réellement d'enfance, de souvenir, de moment de bonheur alors je veux faire connaître ça à Anastasia. Je veux lui offrir ce que je n'ai pu avoir.
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Je vous présente -enfin- le petit bout qui partagera cette aventure avec vous et moi.
bisous
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Le dernier espoir {terminé}
RomanceJ'aimerais réellement dire que je croque la vie à pleine dent mais cela serait mentir. Je ne suis pas une fille pleine de vie non, je suis vidée, complètement. J'aimerais être une autre femme, une femme forte qui a la vie devant elle mais je suis to...