Tu semblais pourtant tellement attiré par mon récit, cette passion que je t'ai transmis.
Tu semblais tellement intrigué par ma vision du 7e art et le message que je voyais derrière ces uvres. Tes yeux brillant d'admiration devant mon point de vue et mes conclusions.
Tu développais ton propre ressenti. J'aimais pourvoir enfin discuter avec quelqu'un qui comprend ma démarche, qui apprécie le cinéma à sa juste valeur, qui aimerait en savoir plus.
Maintenant, je me rend compte de ta souffrance, de ce que tu ressentais. Tu cherchais ta voie, quelque chose qui t'aiderais à tenir debout. Je suis désolé. Je n'ai pas su te rattraper à temps. Ton sang tache ma veste brune et tes écrits.
Et je cris, et je pleure, et je supplie qu'un dieu inexistant te donne une seconde chance, mais c'est toi qui est parti.
Tu as tout abandonné, j'ai lu des pavés de texte pour comprendre pourquoi.
Ton écriture est fluide et taché de rouge, ma compréhension se fait trouble. Je enfin compris pourquoi. Pas de passion, ni d'ami.
Dans ces conditions, un homme peut facilement tomber. Mais moi ? N'étais je pas devenu ton ami après ces heures de conversation? Du moins, j'aurais aimé... Au fond... Moi aussi j'avais besoin d'un ami. Quelqu'un qui saurait calmé un tueur en série.
Je me sentais tellement bien avec toi... Rien à voir avec l'abruti qui me sert d'assistant.
Le cinéma reste ma voie mais dois je continuer à la suivre ? Oui. Je dois continuer, quoi qu'il arrive.
Je dois me battre pour que mon message perdure.
Je me relève pour respire et me remettre de mes émotions. Certaines choses aujourd'hui m'ont prouvés que j'ai beau être un tueur, j'ai un cur, je garde la tête haute.
Je glisse une main dans la poche de ma veste pour en sortir un paquet de clope. J'en porte une à ma bouche et l'allume. La fumée se propage dans l'air comme ton âme vers le ciel. Je regarde mon briquet. Dire que c'est grâce à ce petit objet qui me sert tous les jours que je t'ai rencontré.
Je repense à tes dernières paroles :
"Que le cinéma te guide !"
Je t'oublierais jamais Max. Ni toi, ni tes dernières paroles ne se perdront dans ma tête.
Oui, d'autres épisodes de Unknown Movies m'attendent. La sonnerie de mon téléphone retentit longtemps, cela devient vite insupportable et me rend dingue.
J'explose. Toute ma rage se perd dans mes cris.
Adieu mon ami.
-FIN-
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Que le cinéma te guide !
FanfictionAprès la mort d'un proche, le tueur remet ses actes en question.