Liar Liar // Larry Stylinson

Mythomane

Harry ment, il ment comme il respire. Il raconte des histoires rocambolesques où il devient tour à tour médecin en Afrique ou assistant social pour le gouvernement anglais. Quand on l'interroge sur ses parents, sa famille, il évoque une riche famille d'avocats. Mais il ajoute qu'il n'a que du mépris pour tout cet argent. Serait-ce encore un mensonge ? Ses mensonges sont son oxygène, Harry en a besoin pour exister. Uniquement car Harry est un mythomane. Il est malade et est suivi par le docteur Tomlinson, un grand psychiatre dont la renommée n'est plus à faire. Le docteur Tomlinson avait fait de la démagogie sa marque de fabrique et c'était ce qui plaisait à Harry. Il avait l'art de savoir parler, savoir manier les mots.

– Comment vous sentez-vous aujourd'hui monsieur Styles ? Demanda, d'une voix plutôt monocorde, le médecin.

– Je me sens plutôt bien à vrai dire. Un peu comme un jars au milieu de la basse cour.

– Pourquoi donc un jars et non pas un autre animal ?

– Aucune idée. Je trouve ça sympa moi.

Louis Tomlinson ne s'était jamais laissé distraire par un de ses patients, il restait toujours de marbre, prenant discrètement des notes sur son petit calepin en cuir noir. Et tout cela dans le but de taper de magnifiques synthèses sur l'état de santé mentale de ses patients.

Mais cette fois c'était différent, Harry Edward Styles avait un effet indescriptible sur lui. A vrai dire, c'était les lèvres fines et rosées d'Harry qui possédaient ce tel pouvoir sur lui. Elles étaient irrésistibles. A tel point que Louis commençait à avoir les mains moites et les joues empourprées rien qu'en les fixant.

Harry et ses cheveux bouclés parfaitement domptés, Harry et ses yeux d'une couleur sans nom. Un mélange de gris, de vert et de bleu. Harry et sa beauté presque parfaite. Harry et sa troublante mythomanie.

– Docteur ça va ?

Le bouclé venait de le faire redescendre brutalement sur terre.

– hum...oui... pardon Harry. Puis je me permettre de vous appeler Harry ?

– Heu, oui bien sûr, hésita le bouclé, ne sachant ni pourquoi ni comment cet entretien venait de prendre une tournure aussi étrange.

Harry passa nerveusement sa main sans ses cheveux, remettant chaque boucle soigneusement à sa place.

La séance suivi son cours mais dans une ambiance bien différente.

– Bien, Harry, nous allons arrêter pour aujourd'hui. Ma secrétaire vous donnera un rendez vous dans deux semaines. Termina le médecin, une vingtaine de minutes plus tard.

Harry et Louis se levèrent simultanément et se serrèrent la main. Un "au revoir" classique sans rien d'exceptionnel au premier abord. Mais Louis remarqua la douceur des grandes mains d'Harry et ses nombreux tatouages. Avaient-ils une signification particulière? C'était tout à fait probable et Louis trouva cela purement magnifique.

Le samedi qui suivit, fut très ensoleillé pour un mois d'avril. Louis avait donc pris la décision d'aller prendre l'air. Il écumait donc les rues de Londres à la recherche de quelque chose à faire.

Cinéma ? Non, il faisait trop beau pour aller s'enfermer dans le noir. Shopping ? Sûrement pas, Louis détestait les centres commerciaux et les rues bondées autour d'Oxford Street. Il détestait la façon dont les gens se dirigeaient tous dans la même direction de façon grégaire telle un troupeau de moutons à la recherche de la dernière pâquerette du pâturage.

Louis s'était donc retrouvé attablé en terrasse dans un salon de thé cossu de Primrose, loin de toute foule. Il commanda un thé glacé et un scone aux raisins.

Alors qu'il regardait paisiblement la vie du quartier se dérouler sous ses yeux, une grosse voiture américaine des années 70 se gara sur le trottoir. Et ce fut Harry qui en sorti fièrement. Louis ne put contrôler son sourire niais à sa vue.

– Harry !? L'appela t-il.

Le bouclé se retourna et se dirigea vers la terrasse.

– comment allez-vous ? Vous allez bien boire quelque chose avec moi ? proposa Louis.

– Oh non, merci beaucoup mais je ne voudrais pas déranger. répondit-il visiblement gêné.

– Par une si belle journée rien ne pourrai me déranger et surtout pas vous Harry, lui sourit Louis.

Il tira la chaise à côté de lui pour l'inviter à s'asseoir. Harry s'assied, commanda un scone aux raisins car c'était ceux qu'il préférait, comme Louis.