-Mais pousse-toi ! Tu me fais mal !
Rosée écarta sa sœur Prune de son flanc.
-Laisse moi dormir Prune ! Je suis fatiguée !
-Mais tu as dormi toute la journée, je m'ennuie moi !
Rosée ignora la réplique de sa sœur et se blotti dans le panier violet. Frustrée, Prune rejoignit Feuille dans la cuisine. La maîtresse bipède n'était pas encore rentrée.
-Elle n'est vraiment pas drôle ! Pour une fois que la maîtresse n'est pas là, on aurait pu monter au grenier ! Ronchonna Feuille.
-Tampis pour elle, moi je vais chasser la souris sans cette rabas-joie ! S'exclama Prune, avec un soupçon de rébellion dans la voix.
Sur ces mots, les deux chatons partirent toute vitesse vers l'escalier.
Rosée se prelassait dans l'agréable panier. Son oreille frémit à l'arrivée de sa mère.
-Tu n'es pas avec tes sœurs ?
-Non, je suis trop fatiguée...-ajouta Rosée en ouvrant ses grands yeux verts.
Sa mère soupira et monta les escaliers.
Les heures passèrent et Rosée était toujours seule dans le salon. Quoi de plus agréable. Au bout de quelques minutes, la maîtresse des lieux revînt dans sa maison. Elle était accompagné de deux mâles d'environs cinquante ans. Ils étaient tous deux vêtus d'une chemise bleue et d'un pantalon bleu marine.
-Mais puisque je vous dis qu'ils ne sont pas à vendre !
-Mais Mademoiselle ! ,s'enquit le plus petit, ça permettrait de faire avancer la sciences ! Vous seriez connue à travers le pays !
-Je m'en fiche ! Mes chats ne serviront pas d'expérience ! Ce sont des êtres vivants !
L'autre homme s'avança.
-Vous avez beaucoup, un de plus un de moins..., fit il en la regardant dans les yeux, en me renseignant sur vous, j'ai pou apprendre que vous étiez à découvert Mademoiselle...vous ne voudriez pas que j'aide la justice à faire son travail, n'est ce pas ?
La femme le regarda quelques minutes sans transmettre la moindre émotion.
-Vous avez raison...un de plus un de moins...
Les deux hommes sourirent, leur patron va être très content.
-Si je vous donne un chaton, ça vaudra mieux pour lui, il ne se souviendra bientôt plus d'ici...
-Vous avez raison mademoiselle, c'est une très sage décision, ajouta le plus grand, alors, lequel embarquons-nous ?
La maîtresse de maison regarda autour d'elle et aperçu Rosée dans son panier. Elle s'approcha et souleva le chaton du sol. Rosée se débâtit dans tous les sens, elle n'appréciait guère d'être réveillée ainsi. La bipède la garda contre elle et caressa son pelage doré.
-Celle-là, elle se nomme rosée et elle a 6 mois. Elle est sevrée et en très bonne santé ...
-Parfait, s'exclama l'homme le plus grand, veuillez remplir le formulaire comme qui vous nous faites dons de ce chaton.
Sur ces mots il lui tendu une feuille et sorti son stylo. La femme remît le chaton à l'homme le plus petit, et tira une chaise afin de remplir le formulaire.
Lorsqu'ils quittèrent la petite maison, ils avaient pris soin d'enfermer le chaton dans une boîte de transport, qu'ils mirent à l'arrière de la voiture. Durant le trajet, Rosée ne cessait de miauler et de se jeter contre les parois de plastique. Elle s'appelait sans cesse sa mère et ses sœurs, mais hélas, seul le bruit sans fin du moteur ne lui répondait.
Il était environs 23 heures lorsque la voiture s'arrêta enfin. On fit mettra la cage de Rosée dans un chariot qui fut emmené dans une salle d'examen. La nuit risquait d'être longue. En effet, une fois sortie de la cage, plusieurs personnes s'étaient afférées autour du chaton. Ils avaient commencé par lui administrer une dose de calmant puis l'avaient couchée sur le flanc. Plusieurs heures passèrent où le chaton se faisait faire des prises de sang, administrer des médicaments, poser des puces, etc. À la fin de son examen, on la transporta jusque dans une étroite cage en verre. À l'intérieur, le strict nécessaire, de la litière, une gamelle, de l'eau et une couverture. Rosée s'avança vers la couverture sans se poser de question et s'endormit aussitôt.Lorsque le chaton au pelage d'or se réveilla, elle ne reconnu pas tout de suite l'endroit où elle se trouvait. Puis elle se souvint, l'enlèvement à sa mère, la boîte, les examens, puis cette cage. Elle commença alors à tester les parois, elle devait rentrer chez elle. Après plusieurs essais, elle finit par renoncer. La vitre l'empêchait de sortir et aucune ouverture n'était visible.
Les jours passèrent, monotones, manger, boire, dormir. Rosée gardait espoir. Un matin, une équipe de bipède en blouse blanche vint vers sa cage et l'ouvrirent avec précaution. Ils sortirent Rosée sans problème et la mire dans une petite cage. Ça y est, elle allait enfin rentrer chez elle. Il la dirigèrent vers l'extérieur, puis la mirent dans un camion. Rosée entendit des feulements. Elle n'était pas seule.
Quelques minutes plus tard, on vidait les cages du camion. Rosée regarda par les grilles et ne vit qu'une plaine, entourée d'une forêt. Les humains disposèrent les douze cages en cercle, l'ouverture vers le centre. On entendit le bruit d'un moteur, puis plus rien, les bipèdes étaient partis. Rosée senti sa respiration s'emballer. Ça y est, elle allait mourir, elle n'avait a manger, rien à boire et elle était dans un territoire sans bipède, qui sait quelle créature écraserait la cage. Soudain, rompant le silence, un « cloc » sonore retentit. Rosée vit des chats sortir précipitamment des cages. Elle les vit commencer à s'échapper, et pour certains, se battre. Rosée ne bougea pas. Elle ne comprenait pas. Un bruit sourd se fit entendre sur le dessus de sa cage. Le chaton se plaqua contre la parois la plus au fond. Elle entendit un crissement de griffes. Puis une femelle noire de jais, au magnifique regard émeraude apparut devant la grille. Elle toisa le chaton en silence, puis ouvrir la porte d'un coup de patte, avant de s'enfuir dans le bois à toute vitesse. Rosée s'avança lentement, puis passa la tête par l'ouverture. Autour d'elle, des cages, pour la plupart ouvertes. Mais aucun chat n'était en vu. Elle sorti donc et s'étira. Où l'avait-on emmenée ?
Elle regarda timidement par l'ouverture des cages voisines. Elles étaient toutes vides. Elle commença à regarder dans les plus éloignée. En se penchant dans l'unes d'elles, elle vit un chaton d'environs son âge, plaqué au fond. Elle regarda la petite femelle grise aux yeux bleus pendant quelques minutes. Elle ouvrit la cage de la même manière qu'elle avait vu la femelle noire faire plus tôt. Mais elle ne s'enfuit pas, elle se cacha derrière la cage d'à côté.
Après quelques minutes, le chaton sorti. Elle regarda autour d'elle et plissa les yeux sous le soleil. Rosée fit silencieusement le tour. Elle s'approcha du chaton et bondit. Le chaton gris se retourna, trop tard. Rosée la plaqua maladroitement au sol et lui planta ses petites griffes dans les épaules.
-Qui es-tu ?!
Le chaton gris respirait à toute vitesse.
-Je...je m'appelle Givre...
Rosée poursuivit :
-Où sommes-nous et pourquoi !
Le chaton gris ne dit rien. Rosée la secoua.
-Réponds moi ou je te tue !
-Nous...nous sommes dans la forêt je crois !-Rosée la regarda- Les bipèdes nous on envoyés là pour une expérience...s'il te plaît ne me tue pas !
Rosée s'écarta de Givre.
-Quelle expérience ?
- Une expérience... -elle se redressa- ils veulent savoir combien de temps survivent des chats domestiques à l'État sauvage, ils veulent savoir si nous nous entreturont ou si nous mourront de faim...
-Comment sais-tu ça ?
-Quand ils m'ont acheté à ma maîtresse, c'est ce qu'ils lui ont dit.
-Mais comment on sort d'ici ? Je veux rentrer chez moi, moi !
Givre secoua la tête.
-On ne sortira pas vivants d'ici, si tu ne veux pas souffrir, tu dois survire le plus longtemps possible.
Rosée baissa la tête.
-Est-ce que tu veux qu'on se trouve un abris ?
Givre acquiesça.
-D'accord, et merci d'avoir ouvert ma cage.
-Elle était déjà ouverte.
-...ah...
Les chatons se dirigèrent vers la forêt. Mais ils étaient loin de se douter que tous leurs fais et gestes étaient filmés...
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L'expérience Féline
FantasyUn groupe de scientifique décida de mettre à l'épreuve 12 chats domestiques. Le but ? Savoir combien de temps réussiront-ils à survivre. Savoir ce qui les achèvera : la faim ? La maladie ? Ou bien s'entretueront-ils ? Rosée est loin de se douter qu'...